Notre itinéraire du 12 au 21 novembre. 1440 kms
Le monolyte Cerro Pantojo est le restant d'une cheminée volcanique vieille de 1 million d'années.
L'éruption du volcan Cordon Caulle en 2011/2012 a eu raison des arbres
Au milieu de tout cela apparait une sorte de monolithe, c’est ce qui reste d’un ancien volcan, colonne de basalte qui matérialise l’ancienne cheminée. La descente s’amorce, les arbres sont à nouveau verts, et voici enfin la frontière d’Argentine. Les papiers se font rapidement, c’est notre 4ème entrée en Argentine. Encore quelques kilomètres et on trouve un endroit pour bivouaquer auprès de la plus petite rivière du monde (c’est une pancarte qui le dit !), elle relie 2 lacs distants de quelques dizaines de mètres.
On passe la frontière chilienne, très simplement. Puis la route s’engage dans le massif volcanique. On traverse une forêt aux arbres bien droits mais complètement morts. Puis les responsables apparaissent, volcans aux sommets encore couverts de cendres et scories.
A Osorno, c’est la même chose, les grandes enseignes occupent le terrain : Firestone, Pirelli, Shell….Nous devons trouver un spécialiste en géométrie des trains avants, les nids de poule de la Carretera Australe ayant entainé un défaut de parralélisme à régler, l'usure des pneus n'était pas identique. Seule chose qui nous montre que l’on est bien au Chili, les rues avec des sens uniques parfois délirants. Après 3 garages, on trouve celui qui peut s’occuper de nous, dans le premier, on était trop haut, dans le deuxième, c’était le poids qui n’allait pas, mais au 3ème, tout était parfait. Le défaut a été corrigé rapidement, et une heure après notre arrivée on repartait (aurait-on pu faire cela chez nous ? on en doute!).
Lundi 21 novembre : volcan Osorno- Villa La Angostura ; soleil chaud, 29° à midi ; 273kms
Après cette nuit magnifique : des étoiles à profusion et au dessous de nous les lumières de Puerto Montt, il est temps de redescendre. La pente est si forte, qu’il faut la plupart du temps enclencher la première, sinon le 4X4 s’emballe et il vaut mieux ne pas utiliser les freins pendant les 12 kms de descente car cela peut s’avérer désastreux. Hier, nous avons croisé une voiture dont les freins étaient en feu en bas de la descente.
Après cela, nous prenons la direction de Osorno ville, nous traversons la campagne, c’est la saison des foins, de nombreux tracteurs fauchent puis forment des boules qui sont enrubannées. Des troupeaux de plus de 100 vaches paissent dans l’herbe grasse. Les usines Nestlé parsèment le paysage. On ne sait plus si l’on est au Chili ou dans un coin de Suisse ou d’Allemagne. Par la suite, les pâturages laissent place à des forêts entières d’arbres à fleurs rouges.
Ce soir nous sommes de nouveau en Argentine, la suite du voyage, sur une nouvelle page Argentine 5
Bivouac 5 étoiles!
D'un côté vue sur le volcan et de l'autre sur le lac au coucher du soleil
A gauche, le volcan Orsono l'après midi et à droite au coucher du soleil
Nous quittons l'île de Chiloé pour rejoindre le continent
Pour compléter le tout, nous prenons le télésiège, qui nous dépose à 1460m d’altitude. Là, la vue est magnifique, à l’Ouest, le lac, au Nord, le sommet d’Osorno, et tout le reste en montagnes enneigées et vallées profondes. L’appareil photo crépite sans arrêt, à la recherche du meilleur éclairage. Nous redescendons à pied, et décidons de bivouaquer sur le parking sous le télésiège : la vue est vraiment trop belle !
Arrivés à Ensenada, on aperçoit, aussi, au loin, le volcan Tronador, qui est à la frontière avec l’Argentine. Profitant de cette météo exceptionnelle, nous empruntons la route qui monte sur Osorno. Chaque virage dévoile une nouvelle vue, avec des champs de lave noirs ou rouge sang.
Puis c’est l’autoroute, avec rien de remarquable jusqu’à Puerto Vargas. A partir de là, nous longeons le lac Llanquiluhe quand soudain apparaît un premier cône volcanique, le volcan Osorno. Un peu plus loin se dévoile à nous, plus au Sud, le volcan Calbuco. Celui-ci a un sommet moins pointu, et il nous semble, que les arbres qui montent à l’assaut de ses flancs sont recouverts de cendres.
