Parcours réalisé du 17/10 au 24/10/2016
La suite sur une nouvelle page
Ce jour, nous avons rencontré sur notre route bien plus de guanacos que de voitures!
Vers 16h, nous arrivons à Rio Gallegos, les 30 derniers kilomètres se passent sur une belle autoroute, bordée de lampadaires blancs. Prestige ou sécurité ? On s’arrête prendre du gasoil et là, cruelle déconvenue, ce matin JN a oublié de remettre le bouchon du réservoir ! Il va falloir attendre demain pour en chercher un (pas question de faire demi-tour, on a fait plus de 250kms), en attendant nous cherchons un lieu pour passer la nuit. Le camping ? les voitures ne peuvent pas entrer, il faut stationner à côté dans une rue poussiéreuse. Solution à oublier. Le bord de mer ? Le problème c’est que c’est un beau dimanche ensoleillé et que toute la population est là pour prendre l’air, familles et adolescents qui utilisent les jeux collectifs, jeunes qui paradent dans leurs vieilles voitures aux échappements tous plus bruyants les uns que les autres. On trouve quand même une place, tournés vers le bord de l’eau.
Puis on reprend la route, très longue et monotone, seuls les Guanacos animent le paysage. De nombreux troupeaux sont sur les accotements, prêts à traverser. Vers 12h, on est près de l’hacienda CoyAike, à cet endroit la route traverse un cours d’eau très lent, ce qui forme des lagunes où sont posés de nombreux oiseaux aquatiques : oies, foulques, cygnes noirs. C’est très beau.
Dimanche 23 octobre : Cdt Luis Luis Piedra Buena- Rio Gallegos ; 4° à 7h du matin, 24° à midi, mais moins avec le vent ; 276kms
Ce matin, retour en ville pour essayer de comprendre les sculptures et fresques. Il y a celles qui parlent de la légende de Kooch et de Ella, sorte de Dieux protecteurs, il y a celles qui racontent l’arrivée des pionniers observée par le peuple indigène, les Telhueche, la reconnaissance de ce peuple comme faisant partie de l’Argentine (on ne connait pas assez l’histoire du pays pour savoir à quels faits cela se réfère). Enfin, il y a ce monument dédié aux « madres del sur », où de nombreux noms de femmes sont inscrits.
Réplique du navire de Magellan, le Noa Victoria.
Le commandant Luis Piedra Buena reconnait le peuple Telhueche
Les indigènes (Telhueche) observent l'arrivée des pionniers
La légende de Koosh donnant une fonction à chacun sur terre
Arrivés à Comandante Luis Piedra Buena, nous cherchons d’abord un camping indiqué en ville, mais il est fermé. Cela nous permet de parcourir les rues de cette agglomération. C’est très surprenant : larges avenues avec lampadaires, statues et fresques en abondance. Il y a l’avenue du pape avec ses anges et « Vierge Marie », l’avenue des peuples indiens, et celle des faits militaires. On trouve enfin un camping à Isla Pavon, vaste zone touristique où les familles peuvent venir passer un bon moment (pêche, jeux pour les enfants, barbecue). On paie 200pesos la nuit. (Lat -50.00375 Lon -68.9361)
Comme il est encore tôt, nous décidons d’aller jusqu’au parc de Monte Leon, où l’on peut voir des pingouins. Et bien, encore une fois c’est fermé, ce n’est pas pour une histoire de météo, c’est simplement que cela n’ouvre qu’à partir de novembre ! Retour une trentaine de kilomètres en arrière, dans cette petite ville qui avait attiré notre attention en passant, en effet, vue de la route, elle ressemble aux villes canadiennes, maisons basses, rues rectilignes.
