Notre parcours la première semaine en Uruguay et un peu en Argentine
Les points en verts clairs sont nos étapes, les points en verts foncé sont nos pauses méridiennes
Un grand merci à nos amis Fred et Nath, spécialistes des oiseaux, pour leur collaboration à distance. Grace à eux, ces oiseaux sont identifiés
Ici se termine notre premier séjour en Uruguay 6 jours et 672 km parcourus.
La suite se passe en Argentine
Ici avec 3 bungalows, on fait une maison de 100 m² avec terrasse!
A Gualeguaychu, c’est franchement l’été : les piscines, les jardins publics, les bords de rivière sont noirs de monde. Nous nous dirigeons vers le camping Campo Alegre, situé près du rio Gualeguaychu ( Lat -33.00192 ? Lon –58.49486). Les équipements sont vieillots, mais l’eau des douches est chaude et le wifi marche. On paye 250 pesos argentins pour la nuit. A proximité se trouvent des marécages, on peut y voir quelques oiseaux, mais les moustiques sont aussi bien présents.
A la frontière de Fray Bentos, rien de compliqué. Une fonctionnaire enregistre notre sortie d’Uruguay et nous appose un visa d’entrée en Argentine (90 jours), puis il faut aller dans un bureau sur le côté, où JN rend le papier donné à Montevidéo et où on lui fait un papier d’importation du véhicule en Argentine (90 jours). Voilà, c’est fini, bonjour l’Argentine.
Nous traversons sur un pont le fleuve Uruguay qui nous parait immense, alors que doit être l’Amazone ! Puis on domine une forêt inondée avant de retrouver des prairies, un peu, puis des champs fraichement labourés.
Ferme Uruguayenne de production de viande environ 3000 bovins
Puis nous continuons. Entre Carmelo et Mercedes, il y a de nombreux champs de céréales, d’immenses silos à grains dominent la campagne, les entrepôts agricoles exhibent des moissonneuses aux barres de coupe démesurées. Et soudain, nous restons sans voix, à notre gauche, une ferme gigantesque est implantée. Là, près de la route, des milliers de bovins sont parqués dans des enclos qui n’ont plus un brin d’herbe, nourris à l’ensilage et au grain, servis dans des mangeoires. Comment nos éleveurs peuvent-ils rivaliser avec cette production de masse ? Un panneau au bord de la route, indique que c’est une nouvelle façon d’agrandir son cheptel tout en garantissant la santé des animaux.
Nous approchons de la frontière, tout est calme en ce dimanche après-midi, de nombreux camions sont stationnés dans les stations services, alors nous décidons de passer en Argentine aujourd’hui, craignant que demain ils encombrent les routes.
Nous remarquons que les écoles ne sont pas très grandes, au plus 2 classes, et érigées le long de la route, loin de toute habitation. A proximité se trouve un arrêt de bus. Nous franchissons de nombreux arroyos (ruisseaux) paresseux, sur des ponts étroits à sens unique. D’arrêt photo en arrêt photo, nous arrivons à Nueva Palmira vers 11h30, et trouvons un lieu le long du Rio Uruguay pour le temps de midi. Près de nous, le fleuve a des vagues qui secouent les barques, des Urugayens font griller leur viande sur des barbecues, tout est paisible.
Dimanche 9 octobre : De Colonia Del Sacramento à Gualeguaychu (Argentine) ; 258kms. T°: 12° / 27°
La nuit a été très calme, pas un bruit pour troubler notre repos. Ce matin, le soleil est au rendez-vous et chauffe déjà bien. Nous partons direction Nord, en direction de Carmelo. C’est une jolie route goudronnée, qui chemine au milieu des prairies où paissent de nombreux troupeaux de bovins, et des champs où l’on reconnait de l’orge ondoyant sous la brise et du colza en fleurs. Aujourd’hui, l’ambiance est vraiment printanière, des fleurs un peu de partout, des arbres au feuillage tendre, un air doux, des oiseaux qui transportent des brindilles pour faire leur nid.