Dimanche 20 novembre : Ancud-volcan Osorno ; grand soleil ; 168kms
Sous un beau soleil, nous quittons Ancud, et à peine une demi-heure plus tard nous sommes au quai d’embarquement pour Puerto Montt. Sans attendre, nous montons sur le bac, payons le passage, et nous voilà partis pour une traversée qui dure environ une demie heure.
Au restaurant pour découvrir la spécialité de l'ile, le Curanto.
Nous nous arrêtons à Ancud, au camping « Vista Hermosa », ce qui veut dire belle vue, et en effet, il est bien situé, dominant l’océan, agréable.
Le guide, Lonely planet, ayant recommandé le plat typique de Chiloé, le Curanto, ce soir nous sommes allés au restaurant le Kuranton, à Ancud pour y goûter. Nous voici avec une grande assiette bien garnie, comprenant 3 sortes d’aliments : des choses à base de pommes de terre, trois sortes de viande (porc fumé, poulet et saucisse) et des fruits de mer, énormes moules et clams. A côté on nous sert un bol de bouillon de fruits de mer. Pour ce qui est à base de pomme de terre, il y a une pomme de terre, un morceau grisâtre, c’est une pâte faite de purée et de pain (bof !) et une autre boule, celle-ci c’est de la purée avec de la farine, tout ceci est nature, cuit à la vapeur. C’est nourrissant, mais pas fin du tout. Heureusement que la crêpe au Dulce de Leche était là pour nous faire plaisir !
Rammassage des algues soit avec des barques, soit avec un sac directement sur la plage.
Ensuite elle seront séchée.
Sur la plage, des hommes ramassent des algues peu charnues et brunes. Parfois elles sont étalées pour sécher. Certaines seront vendues au Japon et d'autres serviront en cosmétique ou à faire de la gélatine.
Puis on poursuit la route. Lorsqu’on retrouve la route principale, elle est dans un état déplorable, l’impression est aussi mauvaise que sur une piste de ripio avec de la tôle ondulée.
Samedi 19 novembre : Quilchao-Ancud ; soleil voilé ; 202kms
Ce matin, après quelques kilomètres de bonne route, nous quittons l’île de Quinchao par le bac, pour arriver à Dalcahue. Après un passage vers l’église, nous poursuivons en direction de Tenaun. Dans cette partie de Chiloé, le relief est très accentué, et la route fait les « montagnes russes ». Nous arrivons enfin à ce charmant village du bord de mer : quelques maisons bien entretenues et une église très colorée, dans les tons de bleu. C’est la plus originale de l’île car elle a 3 tours (représentant les 3 collines du village). L’intérieur est aussi entièrement peint dans les tons de bleu.
Seconde étape de la journée, l’île de Quinchao. Pour l’atteindre, nous nous dirigeons sur Dalcahue. Là, nous nous avançons vers l’embarcadère. Pas le temps de demander le tarif, on nous fait signe d’embarquer. Nous voici sur un bac. Le temps de payer (2000pesos) et nous voici arrivés. Cette île semble très paisible, avec de belles maisons, un paysage de bocage, des moutons qui paissent et des pommes de terre qui poussent. Arrêt à Curaco de Velez, petit village calme, où l’on voit l’église la plus originale et la plus mignonne, peinte en vert, avec un toit qui descend jusqu’au sol. L’intérieur est très chaleureux. Puis nous continuons jusqu’à Achao, là l’église est austère (et fermée), le village un peu « froid ». On y trouve une « feria artisanale », comme dans tous ces villages, où on vend des produits de l’artisanat local, pulls, bonnets, ponchos et chaussettes tricotés dans une laine très grossière, tout cela nous semble immettable. Enfin un peu plus au Sud, pas loin du village de Quinhao, nous trouvons un bivouac sur une plage d’où on voit, à l’horizon les sommets enneigés des Andes.
Les fameuses algues au goût écoeurant!
Nous voyons ici un paquet brunâtre, cela semble être une grosse algue repliée. C’est bien cela. Comme l’on demande si cela se mange, la marchande nous en casse un morceau qu’elle nous donne à mâcher. JN abandonne vite, moi je commence à mastiquer. D’abord, cela n’a pas de goût, puis cela devient visqueux, enfin je sens en bouche un goût de vase absolument écœurant, à me donner le mal de mer ! Je recrache le tout. Dans la baie, séjournent quelques phoques énormes qui viennent se ravitailler auprès des mareyeurs qui leur jettent des arrêtes de poissons.
En passant dans le quartier du port, nous nous attardons dans un marché couvert, vendant légumes, fromages, poissons, puis achetons, comme les locaux, quelques barquettes de fruits de mer tout préparés : l’une avec oursins et coques, l’autre avec du poulpe cuit, et une troisième avec du crabe décortiqué. On peut rajouter des sauces pimentées et manger sur place.
