Parcours réalisé du 09 au 18/01/2017 (en rouge) 1961 kms
Fin du périple en Argentine, la suite se passe maintenant pour quelques jours en Uruguay
En traversant le pont qui enjambe le fleuve Uruguay, nous disons au revoir à l'Argentine et rebonjour à l'Uruguay.
Insolite: il part avec sont lit sur sa moto!
Beaucoup de champs sont inondés
On sort enfin de ce delta du Parana, les prairies couvertes de bovins apparaissent, puis ce sont des cultures qui leur succèdent. Tout est très vert, on sent que toute cette région ne manque pas d’eau, d’ailleurs on le ressent physiquement, l’air est chargé d’humidité, on a du mal à évacuer la transpiration générée par le moindre mouvement. A 16h, nous traversons le pont qui s’élance vers le ciel au-dessus des eaux du Rio Uruguay, puis voici les bâtiments de la frontière, le passeport est tamponné sans que l’on sorte du véhicule, mais il faut aller au guichet pour obtenir le papier d’importation temporaire du véhicule en Uruguay. Nous passons rapidement, ne comprenant pas pourquoi une vingtaine de camions est en attente. Ensuite nous rejoignons le premier camping, « playa Ubici », situé le long du fleuve, très ombragé. Les installations sont vieillottes, mais nous prenons quand même une bonne douche. Ici, viennent des habitants du village pour se baigner, pique-niquer, passer un moment au frais, mais à 20H30 tout le monde s’en va.
Mercredi 18 janvier : Tigre-Fray Bentos (Uruguay) ; soleil, chaleur humide, 40° ; 288kms
Et voilà, le retour s’amorce. Aujourd’hui nous prenons la direction de l’Uruguay, traversons le grand fleuve Parana, qui au niveau de Zarate a deux bras très larges. Ses eaux, comme celles de tous les fleuves rencontrés depuis Jujuy, sont boueuses, couleur chocolat, ce qui n’empêche pas les gens de se baigner. Les terres aux alentours sont marécageuses, soit on voit des joncs, soit ce sont des mares. L’autoroute, au départ de Tigre, banlieue de Buenos Aires, est très belle, avec beaucoup de circulation, puis au fil des kilomètres, le goudron se dégrade, on retrouve troues et saignées.
Avenue avec 8 voies de circulation de chaque côté
Casa Rosada, siége de la présidence
Nous reprenons notre train, et sommes de retour à Tigre à 18H30, juste à temps pour aller récupérer les 2 gros sacs de linge que nous avons posés hier à la laverie. Puis c’est encore une soirée près de familles qui pique-niquent (sur le goudron), d’enfants qui font du vélo où jouent au ballon. Hier, ils sont allés se coucher à 2h du matin, aujourd’hui, il fait plus chaud, peut-être que cela va durer plus longtemps.
On passe bien trop vite dans le quartier de La Boca (on pense que le chauffeur avait peur tellement il roulait vite), quartier beaucoup plus populaire, avec quelques maisons peintes de couleurs vives. Enfin nous quittons notre moyen de transport près de la place 25 de Mayo. Ce quartier est très joli, surtout du côté des quais. Puis nous remontons la longue rue piétonne Florida, où l’agitation est à son comble, ce sont les soldes dans les magasins (on regarde les étiquettes, mais tout semble encore cher).
Lorsque le bus passe dans le quartier de Telmo, nous descendons du bus pour visiter El Zanjon Del Granados ; d’après le guide, cela semblait une visite originale. Là, nous trouvons une maison de ville remaniée par un architecte, qui a mélangé murs en briques anciens, béton armé et poutrelles en fer. La visite guidée en espagnol (je devrais dire en argentin tellement la prononciation est déroutante et les mots différents), ne nous permet pas de discerner le vrai du faux.
Du toit de ce bus, nous avons quand même pu découvrir cette ville. Le centre n’a rien à envier aux capitales européennes : propre avec de nombreux grands bâtiments : mélange de tours modernes et palais datant du 19ème siècle. Nous sommes aussi frappés par le nombre important d’espaces verts et de grandes avenues. Il n’est pas rare, que 8 voies dans le même sens se côtoient. Autant dire que lorsque l’on veut traverser, on attend bien d’avoir le feu vert.
