On quitte cette région par le bac de Barbarin (10€) aux Salins de Giraud. Par la plaine de La Crau on remonte sur Fontvieille (près de Arles).
Arrêt à la jolie aire Camping-car du Moulin de Daudet. De là, on peut partir marcher : moulins, château, village de Fontvieille.
Jeudi 25 mars : retour à Argentine
Une journée de route sous un beau soleil. Les petits villages de la Drome, du côté de Crest, sont charmants.
Et puis on se dirige vers Le Vaccarès, grand étang au centre du Parc de Camargue. Ici le printemps est vraiment arrivé, les arbres sont garnis de belles feuilles vert tendre. Par contre, les oiseaux sont invisibles, et on ne verra qu’un troupeau de vaches camarguaises : noires comme de l’encre avec de grandes cornes.
Arrêt le long du Vaccarès, le temps de faire griller et déguster les sardines achetées à Sète.
Mercredi 24 mars : Aigue Morte-Camargue-Fontvieille
Ce matin on roule vers l’Est, les stations balnéaires se succèdent : Palavas Les Flots, Carnon, La Grande Motte (qui se distingue par son architecture), Le Grau du Roi. Les lagunes sont magnifiques dans la lumière matinale. Enfin, voici Aigues-Mortes.
Le parking camping-car est idéalement situé : en face de nous, les remparts de cette ville magnifique. Cette municipalité a su préserver le site : la cité est toujours au bord des lagunes, entourée d’une bande de pelouse.
A l’intérieur, les rues se croisent à angle droit, Beaucoup de végétaux décorent les façades. Jusqu’à 10h, on est seuls, la ville dort, on peut admirer façades, murailles, décorations.
L’église nous enchante, elle est d’un style Roman, épuré, des vitraux modernes inondent l’édifice de couleurs gaies. Puis les boutiques ouvrent, la scène s’anime, l’accent chantant du Sud accompagne notre déambulation. On ne peut résister à acheter une bonne portion de la « fougasse d’Aigues-Morte », brioche au beurre et au sucre parfumée à la fleur d’oranger… un délice !
Ce sera du côté de Frontignan. Là encore, rien à retenir du lieu. Pour continuer la journée, nous trouvons une nouvelle aire camping-car, à Villeneuve Lès Maguelone. Un peu plus cher (12€ la nuit), mais on peut avoir de l’eau et de l’électricité. C’est un parking à camping-cars, mais l’avantage, c’est qu’il y a un chemin à côté qui permet de se promener (notons que le long de cette côte, tout est fait pour les possesseurs de vélos, les voies vertes passent à proximité des aires camping-car).
On va jusqu’à la cathédrale de Maguelone (qu’on ne peut pas approcher pour cause de Covid). Cet édifice du 12ème siècle, bâti sur une île a été à une certaine époque une mosquée, puis il fut fortifié. Depuis 50 ans, Les Compagnons de Maguelone accueillent des personnes en reconversion. Ce qui est intrigant, c’est ce bâtiment érigé au milieu des étangs.
Dans les lagunes, on peut observer des mouettes, goélands et flamants roses. En m’approchant du bord d’un de ces étangs, pour voir un canard différent des autres, (un Tadorne de Belon) je m’enlise, m’enfonce dans la vase jusqu’à la cheville, mes chaussures sont aspirées (heureusement je suis chaussée de mes chaussures de montagne, bien solidaires de mes pieds), je tombe en avant, mains engluées dans cette vase noirâtre. Emportée par mon élan, je m’en sors seulement un peu sale et poursuivie par une odeur écœurante. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre le véhicule pour nettoyer toute cette boue.
Puis ce sont les grands catamarans, les Yachts, les petites barques….
Les ponts ont des systèmes pour les effacer : soit tournants, soit se relevant. L’architecture aussi est variée : on trouve des immeubles Haussmanniens, tout à côté des habitations style pêcheurs, toutes en hauteur.