Nous découvrons les « pallafitos », maisons sur pilotis alignées au bord de l’eau et nous intéressons aux ramasseurs d’algues œuvrant dans la baie, tirant des filets puis entassant leur récolte sur de petits radeaux.
A droite l'église San Francisco.
A gauche, un "pallafitos" vu côté rue
Vendredi 18 novembre : Llicaldad-Castro-Quinhao ; 66kms
Aujourd’hui, nous partons à la découverte de Castro, ville la plus importante de cette île. C’est encore une cité construite à flanc de colline, ce qui veut dire, qu’il faut toujours monter ou descendre, sauf au niveau de la place centrale et de l’église San Francisco. Celle-ci est très gaie avec ses 2 clochers aux extrémités violettes, et ses murs peints en jaune. De près, elle est un peu « fanée », et on ne peut visiter l’intérieur, car il est en réfection pour cause de termites nous dit un gardien. Nous continuons la promenade, le photographe pestant contre les nœuds de fils électriques, qui s’interposent souvent entre l’objectif et les maisons les plus belles.
Eglises de Candeleria, de Villupili et de Chonchi inscrites au partimoine modial de l'Humanité
Séance d'entrainement ou de dressage?
Ici débute la Panaméricaine longue de 21000 kms
Quellon sur l'ile de Chiloé à 2h du matin, heure de notre débarquement
Ce n'est pas un coucher de soleil mais un levé de lune sur Quellon!
Arrivée à Melinka sur l'ile Ascension
Glacier suspendu de Ventisquero Colgante
A Chiloé, ce que l’on visite surtout, ce sont les églises, alors allons-y. A Chonchi, l’église est peinte de couleurs gaies à l’extérieur et en bois clair à l’intérieur. L’espace est vaste, on lit que ce lieu servait pour le culte, mais aussi pour se réunir et pour faire la fête. Plus loin, nous allons voir celle de Vilupulli, grande chapelle de village, au clocher en forme de tour à 3 étages, en bois « nature » à l’extérieur, et à l’intérieur, toujours ces rangées de fausses colonnes (un pilier carré habillé avec des lames de bois parfaitement jointées), ce toit en voute. Là on voit tout un statuaire, assez naïf, vierges parées de robes en satin, saint Antoine avec une bure en laine brune. Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons à Llicaldad, au camping El Chilote.
Après un bon moment de repos dans ce coin si tranquille, nous rejoignons la Panaméricaine et remontons sur Chonchi. Tout le long du trajet, la circulation est importante (on a perdu l’habitude), les bâtiments sont tous en bois, plus ou moins bien entretenus, plus ou moins grands, mais tous avec une structure assez légère, posée sur une sorte d’estrade puis habillée de bois en planches horizontales ou de tavaillons.
Après divers achats,poisson, cerises et des ampoules pour le 4x4, nous nous éloignons de la ville de Quellon. Nous empruntons une route qui longe une sorte de fjord, en direction de Candeleria. Bien nous en a pris, tout est net, maisons colorées, petits prés avec des moutons qui paissent, et une baie magnifique, avec ses élevages de fruits de mer, ses oiseaux qui nagent tranquillement dans la lagune, et au loin, le volcan Corcovado (qui est au Sud de Chaiten) pointe toute enneigée. Au bout de cette route se dresse une belle église, toute neuve.
Jeudi 17 novembre : Ile de Chiloé, de Quellon à Lillibad ; soleil ; 110kms
Ce matin, lorsque nous nous levons, le soleil éclaire déjà fortement la baie de Quellon. En face de nous l’on voit la ville à flanc de colline et la baie avec ses longues plages découvertes par la marée basse. Avant de partir, Jean-Noël doit chercher pourquoi les codes ne fonctionnent plus, cela vient des ampoules qui sont toutes les 2 grillées. Il va falloir en retrouver en ville. Avant de partir, nous faisons une photo au point zéro de la Panaméricaine, route de 21 OOOkms qui va jusqu’à Anchorage en Alaska.
Chiloé semble proche, mais à 18km/h, cela n’avance pas vite ! on arrive enfin, à minuit dans la hanse de Quellon, accueillis par un lever de lune rousse, et là, il y a un problème, un autre bateau occupe l’embarcadère et il nous faut attendre 2H30 du matin pour enfin toucher terre. On se dirige vers le Sud-Ouest, vers le point qui marque le départ de la Panaméricaine, et là, on se gare pour passer le reste de la nuit.