Dans cette ville, nous visitons la réplique du navire de Magellan, le Noa Victoria. La visite guidée est peu chère (15pesos/pers). Tout a été reproduit à l’identique, le navire, les outils de navigation, le chargement et des mannequins ont été placés en situation, pour rendre le lieu plus parlant. Lorsque l’on voit la petite taille et le côté rudimentaire de l’embarcation, on se dit que ces marins étaient courageux de partir là-dessus, en exploration.
Samedi 22 octobre : Tres Cerros- Comandante Luis Piedra Buena (près de Puerto Santa Cruz ; soleil, 18° ; 339 kms
Une centaine de kilomètres après Tres Cerros, nous prenons une piste qui nous permet de longer la côte. Elle est bien indiquée « circuito costero ». Après quelques kilomètres, nous faisons un détour vers La Loberia. Du haut de la falaise, nous admirons des lions de mer qui ont des difficultés pour accoster, ici c’est une côte rocheuse ! Et surtout, une colonie de Cormorans gris qui niche sur une vire, dans la falaise. Ils sont magnifiques avec leurs pattes palmées rouges. Nous continuons, admirant les falaises blanches, les plages couvertes d’oiseaux, la vue sur la ville de Puerto San Julian.
Arbres pétrifiés pouvant atteindre 30 à 40 m de longueur et 2 à 3m de diamétre
Encore des lions de mer mais cette fois sur la plage à 5m de distance
La promenade prend à peine une heure, puis on est fouillé en sortant, on nous explique que ramasser une pierre, c’est voler l’Argentine, c’est un délit puni de 20 000$ d’amende, et que l’on n’a pas le droit de s’arrêter d’ici la sortie du parc.
Vu l'accueil glacial et le manque d'empathie envers les touristes, nous n’avons qu’une hâte, fuir ce lieu inhospitalier. Il est déjà 17h30, les prochains lieux où l’on peut bivouaquer sont au moins à 150kms, alors pour une fois, on s’arrête à la station service la plus proche, à Tres Cerros.
Au bout de la piste, le paysage est magnifique avec des couleurs très contrastées, des montagnes de sable blanc, des parois noires, des terres rouges, d’autres vertes. Le relief est assez tabloïd, avec au loin un reste de volcan. Enfin nous atteignons le site. Nous sommes accueillis par un garde peu aimable qui nous donne, en espagnol, toutes les consignes à respecter sous forme d'ordre et d'exigences (ne rien toucher, ne pas sortir des sentiers….) et nous fait comprendre qu’il nous surveillera de loin. Bonne mise en situation ! Le parcours passe auprès de troncs d’Araucarias minéralisés, qui poussaient dans cette région il y a 15O millions d’années et ont été recouverts par les cendres du volcan. L’érosion les a fait réapparaitre. On est impressionné par la longueur (30-40m) et le diamètre (jusqu’à 3m) des fossiles vus, cependant le site n’a pas le charme de celui de Sarmiento, on voit bien que c’est de la pierre.
Plus tard, nous traversons des plateaux à la végétation très basse, fini les arbustes. Enfin, vers 13h, nous prenons la piste qui conduit à « Monumento Nacional y reserva Natural Bosques petrificados ». Le long de cette piste de 50 kilomètres, les mammifères sont un peu plus présents qu’ailleurs. On voit des troupeaux de Guanacos qui s’enfuient dès que l’on s’arrête, quelques Choique (sorte d’Emeu local), qui courent avant de se tapir au sol et disparaitre à la vue, un Renard Gris, et des Mara que l’on voit de dos avec leur pelage qui forme comme une petite jupe bordée de blanc. Dans la réserve, on découvre aussi un lézard au fort mimétisme, de la couleur des pierres.
Vendredi 21 octobre : Rada Tilly-Tres Cerros ; soleil voilé, 22° ; 396kms
Ce matin, première action, trouver du carburant, car depuis hier il y a une grève chez YPF, donc des difficultés d’approvisionnement sont à craindre. Lorsque l’on a le choix de la station, il n’y a pas de problème, pour nous ce matin on réussi à faire le complément chez Petrobras. Par contre sur les grandes routes, lorsque souvent la seule station est à la marque YPF, le carburant risque de manquer.