Coucher de soleil sur le Rio de la Plata
Le port est très animé, de nombreux voiliers sont arrimés. Dans les rues, de nombreuses voitures très anciennes sont garées, faisant la joie des promeneurs. Au détour d’une rue, nous rencontrons une banderas, groupe qui s’entraîne à défiler en musique avec gros « tambours » et danseuses.
Nous finissons la journée près des remparts, le long d’une pelouse, et l’on peut profiter du coucher de soleil. A proximité, nous avons aussi du wifi à l’office de tourisme. (Lat -34.47352 Lon -57.8502)
Tout cela ne respire pas la richesse !
Heureusement, plus on va à l’Ouest, plus le ciel se dégage et nous arrivons vers 15H à Colonia sous un grand soleil. Pendant 2 heures nous flânons dans le quartier historique de cette ville : petites maisons basses, arbustes poussant le long des façades blanches, rues empierrées. Du haut du phare, nous avons une vue sur la ville, ses toits terrasses, son église et surtout le vaste Rio de La Plata.
Les habitations sont toutes basses, souvent colorées. On est samedi, la lessive a été faite, pantalons et chemises battent dans le vent. Dans les cours des petites fermes, de très vieux tracteurs sont garés au milieu d’épaves d’anciens engins agricoles : tout cela ne respire pas la richesse ! Sur la route, peu de circulation. Que doit-on faire aux panneaux « PARE » (c'est-à-dire STOP) se trouvant près des passages à niveau ? Nous on s’arrête, mais plusieurs fois on se fait doubler ! Après San José de Mayo, on entre dans une zone céréalière, avec d’énormes silos de grains.
Encore des oiseaux et nos premiers perroquets
Samedi 8 octobre : de Paraiso Suizo (Piriapolis) à Colonia del Sacramento : retour à l’Ouest 277kms
Le matin froid et venté (11°), douceur en fin de journée et soleil (19°)
Quelle déception ce matin : après une nuit toute étoilée, ce matin le ciel est très couvert, un vent glacial souffle. Nous reprenons une route qui nous fait passer au Nord de Montevideo. D’abord, ce ne sont que des landes et prairies ou paissent d’énormes troupeaux de bovins ou des chevaux ou bien des forêts d’Eucalyptus. On voit nos premiers Gauchos chevauchant le long de la route. Les accotements de cette route sont très larges, et là on peut voir de nombreux oiseaux.
Malgré la pluie nous observons 3 sortes d’oiseaux différents et des petits rongeurs sans queue.
On remarque plusieurs « ferrailleurs » présentant des voitures antiques qui finissent leur vie entassées. Certaines voitures qui roulent sont aussi bien usagées : coccinelles rouillées, R12, dauphine….
Après Solis, la côte est plus sauvage, plus naturelle. On s’arrête, le temps du repas à Punta Negra (Lat -34.90172 Lon -55.23307).
Il pleut vraiment trop, alors demi-tour pour aller à Paraizo Suizo (Lat -34.78919 Lon -55.4314), le camping où l’on pense laisser notre véhicule en janvier. Endroit très calme, accueil sympathique. Les véhicules en gardiennage sont derrière un grillage et un chien monte la garde.
Vendredi 7 octobre : Montevideo à Piriapolis, on longe la côte vers l’Est, nuages puis pluie ; 125kms
Ce matin, il pleut un peu, beaucoup, énormément….
On part en direction de l’Est, longeant le Rio de La Plata avec ses plages de sable clair. Côté ville, la route est d’abord surplombée d’immeubles, puis au fil des kilomètres, les bâtiments deviennent plus bas pour finir de la taille de maisonnettes. La ville laisse place à des villages de la côte, plus ou moins riches, les plus « pauvres » étant colorés, les autres ont des maisons style campagne anglaise.
On finit la journée au pied du phare, face au Rio de La Plata.