A 18h, le bateau fait une halte pour desservir le village de Melinka, d’où on est, tout semble pimpant, les maisons sont disposées face au Sud. Puis on repart à 19h, le trajet n’est plus protégé, les vagues tapent dans la coque, l’avant se soulève et retombe, soulevant des gerbes d’eau.
Pour notre part, nous nous installons dans de bons fauteuils, à l’avant, face à la mer. On part à 12h, pour 12h de navigation. On laisse derrière nous les gros nuages noirs, et plus nous allons à l’Ouest, plus le ciel est bleu. Cela fait plaisir ! On navigue dans des passages étroits, on se faufile entre les îles, on aperçoit, au loin, le glacier Ventisquero Colgante, glacier suspendu du parc de Queulat, la mer est calme. Puis les îles sont de moins en moins hautes, mais toutes sont recouvertes de forêts. Dans chaque baie abritée se trouve un élevage de poissons.
Mercredi 16 novembre : Puerto Cisnes-Quellon ; temps ensoleillé ; 15kms
Ce matin, direction l’embarcadère. On voit le navire Jacaf arriver, décharger passagers et marchandises qui aussitôt prennent d’autres bateaux. Ce n’est pas un navire pour touristes, c’est un lien vital pour les habitants de cette région. Pour monter sur le navire, la cassure est franche, et les véhicules plus long touchent. On est garé tout à l’arrière et le 4x4 est arrimé. Est-ce que cela va bouger ?
Plante mi prêle et mi bambou: c'est une Cana Colihue.
Des lupins sur des kilométres!
Enfin, on atteint Puerto Cisnes, petit village aux maisons colorées, coincé entre montagne et mer. Là, de nombreuses barques sont posées sur la plage, plus loin des bateaux plus gros sont amarrés dans la baie. Demain matin, nous embarquerons pour l'ile de Chiloé.
Ici, les déplacements des fermiers se font à cheval, on en croise acheminant un troupeau.
On s’étonne de voir tous ces troncs d’arbres, certainement abattus par le vent depuis des années, gisant et se désagrégeant dans les prairies, peut-être des Alerces, dont la commercialisation est interdite. Et puis toujours ces fermes aux grands bâtiments agricoles, mais aux toutes petites habitations, le tout en bois.
On découvre une nouvelle plante ; de loin les tiges sèches font penser à une prêle géante, mais cette tige est ligneuse, et quand elle est verte, il est impossible de la rompre, elle se nomme Cana Colihue.
Mardi 15 novembre ; Coyhaique-Puerto Cisnes ; gris et pluie ; 216kms
Aujourd’hui, le trajet se passe sur une route revêtue, la plupart du temps en béton, rapiécée avec des pavés. On chemine en fond de vallée, avec autour de nous des montagnes aux sommets fraichement enneigés, mais souvent cachés par les nuages. Malgré la météo, les paysages sont beaux avec beaucoup de vert étincelant. Les fleuves entaillent profondément les prairies, et l’on peut voir qu’ici la couche de terre est épaisse. On admire les bas côtés couverts de lupins bleus, les lieux humides colonisés par les rhubarbes géantes (parfois 1m de diamètre pour les feuilles), les flancs de montagne recouverts d’arbustes fleuris, tons de blancs, rouges et jaunes.
Lundi 14 novembre : Coyhaique ; pluie avec de rares éclaircies
Aujourd’hui, c’est repos pour le véhicule. A Coyhaique, ville de 50 000 habitants, véritable capitale de toute la région Sud, nous nous réapprovisionnons : fruits, légumes, viande, différentes conserves, gasoil, mais surtout nous achetons auprès du bureau de Naviera Austral, notre billet pour la traversée en direction de Chiloé. Nous embarquerons mercredi matin, de Puerto Cisnes, en direction de Quellon, 12h de traversée pour 99 360pesos. Nous avons choisi cette traversée car elle nous convient pour le jour d’embarquement, et surtout nous aurons 300kms de piste en moins. La piste, on n’est pas contre, mais quand on peut faire autrement, c’est mieux ! On profite aussi de l’excellent wifi du camping (toujours El Camping), pour communiquer avec la France.
Aujourd'hui pluie et repos donc pas de photos!
Quand on dit nid de poule, c'est comme ceci depuis 2 jours!
Arrivée à Cero Castillo. Fin de 300 kms de piste , à nous le goudron!