Ensuite, direction Caleta Olivia où l’on voit sur la plage une petite colonie de lions de mer qui se fait bronzer. On peut s’en approcher de très près. Après, nous longeons l’océan, qui aujourd’hui est très calme. Les vues sont magnifiques avec le soleil.
Arbres pétrifiés agés de 65 millions d'années
Puis nous reprenons la route goudronnée, retraversons les champs de forages, avec les « girafas » qui pompent inlassablement. Enfin nous arrivons à Rada Tilly, station balnéaire chic. Nous nous arrêtons au camping, assez bien équipé, mais cher (320pesos pour une nuit).
Un Quirquincho, sorte de Tatou
Après cette visite très agréable avec le soleil printanier, nous nous dirigeons vers Sarmiento. Sortis des bords du plateau, nous nous retrouvons dans une plaine de pâturages. Quelques animaux apparaissent, d’abord des oiseaux, mais surtout un Quirquincho : c’est une sorte de Tatou, de 40cm de long, avec quelques touffes de poils qui dépassent de son armure.
Sur ce terrain aride et battu par les vents, sujet à des températures allant de +40° à -18°, peu de plantes poussent et elles sont très basses. La plus originale, à nos yeux, est cette végétation que les argentins appellent «tortilla de huevos » qui habille une pierre et fleurit jaune.
Jeudi 20 octobre : Bosque petrificado de Sarmiento- Rada Tilly ; soleil, 22°, vent moyen ; 171kms
Ce matin nous découvrons le parc des arbres pétrifiés. Il est gratuit. On commence par une petite salle d’exposition qui présente surtout la faune et la flore de ce lieu. Puis on s’engage sur le sentier qui permet de parcourir le site. Le décor est magnifique, sculpté par le vent et la pluie. Ce sont d’ailleurs ces éléments qui ont fait apparaitre les troncs d’arbres fossiles. Ils sont magnifiques ; on découvre les « écorces » plus ou moins lisses, les troncs creux, l’aubier lisse. A certains endroits, ils sont enchevêtrés, à d’autres, entourés de petits morceaux qui ressemblent à des copeaux de bois. L’un d’eux est encore dans sa gangue, en effet, lorsque les arbres ont été recouverts de boue, une croute s’est formée autour d’eux. A l’intérieur de ce « sarcophage », lentement, la silice s’est infiltrée et a pris la place de la matière vivante.
De multiples "girafa" occupent la plaine. Ici c'est le nom que l'on donne aux stations de pompage du pétrole
Il est 17H30, nous avons bien roulé, alors, lorsque se présente à nous une belle plateforme dominant la plaine, nous nous garons pour la nuit. C’est magnifique et très calme, le soleil chauffe fortement, on peut quitter les vestes. La journée se termine, on assiste à un beau coucher de soleil, on s’installe pour la nuit, et soudain une voiture se gare. Ce sont 3 gardes, chargés de surveiller les installations pétrolières. Nous n’avons pas le droit de rester ici, il parait que c’est dangereux à cause du gaz (on n’y croit pas trop). On explique péniblement que c’est une étape avant d’atteindre le Bosque Petrificado Jose Ormaecha , alors ils proposent de nous accompagner. On n’a pas bien le choix, on replie tout et on les suit sur la piste, de nuit. Il nous restait une douzaine de kilomètres à faire. Ce sont eux qui expliquent aux gardes du parc que l’on va dormir devant l’entrée (c’est prévu, il y a un parking). Tout fini avec le sourire, on explique d’où l’on vient et ce que l’on va faire, on fait visiter notre « maison », et l’on peut enfin finir cette longue journée. Bosque Petrificado Jose Ormaecha (Lat -45.81372 Lon -69.06771)
En effet, le long de la route qui nous conduit dans la région de Sarmiento, de tous les côtés, sur les collines, nous voyons des derricks en mouvement et des unités de décantation du pétrole. Entre ces implantations, quelques moutons paissent tranquillement.