Puis commence la recherche d’un arrêt du bus touristique. Ce bus, sera notre déception du jour, sur le papier le trajet semble complet, mais les chauffeurs n’ont qu’une pensée, arriver à l’heure aux étapes et donc il ne reste pas de temps pour la découverte, on est surtout bien secoués ! En plus, nous avons du acheter les billets à un kiosque secondaire, qui a pris une bonne commission nous avons payé 1100pesos pour 2, au lieu de 980 par internet.
Mardi 17 janvier : Buenos Aires ; soleil, 37°
Ce matin, nous prenons le train à 8h30, train récent et bien entretenu, qui en 45mn et pour une somme modique (24pesos par personne l’aller retour) nous transporte au cœur de Buenos Aires. Nous arrivons à la gare Retiro, qui a une belle structure en fer, style 19ème siècle. Des vagues de passagers sortent de la gare et se dirigent d’un pas affairé vers les hautes tours environnantes. Nous, nous essayons de nous orienter, prenant comme repère la reproduction de la tour de Londres et les jardins de la place Saint Martin.
Pour qu'ils soient protégés, les bateaux sont relevés
Ici les enfants se baignent dans une eau couleur chocolat!
Ici on attend le bateau taxi
Résidence secondaire du président Sarmiento
Transport dans le delta du Parana
Habitations le long du fleuve Parana
A la découverte du delta du Parana
Estacion fluviale de Tigre
Nous resterons sur ce parking cette nuit, car de là, demain, nous pourrons prendre le train pour le centre de Buenos Aires. Cet endroit est très sympa. En fin de journée, il est investit par des jeunes qui viennent y faire du roller et du skateboard. A proximité, des groupes de personnes passent en marchant à toute vitesse, c’est l’heure du sport ! Quelle différence entre ici et le reste de l’Argentine !
L’une de ces maisons a une valeur historique (c’est là que venait se reposer le président Sarmiento), et pour la protéger, ils l’ont mise dans une boite en verre. Sur les canaux naviguent des bateaux comme le notre, mais aussi des « lenchas », bateaux taxis, et des bateaux livreurs (épicerie, bois, gaz, matériaux de construction…..). Après une heure de promenade, nous revenons enchantés. L’après-midi, nous nous dirigeons vers un autre lieu touristique, « le mercado del fruito », en fait, ce lieu n’a pas de fruits, mais c’est une sorte de grande galerie marchande à ciel ouvert, entrecoupée de canaux ; l’activité est modérée, car le lundi une partie des boutiques est fermée.
Ce matin lundi, la pluie a cessé, nous avons eu la possibilité d’étudier les possibilités qui s’offrent à nous, donc aujourd’hui découverte de Tigre. Nous quittons le camping, qui est trop loin de tout, et nous dirigeons vers la gare, où nous stationnons sur un parking payant et gardé la journée (110pesos les 24h). De là, direction la Estacion Fluviale, où nous embarquons sur un bateau promenade, pour faire la découverte du delta du fleuve Parana. Pendant une heure, nous naviguons, admirant les multiples maisons au bord de l’eau, aussi bien simple cabane sur pilotis que superbe maison entourée de pelouses impeccables. Toutes ont un ponton pour amarrer le bateau : ici pas de routes, seulement la voie fluviale.
Dimanche 15, lundi 16 janvier : jusqu’à Tigre ; pluie dimanche, soleil et nuages lundi ; 241kms
Nous avons bien dormi, jusqu’à 5h du matin heure à laquelle la pluie s’est mise à tomber. Pas une petite pluie d’été, mais une grosse pluie qui semble ne pas vouloir finir. D’ailleurs, dimanche, le jour ne s’est pas vraiment levé, on a passé la journée dans une sorte de crépuscule. A 7h, l’eau entoure notre véhicule, et nous décidons de le déplacer. JN sort pieds nus et torse nu, histoire de mouiller le minimum de choses. Nous nous garons un peu plus haut sur le parking, jusqu’à 9H30, mais la pluie continue toujours aussi fortement, l’eau gagne de plus en plus de terrain, alors on décide d’avancer, direction Buenos Aires, espérant que cela se calmera. Sur 100kms, le spectacle n’est pas joli, les champs disparaissent sous l’eau, puis l’intensité baisse, sans que cela cesse. En début d’après-midi, nous nous réfugions au camping « Andeansroad », près de Tigre. Sous de grands arbres, nous trouvons un emplacement, des sanitaires et le wifi. C’est très sécurisé, et cela fait l’affaire en attendant que l’orage passe.
