La Bolivie
Nous avons aimé: Les magnifiques paysages de sud Lipez, la ville de Sucre, les musées ethnographiques de Sucre et de La Paz, les tenues des Boliviennes, le folklore bien vivant, la bonne humeur des habitants,les marchés bien garnis et variés, les grands axes routiers avec peu de circulation, la bonne couverture internet en 4G et le coût de la vie peu cher.
Nous n'avons pas aimé:
Le froid, la saleté autour des villes, la circulation anarchique dans les grandes villes.
Le voyage continue vers le Pérou sur une nouvelle page
Notre bibouac pour ce soir
Site archéologique de Tiwanaku
En début d’après-midi, nous reprenons la route, direction le Pérou. Nous n’irons pas à Copacabana, la route est bloquée depuis 3 semaines ! Même en empruntant le contournement de La Paz, il nous faut 3 heures pour sortir de cette ville tentaculaire. JN a bien observé la conduite des boliviens, et il ne s’est pas laissé impressionné par les véhicules qui coupent la route ou déboitent devant nous. Il a joué du klaxon, comme tout le monde !
Tout cela a pris du temps, et ce n’est qu’à 16h que nous arrivons à Tiwanaku. Dans ce village, il y a un site archéologique construit entre 200 et 700 après JC. Mais nous ne pouvons le voir que de loin, la billetterie ferme à 16h. On voit les prix, de toutes façons, nous n’aurions pas eu les 100BOB par personne pour payer les entrées. Cependant, de derrière la clôture, nous avons un aperçu des murailles dans lesquelles sont enchâssés des menhirs, et des portes qui restent. On profite du calme de la campagne environnante. Ce soir nous bivouaquons sur le parking du site, en bordure de champs. Demain direction le Pérou.
Lundi 18 septembre : La Paz- Tiwanaku, ensoleillé ; 85kms
Ce matin, nous sommes retournés en centre ville, chez Seguros Illimani pour prendre une assurance responsabilité civile pour le véhicule pour le Pérou. En ayant pris un minibus, nous y parvenons à 8h30, à l’ouverture des bureaux. Pour 80$, nous sommes assurés 2 mois, pour un montant limité de 5000$. C’est mieux que rien ! Il nous faut revenir 2h plus tard pour avoir le contrat, alors, en attendant nous retournons dans le vieux quartier, dépenser les quelques Bolivianos qui nous restent.
Aujourd’hui, c’est différent de samedi : des files d’attentes devant les administrations, des personnes affairées en costume, des cireurs de chaussures à tous les coins de rues. Au centre de la grande avenue, nous découvrons quelques mosaïques faites à partir de pierres, c’est très beau et très différent des vieux quartiers. Après avoir récupéré l’assurance, nous nous postons le long de l’avenue pour arrêter un « collectivos » qui nous convient. Mais soudain, on entend des pétards, puis au loin on aperçoit une masse de gens. La multitude de véhicules se tarit, les rues sont fermées avec des quilles : c’est une manifestation ! On décide de continuer l’avenue, en espérant trouver un taxi vide avant d’être coincés pour toute la journée ! Quelques minutes plus tard, c’est chose faite, nous pouvons rentrer sans encombre au camping.
Danseuses et danseurs très colorés dans les rues de la Paz
Bonnets des différentes régions de Bolivie
Vue de la Paz depuis le téléphérique rouge
Collection de masques Boliviens
Instruments de musique utilisant des carapaces de tatous ou de tortues
Dimanche 17 septembre La Paz, hôtel camping Oberland, 18° et ensoleillé.
Aujourd'hui repos après une journée bien chargée en centre ville. Au programme, mise à jour du site et dépose du linge en laverie. Nous faisons quelques courses : poulet rôti pour 8€ et sauté de porc pour 4 personnes également pour 8€. Avec cette viande cuite au frigo, nous sommes parés pour quelques jours!
En redescendant, on entend de la musique au niveau de la gare intermédiaire. On fait une halte, deuxième coup de chance de la journée. Un défilé de congrégations vient de débuter. Pendant un grand moment passeront devant nous des danseurs et danseuses richement habillés, des fanfares tonitruantes. Devinez qui nous gâche le plaisir ? et bien, comme tout à l’heure, les bus, taxis et autres véhicules au comportement anarchique.