En début d’après-midi, nous arrivons au musée du pétrole de Comodoro Rivadavia. Il est gratuit. Nous ne pouvons accéder qu’à l’extérieur, l’intérieur étant en rénovation. Il est situé sur l’emplacement du premier puits de pétrole, celui foré en 1907. Le lieu est très explicite, les machines sont là avec des schémas et explications très clairs, qui permettent de comprendre le procédé d’extraction du pétrole. Cette visite est une bonne entrée en matière pour la suite du trajet.
Mercredi 19 octobre : Punta Tombo- Bosque Petrificado Jose Ormaecha ; de nuageux, 8° à ensoleillé, 20° ; 489kms
Comme prévu nous reprenons la route, direction Comodoro Rivadavia. Longue route N3, creusée par le passage des camions. On s’élève un peu (600m), la végétation est moins haute et avec le soleil, c’est plus attrayant. On aperçoit, plusieurs fois, des groupes de 4-5 Guanacos, cousins des lamas et autres camélidés, qui nous regardent avant de s’enfuir. Entre les villes, 400kms, pas de village, ni d’habitation, le téléphone portable ne passe pas, mais pour appeler les secours, tous les 15kms, on trouve une borne SOS ( !). Pour s’arrêter, une station service YPF, base de vie où l’on trouve des toilettes, de la nourriture, du wifi (plus ou moins performant, aujourd’hui c’est plutôt moins).
Alors, nous nous dirigeons vers Punta Tombo, réserve de Pingouins de Magellans, à 150 kilomètres de là. Entre Trelew et notre destination, il n’y a rien, pas un village, pas une station service, seulement une Estancia pratiquant l’élevage du mouton. A 16h30, nous sommes à la porte de la réserve, à une vingtaine de kilomètres du but, porte qui est fermée avec une chaîne. Nous décidons de passer la nuit ici, pour visiter le lendemain. A 18H, des gardes du parc passent, c’est fermé car, à cause de la pluie, la piste est trop mauvaise. Demain ce sera encore fermé. Encore une visite qui ne se fera pas !
Ensuite, nous nous dirigeons vers Gaiman dont les guides vantent le style gallois (En 1865, des Gallois sont venus coloniser cette région). Je décide de prendre une route parallèle afin d’atteindre cette ville, mal m’en a pris, ce sont 6 kms de route boueuse, flaques géantes. On apprécie quand même la végétation qui semble luxuriante, en comparaison avec ce qui précède : Tamaris, saules, peupliers. Cette vallée, ressemble à une oasis, le soleil et les palmiers en moins ! En ville, rien n’attire notre regard et nous ne nous arrêtons pas.
La tête d'un Tyrrannotitan
Au musée, nous sommes subjugués par la mise en scène et les reconstitutions de squelettes. On chemine, en s’éloignant dans le temps, des dinosaures géants aux mollusques. Ce sont des reproductions qui sont présentées, mais on peut voir, dans une salle protégée, de vrais fragments de fossiles. On se mesure avec le Chubutisaurus, dont la tête touche le plafond, on s’effraie devant la mâchoire du Tyrrannotitan, et puis il y a l’os du pied du plus grand dinosaure du monde jamais découvert. Vraiment passionnant.
Cette fresque à 2 significations:
D'une part elle met en évidence l'évolution du transport en Argentine sur fond de l'histoire du pays.
De l'âge d'or du début du 20eme siécle en passant par le populiste Peron en 1946 puis la junte militaire avec terreur et brutalité en 1976 et enfin un régime civil en 1983
A Trelew, il est très aisé d’arriver au musée et de se garer. En rejoignant le musée, nous longeons une fresque qui met en parallèle l’histoire d’une société de transport, et celle de l’Argentine. Le graphisme est très dur, reflet de la dure réalité.