Champs inondés et fermes encerclées par les eaux
Une rareté sur notre parcours, un élevage de chèvres
Nouvelle rencontre avec le Dakar.
Le vainqueur 2017 vient voir la K-hutte de près.
Le rallye passe, et nous reprenons la route, côtoyant encore les retardataires. Nous avons l’impression d’être des stars, en effet les Argentins de plus en plus nombreux sur les bords de l’autoroute, et au milieu, sur les bandes d’arrêt d’urgence et les terre-plein centraux, nous saluent et nous prennent en photo (on doit avoir un air de concurrent !).
200kms plus loin, nous nous arrêtons sur une deuxième station YPF. Il nous reste trop de kilomètres, nous stationnons ici pour la nuit, sur une pelouse, au bord d’un champ de soja. Du véhicule, on peut même avoir le wifi. Et la station possède des douches à jetons.
A Bell Ville, nous retrouvons l’autoroute, qui, soit dit en passant, a aussi des nids de poule bien piégeux. Le pire, c’est que certains trous réparés repartent en morceaux, on croit que c’est bon et au dernier moment on voit les dégâts. Donc, sur cette autoroute, de nombreuses personnes sont massées sur les ponts, puis vers les intersections. On comprend que les concurrents du Dakar passent par là lorsqu’un motard nous double. J’avais programmé une étape à la station service de Léones. C’est là que nous avons retrouvé le rallye, les concurrents et véhicules d’assistance faisaient halte ici pour un ravitaillement (carburant, nourriture). Les véhicules étaient garés dans tous les sens, on a encore une fois pu profiter de cette ambiance. Il y a ce mécano qui nous parle parce qu’il connait bien la Savoie, et qui en fait travaille avec des copains de JN. Il y a aussi un membre d’un gros camion d’assistance qui photographie notre ensemble car il trouve que c’est mieux que son gros camion. Et puis, il y a Stéphane P.. qui profite de la halte pour jeter un œil à notre cellule…
Samedi 14 janvier : La Francia- station KM256 (entre Rosario et Buenos Aires) ; soleil, 28° ; 388kms
Après une nuit tranquille, JN fait un peu d’entretien sur le véhicule (changement du filtre Raccord) et remplit le réservoir avec le contenu des jerrycans (dans notre parcours, les stations étaient suffisamment rapprochées, nous n’avons pas eu besoin d’utiliser ces réserves). Puis nous entamons l’étape du jour. Pour cela, nous empruntons la route numéro 3. Dès l’embranchement, nous sommes dans l’ambiance : nous avons failli tomber dans un nid de dinosaure ! profondeur30-40cm, diamètre 1,50m. Et cela continue, ces pièges s’enchainent, comme si la route était aspirée, rognée. Il faut dire que le terrain initial doit être assez marécageux. En effet, on roule entre des champs immenses, certains inondés et de par et d’autre de la route, les fossés assez larges sont remplis d’eau, formant de petits lacs. Avec le soleil du matin, c’est très joli ; canards, foulques et oies nagent sur ces plans d’eau.
Arbre aux piquants, un Palo Borracho
Recyclage des pneus usagés
Ici même les palmiers poussent!
Site de vente aux enchères du bétail
Estancia Jésuite de Alta Gracia
Estancia Jésuite de Alta Gracia
Petit clin d'oeil:
Nous habitons en France dans un village qui se nomme Argentine et ici nous sommes en Argentine dans une ville qui se nomme La France!
Ensuite, nous reprenons la route, direction la petite ville de La Francia. Par des routes souvent rectilignes, traversant de vastes zones agricoles aux cultures variées (maïs, tournesol, soja…), et aux nombreuses haies d’Eucalyptus, nous atteignons notre but. Devant nous s’étale une ville avec un plan en damier, de belles maisons sans étage, quelques palmiers et des rues fleuries. Nous sommes surpris, nous attendions un village et c’est une ville ! L’activité principale est l’agriculture : silos pour les grains et marché aux bestiaux avec des enclos et une halle de mise aux enchères.
