Notre parcours du 10/10/2016 au 15/10/2016
La suite sur une nouvelle page:
Don Quichote et Sancho Pansa à Puerto Madryn
On s’arrête au point de vue, Punta Flecha, de là on aperçoit une baleine très loin. On continue pour se garer sur la plage suivante d’où l’on peut surveiller l’Océan. On guette, mais rien n’apparait, pas la moindre baleine jusqu’à la nuit, seulement quelques oiseaux. Bivouac sur la plage (Lat-42.6417 Lon -64.96518)
Puis voici le péage pour Valdès, on nous annonce 330 pesos par personne, mais aujourd’hui nous ne pourrons aller que jusqu’à Puerto Pyramide, les pistes, ensuite étant fermées pour cause de mauvais temps. La pluie, les rend impraticables tellement il y a de la boue et des ornières.
Donc nous changeons de cap, retour pour prendre la piste qui va vers les plages Las Canteras, réputées pour voir les baleines de près. La aussi la piste est fermée par les autorités, nous négocions du fait que l'on a un 4x4, l'employé accepte malgré tout.
Nous nous engageons sur ce chemin, large, avec des lignes droites mais aussi des montées et descentes. Là, cela se complique un peu, beaucoup de boue, des ornières, on fait un peu de luge en descente, et on patine en montée, obligé de passer en 4 roues motrices. De la boue, encore de la boue et toujours de la pluie.
Habitat de la communauté Mapuche
Dimanche 16 octobre : Puerto Madryn-plage Las Canteras : 11°, pluie ; 124kms
Pluie la nuit, pluie le matin. Que faire ? Nous décidons de quand même partir en direction de la péninsule de Valdès, car aucune amélioration n’est à prévoir, la météo prévoit de la pluie pour les 3 jours à venir.
Nous longeons le bord de mer à Puerto Madryn, la ville semble coquette, station balnéaire morte en cette saison, mais certainement animée l’été. La RP2 qui va sur Valdès traverse une zone Mapuche.
Les dunes de sable de Bahia Creek
Arrivée sur Puerto Madryn
Après 2700 km, enfin un relief!
Samedi 15 octobre : Las Grutas- Puerto Madryn : ciel nuageux, 15° maximum ; 278kms
La nuit a été très calme, pas une voiture n’est passée sur le chemin assez proche. Ce chemin, en terre glaiseuse, raviné, défoncé, poursuit le long de l’océan, mais nous préférons revenir sur nos pas pour prendre la N3.
Et nous voilà, filant vers le sud, sur une route toute neuve, souvent rectiligne, que l’on aperçoit sur des dizaines de kilomètres. Rien ne vient rompre la monotonie de la route, le paysage est plat, la végétation toujours la même : des arbustes à perte de vue, un véritable océan vert.
Arrêt à Sierra Grande à la station YPF pour trouver du wifi, puis à la banque où on peut retirer de l’argent, et au mini supermercado où l’on ne trouve pas grand-chose.
On continue jusqu’à Puerto Madryn, où nous faisons de vraies courses, et allons au camping ACA pour faire une pause technique avant d’aller sur la Péninsule de Valdès.
Nous décidons de faire un détour par San Antonio Oeste pour faire un ravitaillement : gas-oil, wifi, argent et courses. Nous sommes vite découragés, ce n’est qu’un gros village, dont la plupart des routes sont en terre. A la station service, le wifi ne fonctionne pas, le DAB ne veut pas nous donner d’argent, et à 16h, tous les magasins sont fermés. Zéro sur toute la ligne, il nous faudra encore manger des conserves !
On aimerait bien trouver un camping, mais on a beau essayer à las Grutas, tous ceux pointés sur Ioverlander, rien n’est ouvert ! On finit par trouver un espace dans la campagne, après les dernières maisons. On peut profiter des bruits d’oiseaux et des senteurs parfumées des arbustes qui nous entourent.
Quelle surprise de trouver un massif dunaire ici!