Faro de Punta carretas : Lat. -34.93547 Lon. -56.16039
Les fresques de Montevideo
Première étape, la recharge de gaz, on se dirige vers la station Alma de la vieille ville, mais ils ne peuvent pas recharger notre bouteille, cependant on obtient une autre adresse, à l’angle des rues Paraguay et Durazno (Almaca : Lat . -34.91064 Lon. -56.19203). Là, ils veulent bien la recharger, elle sera prête dans 2 heures. En attendant on fait les courses, le plein de carburant et on remet tout en place dans la cellule.
Jeudi 6 octobre : Montevideo, on retrouve le 4x4 ; soleil, pas de vent ; 25kms
Ce matin, le soleil brille, l’air est plus doux. On repart explorer le quartier, mais surprise, tout est plus animé, beaucoup de promeneurs, des étalages de rues en grand nombre, des terrasses de restaurant bondées : c’est certainement la douceur printanière qui en est la cause. Jusqu’à la fin du jour, les gens profitent de cette belle journée : promenades ou jogging le long de la plage ou gymnastique dans les parcs.
A 14h, on a rendez-vous chez Wave Logistic pour l’ultime étape. On récupère les papiers prouvant que l’on est assuré, un employé nous conduit au port pour reprendre le véhicule, enfin on passe à la douane. Un petit coup de tampon, le nom de la frontière par laquelle on sortira d’Uruguay et c’est fini. Merci à toute cette équipe. Il est 15h, on peut reprendre la route.
Après 2 heures, le bus nous dépose dans le quartier du Mercado del Puerto. En passant, on achète quelques légumes. Sur le trottoir près d’une porte, sont disposées quelques caisses, nous suivons le vendeur lorsqu’il va peser nos achats et nous découvrons une très vieille boutique où sont entassées les marchandises dans un désordre anarchique, avec une vieille balance à un plateau, une armoire réfrigérante datant peut-être des années 50, et au fond, le patron derrière un comptoir, encaissant les achats. Quel contraste entre ce lieu et les boutiques ultra modernes de l’avenue 18 de Julio.
Après une pause restaurant, on décide de jouer les touristes et de prendre le bus touristique. On fait ainsi un circuit en ville, nous écartant de la « ciudad vieja ». On peut ainsi apprécier les différents styles de bâtiments, suivant l’époque où ils ont été construits : fin 19ème, début du 20ème, années 50 et architecture moderne. On passe devant le « palacio Legislativo » avec sa grande façade blanche sculptée. On découvre aussi de nombreux parcs, poumons de verdure abritant souvent des sculptures. Pour nous les plus intéressantes, sont celles de la diligence et celle de la charrette, hommages au passé et à la vie des petites gens. On retrouve le rivage du Rio de La Plata, ses plages dorées, ses eaux brunes.
Halte près de la Plaza del Entrevero pour visiter le musée du Gaucho. Il est hébergé dans une superbe maison datant de 1869. On pénètre dans cet édifice par une magnifique porte sculpté puis on est ébloui par les boiseries, marbres et peintures. Le musée, dont la visite est gratuite, se trouve au 2ème étage. Il réunit de magnifiques objets en argent richement travaillé, qui servaient aux Gauchos : éperons, boucles de ceinture, couteaux et poignards, mors de chevaux…. Cette visite est agréable, car elle permet de découvrir des traditions qui nous sont inconnues.
Il est 10h du matin, on a la journée pour continuer à explorer la ville. Les rues empruntées témoignent d’un passé opulent, mais d’un présent peu reluisant pour ces quartiers : beaucoup de boutiques fermées, de bâtiments mal entretenus. Lorsque l’on rejoint l’avenue 18 de julio, on retrouve des magasins bien achalandés, la foule, mais aussi des petits vendeurs de trottoir vendant quelques objets de mauvaise qualité.
Mercredi 5 octobre : Montevideo, on retrouve le camion, et on visite. Nuages, 16°, avec du vent dans l’après-midi.