Epuisés par toute cette agitation, dès que l’on trouve un minibus qui va dans notre direction, on le prend pour rentrer. Pendant presque une heure, nous allons nous féliciter de ne pas avoir notre véhicule personnel, on aurait certainement eu un arrêt cardiaque avant d’arriver !
Ouf, on atteint le téléphérique rouge. Mais qu’est-ce cette histoire de téléphérique ? Pour faciliter la liaison entre les quartiers, et du fait de la configuration du terrain, plusieurs téléphériques partent dans de multiples directions. C’est un moyen de se déplacer agréable, on a une belle vue sur la ville, on est loin de la pollution, et c’est rapide. Donc pour moins de 50 cents d’€ chacun, on se retrouve en quelques minutes au dessus de La Paz. C’est impressionnant comment cette ville occupe ce terrain accidenté. Les maisons sont les une au-dessus des autres, beaucoup n’ont un accès que par des escaliers. Les quelques rues que l’on voit ont une pente pas possible.
Et nous voilà repartis dans les rues. La plaza San Francisco est bien animée, la façade de l’église richement décorée. Par les petites rues qui grimpent à l’assaut des collines, on se dirige vers le téléphérique rouge. Passées les premières rues dans lesquelles on ne trouve que des objets pour touristes (il y en a trop, on n’a pas envie d’acheter), on tombe sur un marché à ciel ouvert. Les boutiques conventionnelles (carrelage, quincaillerie, électricité, vêtements…..) s’imbriquent avec les marchands de trottoir (herbes, bonbons, chaussettes…..). Plus ça va, plus il y a de monde, plus les articles sont pour les locaux. Et oui, ce ne sont pas les touristes qui vont acheter les vastes jupes plissées qui se portent avec des jupons ! Et au milieu de la foule, forçant le passage, roulent bus colorés, minibus bondés et taxis pressés.
Il est encore tôt, nous finissons d’explorer l’Est de l’axe médian, en visitant le musée des instruments de musique. Jolie mise en scène sonorisée. Depuis que nous sommes en Bolivie, nous trouvons que la musique y a une place importante, ce musée le confirme. On découvre les instruments dont la caisse de résonnance est constituée d’une carapace de tatou.
Ensuite, par des rues pas très « cleans », on change de côté. Mais il fait froid, la pluie arrive et il est midi. Pour tout dire, les gargotes en bord de rue ne donnent pas trop envie de s’y attabler, alors, on entre dans un restaurant italien ; bien nous en a pris car au milieu de la salle un chauffage dispense sa chaleur. Cela peut faire sourire, mais ici, c’est le premier endroit chauffé que l’on trouve ; entre autres, les musées sont glaciaux.
Ensuite nous atteignons le musée d’ethnographie (60BOB pour 2= 8€). Là, c’est un enchantement. Nous commençons par la salle des textiles, des films montrent le travail de la laine (lamas, alpagas), mais surtout la fabrication de fibres végétales à partir d’une plante style agave. Evidemment sont exposés de multiples tissages, qui révèlent le savoir faire des artisans. Ensuite vient la salle des bonnets, tous plus originaux les uns que les autres. La 3ème salle est magnifique, elle présente dans une semi-pénombre des masques de toutes sortes, la mise en scène est belle, et une musique nous accompagne. Comme si cela ne suffisait pas, la 4ème salle est celle des plumes, les parures sont magnifiques et colorées, elles proviennent principalement de la zone amazonienne. Puis il y a la présentation des différentes poteries, du travail du bois, et un historique des monnaies boliviennes. Grace à ce musée, nous avons pris conscience de la diversité culturelle de ce pays, des basses terres amazoniennes de l’est aux hauts plateaux de l’ouest.
Samedi 16 septembre : La Paz
Ce matin, c’est avec un temps froid et quelques ondées que nous prenons la direction du centre ville, en taxi. Dans cette partie de la ville, l’artère principale passe en fond de vallée, et pour se diriger d’un côté ou de l’autre, il faut monter. Nous nous dirigeons d’abord vers la cathédrale. Elle est austère et vide. A côté se trouvent le palais du gouvernement (signalé seulement par les gardes en faction devant la porte, et le palais de la Révolution, mieux entretenu avec 3 drapeaux qui flottent. Deux représentent la Bolivie, l’un que l’on connait bien, traditionnel avec ses bandes rouge, jaune, verte avec un dessin au milieu, et l’autre avec des petits carrés multicolores placés en diagonale, c’est le drapeau adopté par Eva Morales et qui représente le pluriculturalisme de ce pays.