Dans le centre ville, on cherche les fresques qui décorent certains murs (j’avais une liste, mais on n’a pas tout trouvé). Enfin, un détour par les halles nous permet de nous réapprovisionner : sardines encore figées en position frétillante, fraises locales et asperges ! On a adoré cette ville, on reviendra, c’est sûr !
Et voilà, on regagne le véhicule, et maintenant le problème c’est de trouver un endroit pour s’installer le temps du repas ; au menu moules marinières.
Mardi 23 mars : Sète- Villeneuve Lès Maguelones
Ce matin, grand soleil et PLUS DE VENT ! Dès que l’on peut (Et oui, on est « coincés » dans l’aire, la barrière ne veut plus se lever, il faut attendre la venue d’un technicien venant de Sète !), direction Sète. On emprunte La Corniche. L’impression est bonne : c’est joli, ces maisons éparpillées sur le Mont Saint Clair. On approche du centre-ville et du port. En face de nous, une jetée avec le parking du port de plaisance, interdit aux camping-cars, mais ça tombe bien, on a la cellule et il n’y a pas de barre ! On peut rester là jusqu’à 16h pour 2€ !
Et nous voici partis à pied, longeant les quais, admiratifs devant la vie de cette ville : ici un chalutier prêt à appareiller, là un palangrier, plus loin un thonier en travaux (oui, on a pu se renseigner auprès d’un pêcheur, le thonier est équipé de chaloupes qui vont déployer le filet et le ramener au navire, le palangrier va aussi pêcher le thon, mais en tirant des lignes porteuses d’hameçons garnis de sardines).
Puis dans l’après-midi, direction Cap D’Agde. Toujours le même problème, les barres.
Nous trouvons à ce lieu aucune âme, rien à voir, et nous fuyons à grande vitesse. Même chose à Marseillan plage : tout est fermé en cette saison, mais même comme ça, la circulation est difficile (ralentisseurs, schémas de circulation abracadabrants). Nous empruntons la route qui mène à Sète : vous savez celle qui longe la mer, celle où autrefois on trouvait à se garer et approcher la mer, et bien maintenant, elle est écartée du rivage, les dunes ont poussé et on ne voit plus la Méditerranée. Sur les 6 premiers kilomètres, un seul parking… avec barres ! Enfin, au milieu, une grande zone de stationnement (payant évidemment). On peut enfin aller marcher sur la plage couverte de coquillages, certains entiers, d’autres émiettés. Les « paillottes » sont en pleine reconstruction après l’hiver (comme tout le monde, ils espèrent…). L’aire est située à proximité de la route (mais la circulation s’arrête vers 21H30) et d’une voie ferrée. Malgré tout, la nuit sera bonne !
Lundi 22 mars : Mèze- La Tamarissière (Agde)- Marsillan Plage
Nous attendons 9h pour pouvoir acheter des coquillages au producteur : huitres, moules et palourdes, puis nous nous dirigeons vers la mer. Nous passons à Agde, apercevons sa cathédrale construite en lave car le Mont Saint Loup qui domine la ville est un ancien volcan, nous bifurquons vers La Tamarissière, quartier le plus au Sud de Agde. Et là commence le cauchemar…. qui se poursuit tout le long de la côte : tous les parkings ont des barres à 2m, 2m20 !
Heureusement, sur Park4night, on trouve un petit coin, situé dans une zone encore sauvage (43.29380N 3.43002E). Il faut emprunter une piste creusée de larges cuvettes pour l’atteindre.
Mais là, on est tranquille, à 400m d’une plage en demi-cercle, près de lagunes où on peut voir quelques échassiers. Bien abrités du vent, on peut déguster nos huitres.
Enfin on entame la descente, passant par le Castellas de Montpeyroux, impressionnante ruine moyenâgeuse qui étire une longue muraille crénelée au-dessus du hameau du Barry. En traversant Montpeyroux, nous découvrons une magnifique halle.
En début d’après-midi, nous quittons cette zone et nous dirigeons vers l’étang de Thau, plus exactement au Mourre Blanc, chez des exploitants conchylicoles (éleveurs de coquillages), qui nous accueillent gratuitement. En face de nous s’étalent les parcs à huitres, et au loin se dresse le Mont Saint-Clair dominant la ville de Sète.