Arrivée à Bahia Creek aprés 80 km de piste
Tout à coup, à Bahia Creek, commence un champ de dunes de sable blanc. C’est surprenant, mais magnifique. De longues plages bordées de falaises ou de larges plages s’étirent.
Après 150 kilomètres de piste, revoici le goudron.
Puis la route devient piste, parfois avec de la tôle ondulée, mais souvent très bonne, on peut rouler à 80km/h. c’est un paysage de lande vallonnée, avec des arbustes, un peu comme la guarrigue. Parfois une piste rectiligne s’enfonce dans le pays, menant on ne sait où.
Nous croisons 3 émeus (enfin on croit), des rapaces à tête de vautour, des sortes de pintades…. Ah, vivement que l’on se procure un guide ornithologique !
Lions et éléphants de mer
à Punta Bermeja
A La Loberia, une trentaine de kms après le départ, nous nous arrêtons à la réserve de Punta Bermeja. Là, des miradors ont été installés pour pouvoir observer une colonie de lions de mer. Ils sont bien là, couchés sur les rochers, vautrés les uns sur les autres. Seuls quelques mâles se détachent, bien dressés sur leurs nageoires, exposant leur fourrure. Nous regrettons de ne pouvoir les voir de plus prêt, mais même de loin, les bêlements et grognements retentissent dans l’air, et l’odeur nous fait tordre le nez.
Vendredi 14 octobre ; de Balneario El Condor à Las Grutas, ciel gris, 8° le matin, 19° ; 260kms
Ce matin, ciel gris, 8° au lever du jour. Après avoir encore admirés les perroquets volant par escadrilles, nous reprenons la route côtière, roulant tranquillement et faisant de nombreux arrêts pour photographier des oiseaux (ce sont les seuls animaux que nous voyons).
La falaise aux perroquets de Balneario el Condor
A 17h, nous sommes arrivés. Avec un grand soleil, seulement une petite brise marine, nous pouvons admirer les nombreux perroquets qui nichent dans la falaise, à proximité du phare de Balneario el Condor. Au repos, perchés sur les fils électriques, on dirait des pigeons. Mais ensuite, lorsqu’ils prennent leur vol, on admire leur corps jaune et bleu. En grande vitesse, ils sont effilés, ne déployant leur queue qu’au moment de l’atterrissage. La falaise résonne de leurs milliers de cris. On se gare pour bivouaquer, juste au-dessus de cette falaise, profitant des lueurs du soleil couchant. (Lat -41.062 Lon -62.84763)
L’après-midi, on fait les 316 kms qui nous séparent de notre destination.
La route est belle, on est autorisé à rouler à 110km/h, il n’y a pas beaucoup de camions. On ralentit seulement à proximité des villages (5 en 200kms), et aux passages à niveau. Ceux-là, il vaut mieux les respecter, ce n’est pas que l’on va se faire renverser par un train (les rails sont enfouies sous l’herbe), mais tout simplement ce sont d’énormes nids de poules, bien cassants, même à 20km/h ça secoue beaucoup !
Jeudi 13 octobre : Puerto Luro-Bahia Blanca- Balneria del Condor (près de Viedma) ; soleil, 22° ; 437kms
Comme prévu, nous prenons la route de Bahia Blanca, 120 kms aller pour trouver un chargeur d'ordinateur. Arrivés dans la banlieue de cette ville, nous nous adressons dans la rue à une premiere personne, qui d’une part prend le temps d’utiliser la fonction traduction de son téléphone, et d’autre part nous indique une adresse en centre ville.
On repère sur Osmand un parking, et le Gps nous guide sans encombre. La circulation en ville est aisée, le plan est à l’américaine, avec des rues perpendiculaires, la seule difficulté provient des sens interdits (très peu de rues sont à double sens). Il faut aussi se méfier, en passant les carrefours, d’énormes caniveaux servent de ralentisseur. Le parking visé est payant et gardé, ce qui nous arrange bien et nous pouvons partir tranquillement à pied.