Lupins jaunes le long de la Carretera Austral
Il faut attendre Villa Cerro Castillo pour que cela change, d’abord nous sommes contents de retrouver un bon goudron, après ces 300 kilomètres (cumul des 2 journées) de piste défoncée où il faut être hyper concentrés. Et puis, ce sont de hauts plateaux, avec des maisons en bois brunes et des forêts basses, de grandes prairies, et toujours de l’eau de partout. La ville de Coyhaique se trouve dans un paysage plus vallonné, aux espaces plus réduits, mais toujours tout est très vert.
Nous nous arrêtons au camping « El Camping », en contrebas de la ville, les propriétaires vivent dans une petite maison, et l’on campe à côté, dans un petit pré bien vert, bien protégé.
Dimanche 13 novembre : Puerto Marmol- Coyhaique ; pluie ; 224kms
Journée grise, sous la pluie. Pour commencer, 130 kilomètres de piste avec énormément de trous, une moyenne de 26 km/h. Les 40 premiers kilomètres, malgré la météo, sont plaisants, car, comme hier, on y voit des maisonnettes coquettes, des bords de route fleuris, avec de temps en temps une vue sur le lac. Nous découvrons les lupins jaunes et les rhubarbes géantes. Ensuite, nous nous engageons dans la forêt, longeons de grands fleuves qui débordent sur les prairies alentours.
A Cappillas de Marmol,la nature a fait des merveilles, pas de trucage ni d'éclairage, tout est naturel!
Aujourd'hui,nous commençons la mytique Carretera Austral
Ici, les descentes sont tellement raides qu'il est nécessaire de mettre un parachute à la voiture!
Lagune occupée par une société minière
Au Chili c'est le printemps, tout est vert le long du lac
L’eau a creusé dans le marbre des arches, des piliers, des grottes aux marbrures blanches, noires, jaunes, avec l’eau qui donne des reflets bleutés. La barque s’engage entre les concrétions, racle le sol et les parois, puis recule. La mise en scène est parfaite, nous allons des formations les moins spectaculaires aux plus belles. Trois quart d’heure plus tard, nous sommes de retour. Il est 17h, nous décidons de bivouaquer sur place. C’est très calme, à partir de 17h30, il n’y a plus de visiteurs. Lat -46.666 Lon -72.63699
Encore quelques kilomètres et nous arrivons au port d’embarquement pour aller visiter les « capillas de marmol » (8000pesos/pers). Nous avons de la chance, une barque où il y a de la place part une demi-heure plus tard. A 16h15, nous enfilons les gilets de sauvetage et embarquons avec 7 autres personnes. Notre capitaine met les gaz et nous dirige vers un point assez éloigné de l’embarcadère, puis il se rapproche de la côte et nous pouvons voir les rochers dont les pieds sont dans l’eau, complètement érodés.
Au bout du lac, lorsque l’on se trouve sur la Carreta Australe, route mythique mais qui ne se distingue pas de la précédente par sa largeur ou son entretien, la végétation est encore plus fleurie, lupins bleus, arbustes rouges, jaunes, blancs. Nous nous sommes approchés des glaciers, qui nous dominent avec leur glace recouverte de neige.
Les maisons sont toujours petites, en bois, parfois avec des tavaillons sur la toiture. Le hangar qui est à côté est souvent bien plus grand. On croise plusieurs fois des fermiers à cheval, qui rassemblent leur troupeau. Deux fois, nous traversons des « zones urbaines » (c’est inscrit comme cela sur les panneaux), une dizaine de maisons rassemblées, mais chaque fois, à cet endroit, la piste est pavée ou goudronnée, puis on reprend le gravier à la sortie du village.
Cette route que nous empruntons, monte et descend, parfois étroite et accrochée à la falaise, parfois sur un plateau et bordée de conifères et hêtres. Mais souvent on peut admirer le lac et les sommets enneigés qui l’entourent. Le relief proche montre le passage de glaciers, roches arrondies, usées. Peu après Chile Chico, on domine une mine de on ne sait quoi, installée dans de belles lagunes.
Samedi 12 novembre : Chile Chico-Puerto Marmol, près de Rio Tranquilo ; soleil, 20° ; 163kms
Aujourd’hui, nous allons longer le lac General Carrera. Dès la sortie de Chile Chico, la route devient une piste, parfois bien plate et bien tassée, parfois avec de gros nids de poule, et parfois toute boueuse car elle a été arrosée pour que la niveleuse travaille. Pour une fois, on sent que l’on a changé de pays, tout est plus vert, les fermes sont entourées de prairies, les vaches paissent tranquillement. Hier, nous étions dans le désert patagon, avec une ambiance hivernale, aujourd’hui nous nous retrouvons au printemps, avec de la verdure et des fleurs.