Mardi 18 octobre : de Puerto Madryn à Punta Tombo : 219kms ciel très gris, 10°
Ce matin, direction Trelew, où nous allons visiter le musée paléontologique. C’est une voie rapide qui relie les deux agglomérations, avec de belles lignes droites et quelques élévations qui permettent de voir au loin la steppe arbustive.
Près d’eux, sur la falaise, nichent des oiseaux, sortent de pingouins, que les espagnols nomment cormorans Rockero.
On reprend la direction du camping ACA, à Puerto Madryn, mais pas question de laisser cette boue sécher. Une grande flaque nous sert de station de lavage, voici la technique : 2-3 passages à grande vitesse, pour décoller ce qui veut bien tomber, puis nettoyage à la brosse avec l’eau de la flaque. Résultat correct.
Puis on se dirige vers la station service YPF, à la sortie de la ville. Là, on fait le plein et on se connecte en wifi (connexion excellente, pas de code). On en profite pour acheter un plat cuisiné, pas besoin de faire la cuisine !
En début d’après-midi, on se dirige vers la réserve faunistique de Punta Loma, à 17kms au Sud-Est de Puerto Madryn. C’est une belle route, qui à 6 kilomètres de l’arrivée se transforme en piste, mais en bonne piste, bien gravillonnée. Et puis soudain, retour de la boue, tout de suite de la belle boue bien collante, bien profonde. On se met en 4X4 et roulons doucement. On arrive sur un promontoire aménagé, gardé. De là, on peut voir une colonie de 200 lions de mer. Ils sont très drôles, avec leur fourrure dorée pour les femelles. Ils sont vautrés, en tas, la plupart dormant. Certains, pour se déplacer, marchent sur tous les autres, sans que cela ait l’air de les déranger. On repère vite les 4 mâles présents : ils s’agitent, « rugissent », intimident leurs congénères, rassemblent leurs femelles, et oui, ils sont polygames ! On admire leur pelage formant une sorte de crinière.
Il est temps pour nous de repartir. On reprend la même piste que hier. La boue n’a pas disparu ! En 4 roues motrices, nous n’avons pas de difficultés pour passer les passages boueux, mais le véhicule est sale jusqu’au toit. Nous ne croisons personne, la piste est fermée depuis hier ! Nous sommes heureux de retrouver le goudron, et notre première action est de trouver un lavage de voitures. A peine y avons-nous pensé, qu’il y en a un sur le côté de la route.
Même de l'intérieur de la cellule, il est possible de voir des baleines!
La particularité de ces photos est qu'elles ont toutes été prises de la plage, les baleines venant jusqu'à 10m du rivage
Lundi 17 octobre : Playa Las Canteras – Punta Loma- Puerto Madryn : gris, pluie fine, 13° ; 61kms
Cette nuit, il a encore plu. Nous nous levons à 7h du matin, jetons un regard par la fenêtre et enfin apercevons une baleine. Elle est très loin, en face d’un promontoire. Le temps de faire chauffer le café, elle est là, en face de nous, à quelques mètres de la plage. Nous sommes fous de joie, l’attent n’a pas été vaine. Un moment après, voici une mère et son petit qui viennent vers nous et nous offrent un spectacle incroyable. Elles soufflent, sortent la tête, une nageoire ou le dos, se retournent. Parfois, elles se mettent en colère quand une mouette se précipite sur leur dos pour leur arracher un morceau de peau. Elles vont et viennent. Ces baleines sont des baleines Franches australes, elles sont plutôt de couleur grise, leur tête a souvent des mollusques fixés à la peau, elles ont quelques taches blanches. Lorsqu’elles soufflent, elles font 2 jets de vapeur.
Elles restent là approximativement 2 heures (une heure avant la marée haute et une heure après), puis s’éloignent au large.