Dans la rue conduisant au cœur de la ville, on trouve la boutique indiquée, ils n’ont pas cela et nous envoient chez un vendeur d’appareils électriques. Là, très bon accueil, mais le chargeur qu’il a n’est pas assez puissant, qu’à cela ne tienne, il nous donne une 3ème adresse, un nom de rue et un numéro. On trouve bien la rue, mais comment trouver ce numéro ? C’est simple, le 512, est au 5ème bloc. Donc encore une bonne marche, mais au bout du compte, on trouve un chargeur universel, à la puissance modulable, dans un magasin vendant de nombreux appareils électroniques. Quelle joie ! il n’est que midi et on va pouvoir reprendre la route.
A une centaine de kilomètres de Bahia Blanca, on se dirige vers la laguna Salada, zone récréative, où l’on trouve un bel emplacement le long d’un lac (Lat -39.46432 Lon -62.68393). Super ! A peine garés, un énorme orage nous tombe dessus, vent, trombes d’eau, tonnerre. Cela dure 10 minutes.
On branche l’ordinateur de JN, afin de mettre à jour le site, et là, pschitt, grosse fumée, le chargeur vient de rendre l’âme. Demain on sera quitte à retourner à Bahia Blanca, car il n’y a pas de ville importante sur notre route avant bien longtemps !
Mercredi 12 octobre : de Azul à Laguna Salada (Pedro Luro), Sud de Bahia Blanca.
Ensoleillé, 15° à 27°, très gros orage en fin de journée. 511kms
Ce matin, avant 9h, nous reprenons la route. La circulation est calme, la route belle. Nous traversons une zone de champs cultivés. Les parcelles sont immenses et les engins agricoles en rapport. On voit très peu d’habitations. Parfois une piste rectiligne, en terre, bordée de clôtures, s’enfonce dans la pampa.
On roule, roule, roule : il faut bien en passer par là pour accéder au Sud. Sur notre chemin, on trouve des stations YPF pourvues du wifi. Vers 13H, on s’octroie une pause pour mettre à jour le site, et on roule, roule, roule.
On traverse Bahia Blanca, sans s’y arrêter, continuant vers le sud. A quelques kilomètres de cette ville, contrôle sanitaire : un contrôleur fait ouvrir les placards et le frigo, regardant s’il n’y a pas de végétaux et viande. On est tranquille, tout est cuit ou simplement épluché. On doit quand même s’acquitter de la somme de 30 pesos.
Voici Azul, notre destination du jour. Là, on trouve du ravitaillement dans un supermarché « coopérative ». C’est mieux que la première fois, mais ce ne sont pas des produits luxueux. On achète surtout des conserves car une barrière sanitaire pour les produits frais est annoncée dans peu de temps.
Enfin, on se dirige vers le camping municipal, on y trouve de jolis emplacements sous les arbres, de l’eau très chaude. Bon, les installations sont un peu délabrées et le wifi est très poussif, mais le prix est très raisonnable, 80 pesos (à peu près 5€). La nuit est peuplée d’un petit bruit de grelot, insecte ou oiseau ? non probablement des grenouilles!
Midi est vite arrivé. Il n’est pas facile de s’arrêter, les seuls lieux dégagés étant des entrées de propriétés. Mais on trouve LE bon coin, le long d’une lagune, dans la petite ville de San Miguel Del Monte, lorsqu’on rejoint la route n°3.
Là, installés sur une pelouse, nous avons tout loisir pour admirer hérons, canards, foulques….. une petite chouette, viendra même se poser à proximité ! On profite vraiment de ce moment estival.
Et puis nous repartons sur la N3. Hélas, la tranquillité est terminée, c’est un grand axe avec de nombreux camions, ceux qui vont dans notre sens sont souvent à vide, ceux que l’on croise sont chargés de vaches, de ciment, de …..