Ce matin, nous avons rendez-vous à 9h, chez Wave logistique pour aller sortir les véhicules du container. Après 5 minutes de marche, nous prenons la direction du port en taxi. Cette zone portuaire est toute en longueur, et c’est à l’extrémité Nord, au pied de la Tour Antel (sorte de fusée bleue), que l’on retrouve le container. Le plomb est coupé devant nous, les portes sont ouvertes. Les voilà ! ils n’ont pas bougé. Ils sont détachés, les batteries sont rebranchées, et voici le notre qui sort, oh comme il est beau ! On le retrouve avec joie. Maintenant, c’est au tour du Pinz. Lui, il boude, ses maitres ne sont pas là alors il refuse de démarrer. Enfin il se met en route et peut sortir. Les premières formalités sont terminées, pour pouvoir partir, il faut attendre le passage des douaniers, ce sera peut-être pour demain.
Les murs sont parfois décorés de fresques aux couleurs joyeuses.
Après une sieste bien nécessaire, on part à la découverte de ce quartier avec ses places vertes nombreuses, ses maisons baroques, son animation. On longe le Rio de La Plata aux eaux limoneuses, on s’enfonce dans les ruelles du côté du port. Là, c’est moins policé, très dépaysant, l’ambiance est très « latino ».
Puis on rejoint l’appartement que l’on a loué pour 3 nuits. Il est dans le quartier de la « ciudad vieja », l’entrée donne dans la rue Sarandi, rue piétonne très animée.
Il est presque midi, on se dirige vers le Mercado del Puerto qui est à deux pas de là. Sous une halle style 19ème siècle sont réunis de nombreux petits restaurants spécialisés dans les grillades. On mange un plat de viandes assorties, prévu pour 2
On débarque. Après une heure d’attente, on peut enfin passer le contrôle des passeports. Pour rejoindre la vieille ville, on prend le taxi de l’aéroport, pour cela on s’adresse au kiosque dans l’entrée, on dit où on veut aller, on paye (1550U$U=50€) et on a un ticket que l’on donne au premier taxi de la file. En 40mn nous voici rendus aux bureaux de Wave logistic d’où l’on va aux bureaux de l’immigration pour obtenir un papier nécessaire au véhicule.
Mardi 4 octobre: Arrivée à Montevideo
En cours de nuit, de temps en temps je regarde dehors : rien. Et puis soudain, surgit de la nuit une flaque d’or : ce sont les côtes brésiliennes, avec une grande vile illuminée, certainement Recife. On survole enfin le continent Américain ! Un peu plus loin je reconnais le contour de Maceio avec son avancée dans l’Atlantique toute dessinée par les lumières. La nuit se poursuit.
Au lever du jour, on survole une mer de nuages qui finissent par se déchirer à l’approche de Montevidéo. On survole cette ville, très nature avec ses arbres, parcs et ses plages.
Décollage face au Nord (comme souvent à Lyon), passage au-dessus des Dombes et ses milliers d’étangs, puis cap sur les monts du lyonnais et direction Madrid. A la sortie de l’avion, on est tout de suite avertis, que pour rejoindre le terminal d’où l’on va partir, il faut 19 mn. Couloirs interminables, escalators, navette souterraine, mais on ne sort pas de la zone d’embarquement, donc pas de nouveau contrôle. Notre avion est un Airbus 330-200 de la compagnie Iberia, les sièges sont trop rapprochés, Jean-Noël a les genoux qui touchent à l’avant. On repart à minuit. Après une collation, on essaie de dormir, emmitouflés dans les couvertures fournies.
Lundi 3 octobre 2016: Départ, Argentine en Savoie -Madrid
Voilà, la maison est fermée, on peut partir. Nous sommes arrivés à Lyon Saint Exupéry en avance, donc c’est sans stress que nous avons passé le contrôle des bagages. Nous qui avions bien rangés notre sac, tout est à recommencer car il a fallu sortir les ordis et autres écrans, les chargeurs, le sac contenant le matériel de toilette. A 18H, l’embarquement commence, on nous prend dans un bus car l’avion de la compagnie Iberia express est parqué au loin.