Inconvénient : ce vent qui nous a accompagné toute la journée n’a aucun obstacle pour l’arrêter, à l’extérieur il nous frigorifie , mais aussi secoue la cellule (toutefois, beaucoup moins que ce que nous avons connu en Patagonie!).
Dimanche 21 mars : Montpeyroux : randonnée - Mèze
Après une nuit tranquille, nous voici, à 8h prêts à aller randonner sous le soleil et dans le vent.
Nous prenons la direction du hameau Le Barry, à Montpeyroux. C’est seulement à une dizaine de kilomètres. Là, nous allons effectuer la randonnée du « Castellas de Montpeyroux » en un peu plus de 3H. Elle est très bien indiquée et le descriptif est complet (fiche rando Herault).
Nous cheminons entre les vignes, traversons un vieux pont qui était emprunté par les moutons effectuant la transhumance, passons au charmant village d’Arboras qui a un très joli château (maison de maître).
Puis nous grimpons sur le relief, au milieu de la garrigue. On domine la plaine viticole qui s’étend à perte de vue.
On change de versant ; à partir de là, on domine ravins, combes et forêts. Autour de nous ce ne sont que caillasses et arbustes persistants. On emprunte un ancien chemin taillé dans la roche par endroits.
Et au centre du village, comme un monarque, on trouve les restes de l’abbaye fondée en 804. Il ne reste que l’église, mais qu’elle semble grande dans ce paysage !
Près d’elle, au centre de la place, un platane gigantesque étend ses ramures.
Outre les constructions, c’est la présence de l’eau qui est marquante : fontaines à chaque coin de rue, ruisseau cheminant, parfois à l’air libre, parfois sous les maisons.
Au bout du village, on suit ce filet d’eau, il nous conduit « au bout du monde », vallée terminée par un cirque montagneux, dans laquelle on peut encore voir des parcelles cultivées.
Avant de quitter ce village, nos yeux sont attirés par des poissons énormes parqués dans un bassin.
Quelques panneaux nous donnent des explications. Ce sont des femelles Esturgeons élevées pour faire du caviar. Ici, ce ne sont que des jeunes « poissonnes », elles pèsent une vingtaine de kilos et ont une douzaine d’années… elles peuvent peser jusqu’à 150kg et vivre entre 50 et 100 ans. L’éleveur nous explique qu’il a mis au point une technique de césarienne pour récupérer les œufs. On a goûté leur caviar… on a été bien content qu’il y ait rupture de stock pour les petites boites, nos papilles n’ont ni éclaté de joie, ni de stupeur !
Après cela, nous nous dirigeons vers « le pont du diable ». Petite pause repas. Et là, en coupant mon fromage avec un Opinel de cuisine tout neuf (ça coupe bien), bêtement, je m’entaille profondément l’index de la main gauche ! Cela semble sérieux ! Heureusement, grâce à Google, on trouve un médecin de garde, dans une maison médicale. C’est à Aniane, à 3kms de là ! Coup de chance ! Le médecin s’y connait en points ! Une demi-heure plus tard, je ressors avec 4 points de suture et un joli pansement.
On va se garer à l’aire camping-car prévue près du Pont du Diable (qui est gratuite jusqu’au mois d’avril), puis nous nous dirigeons vers ce pont. Il date du 11ème siècle et enjambe l’Hérault. Cette rivière étant très capricieuse, il est doté d’une arche au-dessus du lit actuel, mais on en voit trois autres, bien plus haut, ancrées sur les rochers.
Samedi 20 mars : Uzès- St Guilhem-le-Désert - Aniane
Et voilà, ce matin le soleil est là ! Réveillés par des camionnettes de forains se garant près de nous, c’est à 6h30 du matin que nous nous levons. Nous allons pouvoir profiter de cette longue journée ensoleillée et pas trop froide lorsqu’on est à l’abri du vent.