On passe l’après-midi à les doubler. Maintenant le paysage s’est ouvert, il y a beaucoup moins d’arbres, les troupeaux occupent tout l’espace. Les bords de route sont à nouveau très larges, avec des zones marécageuses dans lesquelles marchent des échassiers.
Enfin, on peut prendre la route. On choisit la 41, évitant ainsi de nous rapprocher de Buenos Aires. C’est une route de campagne. On aurait été parachuté ici, on n’aurait su dire si on était en Argentine ou dans notre campagne française. De part et d’autre de la route, des champs, des bosquets, des vaches qui paissent. Souvent, au milieu des bosquets se trouvent des habitations, protection contre le vent ou la chaleur ? personne ne nous le dira.
Seule distraction, le long de cette route, les oiseaux que l’on peut apercevoir et essayer de photographier. Certains ont bâti des nids en forme de case sur les poteaux électriques.
Mardi 11 octobre : de San Antonio de Areco à Azul : On commence la pampa, la température dépasse 20° ; 372 kms
Ce matin le soleil brille et tout de suite il fait chaud. On passe au point information pour relever les mails, la connexion est satisfaisante.
Nous avons quelques courses à faire : d’abord on achète du gas-oil, il est bon, avec 10ppm de soufre, d’ailleurs ils l’appellent Euro+. Puis on veut vérifier le gonflage des pneus car ils semblent sous-gonflés. Cette fois la machine est plus moderne, avec un embout qui ajuste la pression, le seul hic, c’est qu’on n’y comprend rien : l’unité utilisée est appelée Libras. Résultat, après on est trop gonflé !
Puis enfin, prévoyant une nuit au camping où on pourra brancher tous nos appareils rechargeables sur le 220V, on cherche une prise mâle (JN a prévu le coup, il a préparé une rallonge au bout de laquelle il peut mettre cette prise). On la trouve dans un petit magasin, appelé Ferreteria, dans lequel il y a tout ce qu’il faut pour les fermiers. Cette prise a trois broches plates.
Aujourd'hui, pas de belles photos, il pleut et il pleut alors quelques voitures d'un autre âge rencontrées sur notre route
On se gare d’abord sur une pelouse le long de la rivière, puis on part visiter ce musée, à pied, bravant les flaques et la boue. Il est situé dans une petite estancia. On y voit le magasin d’approvisionnement et quelques objets typiques : ceintures, fouets, éperons, harnachement du cheval. Il y a plus de textes (en espagnol) que d’objets. Ici tout montre que le gaucho est un solitaire, pas très riche (les objets appartiennent ou ont appartenu à des familles locales), contrairement à Montevideo où les objets présentés étaient très richement décorés.
Nous traversons des zones inondées : forêts, prairies, lacs. On aperçoit de très nombreux oiseaux, malheureusement ils sont très loin. Dans ces zones humides, les quelques cabanes construites sont sur pilotis. En ce jour férié, de nombreux argentins sont à la pêche dans les lagunes.
Enfin, vers 16H, sous une pluie battante et un ciel très sombre, nous arrivons à San Antonio de Areco, ville où se trouve un musée du Gaucho réputé.
Lundi 10 octobre : Gualeguaychu à San Antonio de Areco : On roule entre deux eaux ! 201km
Soleil le matin, 20°, puis pluie dans l’après-midi, 14°
Ce matin, c’est lundi, on est près d’une ville assez importante, donc on va pouvoir se ravitailler et changer de l’argent. Et bien non, aujourd’hui est un jour férié (Dia de la Respeto a la Diversidad cultural), donc pas de bureaux de change ouvert ! On retire donc de l’argent à la carte, on verra bien quel est le taux de change. Pour les courses, on trouve un supermercado « Dia », on achète le strict minimum, la qualité et le choix ne sont pas au rendez-vous. Jean-Noël trouve un nouveau disque de limitation de vitesse à 110, le sien n’étant pas fluorescent, la boutique était fermée mais le propriétaire l’a ouverte pour lui.
Ensuite, ce sera 200 kms de route à 4 voies, à la circulation très chargée.