Les membres de cette congrégation ont fait fructifier les terres, ayant jusqu’à 16 000 têtes de bétail. Ils utilisaient des esclaves, jusqu’à 350, plus des autochtones. La belle histoire s’est arrêtée en 1787, lorsque les jésuites ont été chassés par le roi d’Espagne. Ensuite, cette demeure est passée entre différentes mains, maintenant elle est propriété de la Nation. C’est un plaisir de la visiter, tout a été fait pour que ce soit pédagogique : maquettes, explications en différentes langues, mettant l’accent sur la vie des gens. Le bâtiment est bien entretenu, toute les pièces abritent des expositions ou sont meublées.
Vendredi 13 janvier ; parc Quebrada del Condorito- La Francia ; soleil et brise, 27° ; 286 kms
Ce parc est situé dans une sierra aux reliefs très accentués. Pour rejoindre l’étape suivante, la route est très sinueuse, taillée dans le granit. Rapidement, la vue se dégage et apparait une plaine parfaitement plate. C’est là, à la limite entre les deux zones que se trouve la ville de Alta Gracia et son Estancia Jésuite. Nous trouvons facilement à nous garer près d’un plan d’eau, qui s’avère être une réserve d’eau créée au temps des jésuites. On parle des « estancias jésuites », mais en fait, celle-ci a été construite par un noble espagnol qui l’a vendue à la Compagnie de Jésus en 1649.
Bivouac avec Martine et Jean-Claude
Ici à El Condorito, vivent une centaine de condors
Arrivée au balcon nord de el Condorito
En direction de la Quebrada del Condorito
Ce matin, dès 8h, nous voici tous les 4 sur le sentier qui nous conduit, en un peu moins de 2 heures au balcon Nord, d’où nous pouvons voir des condors monter dans le ciel, profitant des thermiques. Retour aux véhicules, repas en commun, puis nous nous séparons. Nous, nous restons sur place encore une nuit, profitant du calme et de la fraicheur des lieux.
C’est avec joie, que nous trouvons enfin une route de montagne assez calme, la n°34, qui s’élève dans la sierra et nous conduit jusqu’au parc (très mal indiqué de la route).
Dans ce parc, nous pouvons passer la nuit, sur le parking devant le centre des visiteurs. Nous nous installons, allons faire un petit tour de 1h1/2 sur un sentier bordé de grandes herbes. Nous guettons les oiseaux, nous amusons un moment en voyant celui qui arrache le cœur des chardons pour trouver quelques graines. Quand nous revenons au véhicule, nos amis Jean-Claude et Martine nous rejoignent. Eux commencent un périple en Argentine et Chili, se dirigeant vers le Sud avec leur cellule, nous nous terminons ce premier voyage. Evidemment, la soirée est passée à échanger sur nos voyages.
Mercredi 11, jeudi 12 janvier : El Manzano- Parc nacional Quebrada del Condorito ; soleil, 25° ; 131 kms
Départ en fin de matinée du camping, car nous attendions que la lessive sèche. Nous voulons rejoindre le parc Quebrada del Condorito, qui se trouve à l’Ouest de Cordoba. La route traverse une région fortement urbanisée, peu intéressante. Lorsque la route passe à 2 fois 2 voies, et nous mène droit sur Cordoba, nous décidons de prendre une route transversale, pour rejoindre Cosquin et nous éloigner de la ville. Mal nous en a pris, la déconvenue est forte, nous tombons sur une piste, en mauvais état. Le temps que l’on réalise que ce n’est pas qu’un passage, on a déjà fait quelques kilomètres. C’est quand même étrange, nous sommes dans la banlieue de Cordoba, 2ème ville du pays, et sortis de la voie principale, il n’y a que des chemins « pourris », bordés de grandes propriétés avec des maisons sécurisées ! Enfin, on en voit le bout ! Mais on n’a pas pour cela retrouvé des zones calmes, il nous faut encore traverser des villes, avec en début d’après-midi, des chauffards plutôt inconscients : ils doublent n’importe où, coupent la route en diagonale, s’arrêtent brutalement sans clignotants.