Nous cheminons par de petites routes, assez étroites, très souvent bordées de platanes, bien proches des voies ! Jusqu’à Quissac, nous traversons des vignobles. Chaque village a sa coopérative viticole : grandes cuves aluminium dressées à côté de bâtiments.
Puis au loin se dessine un sommet aux allures intrigantes, triangle dressé vers le ciel : c’est le Pic Saint Loup. Après Saint Martin de Londres, nous empruntons la D122, petit trait blanc sur la carte, elle escalade les collines, descend sur les gorges de l’Herault. Chênes kermès et rochers bordent la route ; pas de bas-côtés, mais tout de suite la pente ! Les croisements sont compliqués.
A 10h du matin, nous voici à St Guilhem-le-Désert. Pas facile de se garer, peu de places, parkings tout petits et payants ! Mais le village est vraiment charmant, à la hauteur de ses 2 étoiles au Michelin.
Les rues étroites, bordées de maisons en pierre s’étirent en direction de la vallée du Bout Du Monde. Partout l’on voit arcs-boutants, passages couverts permettant d’accéder à la montagne en arrière-plan, fenêtres géminées et galeries.
A 16h, nous arrivons à Uzès, où on se gare sur le premier Parking (44.006980N, 4.417616E), près du stade. Il est en gravillons. Pour aujourd’hui cela ira, surtout qu’à partir de 18h plus rien ne bouge (confinement…).
En attendant on va faire le tour du « Duché ». Une pluie fine tombe pendant un moment, rendant les pavés glissants. Pendant ce tour rapide, on découvre une petite cité dominée par un immense château ceint de murailles. Les rues sont étroites dans cette partie de la ville.
Autrefois, le commerce devait être florissant car nombreuses sont les fenêtres en demi-cercle qui servaient de boutique au Moyen-Age. De nombreux bâtiments sont érigés dans des blocs friables. Lorsqu’on les touche, ils s’effritent.
A certains endroits, cela met en danger la structure (passage vouté rongé, mur d’enceinte de l’église aux pierres manquantes). Mais cet ensemble reste harmonieux avec ces pierres dorées, ces entrées sculptées, ces tours de différentes sortes. Autour de cette vieille ville se trouvent des rues commerçantes.
L’intensification de la circulation attire notre attention : il est 17h30, chacun s’empresse de rejoindre son chez soi ! On fait de même. (Renseignements sur l’architecture, avec le lien suivant : 001-UZES-RP-ARRET-15-07-2016_1partie)
Un petit air de Sud, mars 2021
Quelques jours au soleil, sortie effectuée avec notre Isuzu DMax et sa cellule. De Uzès à Fontvieille, nous avons effectué 410 kms.
Vendredi 19 mars : Argentine-Saint-Nazaire-En-Royans-Uzès
Nous voici partis pour quelques jours, fuyant l’hiver. En effet, depuis une semaine, celui-ci a fait son retour : neige (parfois jusqu’à la maison), gel, nuages. Donc, direction le Sud !
Autoroute jusqu’à Grenoble, puis nationale le long de l’Isère. Le trajet est tranquille au milieu des noyers. Arrivés à Saint Nazaire en Royans, le soleil est sorti. Ouf !
On profite de ce passage pour aller voir le camping prévu pour le rassemblement de Félix. Les gérants sont sympathiques, prêts à donner de bons conseils (randonnée au mont Vanille, visite d’un pressoir à huile, et si c’est permis, les jardins aux fontaines pétrifiantes, le bateau à roue). On fait le tour des emplacements qui sont assez grands et séparés par des haies, cherchant la partie la plus plate. Les sanitaires sont récents. A côté, il y a aussi un grand terrain pour jouer à la pétanque. Bon, ce n’est pas trop dans la philosophie des rassemblements de Félix, mais avec cette année particulière, si on ne peut pas faire autre chose……….
A midi, on mange sur le parking du bateau à aube et de la grotte de Thaïs, devant un joli plan d’eau où nagent des canards Colvert. A 13h30, nous voici repartis, par l’autoroute. Comme toujours, la circulation est dense, à la limite de la saturation.
Languedoc-Roussillon 2021