Ici, c'est une autre Argentine avec une agiculture intensive,élevage, maïs et soja
L'estancia Jésuite de Jésus Maria
Quelques Argentins en tenue prêts à faire la fête
Après cela, la musique nous attire. A proximité se déroule en soirée un festival national de « dumbas y folklore », nous pensons avoir compris qu’il y a des compétitions équestres, des danses, de la musique. Il est 16h, et de nombreuses personnes se pressent déjà et font la queue à la billetterie et à l’entrée des arènes. A côté, dans les rues voisines ont été érigés de nombreux chapiteaux de vente en tout genre et les barbecues commencent à fumer. Cela promet, un très grand nombre de personnes ! Alors, devant cette affluence, nous décidons de ne pas assister à cette fête et reprenons la route (c’est un festival qui se déroule ici tous les ans, pendant 10 jours, début janvier. Cette année, c’est du 5 au 16 janvier).
Cette région étant très urbanisée, pas facile de trouver un bivouac. L’heure avance, alors, lorsque nous trouvons un camping, nous nous arrêtons. Il a une particularité, il est tout neuf, avec de bons emplacements pour tentes ou véhicules. Il se nomme Amarella, et se trouve à El Manzano.
Nous nous arrêtons à Jésus Maria, pour visiter l’estancia Jésuite. Celle-ci sert de musée. Aujourd’hui, nous avons de la chance, c’est gratuit le mardi. Les bâtiments sont en bon état : église avec un joli dôme peint, cour intérieure en U avec des arcades, les petites salles sont nombreuses. Dans toutes les pièces sont installées des expositions : art religieux, numismatique, objets appartenant à différentes civilisations et présentant des cultes différents.
Mardi 10 janvier : Salinas Grandes- Agua de Oro ; soleil, 25° ; 188kms
Oh, que nous avons eu raison de nous installer sur du dur ! Vers minuit, la pluie s’est mise à tomber fortement, et ce matin, le sol est détrempé, glaiseux. Même à pied, il n’est pas possible d’approcher du salar, cela glisse et s’enfonce.
Après quelques kilomètres de route, nous arrivons à Dean Funes. Cette ville nous fait meilleur impression que ce que nous voyons depuis quelques jours : rues propres, maisons bien entretenues. Le petit supermarché est impeccable, et la station service à la sortie de la ville est neuve et très bien équipée. Et les changements ne s’arrêtent pas là. Après cette ville, les friches laissent la place, à des champs bien cultivés (maïs, soja), les grandes demeures font leur apparition, les bords de route sont tondus. Dans les villes traversées se succèdent les marchands d’engins agricoles et les concessions automobiles. Ce n’est pas la même Argentine !
L'orage arrive, l'orage est là, très impressionnant!
Au bord des Salinas, recherche d'un peu d'ombre, 62° au soleil!
Bivouac au bord du lac, réveil brumeux!
Un petit vent souffle, heureusement, car au soleil la température grimpe : le thermomètre de la cellule affiche 62° au soleil, et 46° à l’ombre (dans la cellule). Vers 18h, les nuages se forment, gros nuages noirs, très menaçants, la saline prend des airs d’océan, le coucher de soleil est magnifique. Mais le vent forcit, les éclairs se rapprochent, nous bougeons le véhicule pour nous éloigner de la croute de sel. A 9h du soir, le gros de l’orage est passé, mais la pluie se met à tomber, rafraichissant l’atmosphère (il ne fait plus que 27°).
Puis arrivés dans la plaine, c’est le domaine de la canne à sucre. La chaleur monte de plus en plus. Plus on va vers le Sud, plus c’est sec. La route est droite, monotone, on n’arrive pas à deviner si ce sont des prairies à l’abandon ou non, si il y a encore une activité agricole. En tous cas, les maisons sont vraiment minimales (un rectangle, une porte et une fenêtre), souvent mal entretenues et entourées de vieilles voitures et autres ferrailles. Le long de cette route, il n’y a rien pour s’arrêter, les accotements herbeux sont en pente, ensuite il y a un grillage, puis des arbustes épineux. Nous atteignons les Salinas Grandes en milieu d’après-midi, et décidons d’y faire étape. On trouve de quoi se garer au bord de cette étendue blanche.
Lundi 9 janvier : Tafi del Valle-Salinas Grandes (région de Cordoba) ; soleil, de 22° à 46° ; 392kms
Ce matin, le brouillard nous englobe. Mais lorsque le soleil apparait, le paysage se découvre, on se croirait dans une vallée alpine. Nous quittons cette vallée par la route qui va en direction de Tucuman. Ce sont 50 kms de route sinueuse qui descend dans la forêt luxuriante, et humide.