aaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaa
Vous pouvez nous suivre également sur Polarstep
Toujours par des ruelles bordées de maisons à colombage multicolores, on retourne vers l’église Saint Maclou, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec la cathédrale (on est passé devant l’abbatiale de St Ouen, toujours aussi grandiose et sculptée, mais cachée par des échafaudages). Notre dernière visite est pour l’Aitre St Maclou. Bon, à première vue, rien d’extraordinaire, une place entourée de bâtiments à colombage, un peu comme un cloitre. Mais voilà, ce fut un cimetière au Moyen-Age (1348) au moment de la peste Noire, et les bâtiments sont décorés de motifs macabres !
Les jambes lourdes, le dos en compote, la tête pleine, on reprend le bus et c’est avec plaisir que l’on retrouve notre « maison », et son doux paysage de bateaux flottant dans le port. Ceux-ci, à l’heure où j’écris sont bien bas, en effet il y a encore une marée de 3m de haut à Rouen.
Cette halte fluviale est un bon plan. (49.44810°N, 1.05828°E)
L’après-midi, on se dirige vers le muséum d’histoire naturelle, il parait que c’est le 2ème de France. Son entrée est gratuite. Ce genre de musée a été créé au début du 19ème siècle, afin de mettre en évidence les classifications des animaux, de faire connaitre des civilisations lointaines. Les étiquettes sont calligraphiées à la main, tout est rangé, classé. Bon, les animaux empaillés sont un peu poussiéreux, voir miteux, mais cette collection est quand même impressionnante…  il est jumelé avec le musée des Antiquités, également gratuit, qui donne un bel aperçu de l’histoire des civilisations (sarcophage égyptien, mosaïque romaine….) et montre des objets plus locaux et très beaux.
En ressortant, direction le Gros Horloge. Au beffroi est accolé un passage en pont au-dessus de la rue qui porte une belle horloge depuis le 14ème siècle ; celle-ci donne l’heure (avec une seule aiguille), scande le temps avec la sonnerie des cloches, indique le jour par un motif qui change chaque jour. On pénètre dans le bâtiment, un audioguide nous renseigne à chaque étage, et on arrive enfin sur le toit d’où l’on a une belle vue sur les toits de la ville et ses nombreux clochers (on dit que c’est la ville aux 100 clochers). On va voir de plus près la cathédrale, vaste bâtiment gothique flamboyant. Pour voir tous les détails, il faudrait une vie entière tellement elle est sculptée finement sur toutes les faces. Détail drôle, une belle tour est accolée à la façade, elle se nomme « la tour du beurre », car elle a été payée avec les autorisations achetées par les rouennais qui voulaient avoir le droit de manger du beurre pendant le Carême. A l’extérieur, la flèche reconstruite en bronze au 19ème siècle est en restauration. Comparé à l’extérieur, l’intérieur est dépouillé, les ogives se trouvent là-haut, très haut à 28m ! Seuls les vitraux apportent un peu de gaieté.
On passe devant le Palais de Justice. Là, on reste ébahis devant cette dentelle de pierre. Les grilles nous gênent, alors on demande l’accès à l’intérieur. Après un contrôle identique à celui de l’aéroport, on peut admirer de plus près statues, gargouilles et dentelle de pierre, ainsi que la salle « des procureurs », grand espace avec un plafond en carène renversée. Le bâtiment a été en partie détruit en 1944, mais si minutieusement restauré que l’on ne s’en aperçoit pas.
Mardi 3 mai : Rouen
Ce matin, départ à 9h, direction l’arrêt de bus à quelques centaines de mètres d’ici. Et nous voici au centre-ville, au pied de la tour Saint André reste d’une église détruite dans les années 1800. Ce sera notre premier monument moyenâgeux de la journée. Nous nous dirigeons vers la place du Vieux Marché, bordée de jolies maisons à colombages. C’est là que fut brulée Jeanne D’Arc (snif…). Au milieu, s’élève une construction bizarre, avec de nombreux toits « biscornus » recouverts d’écailles : en fait c’est une église moderne, construite en 1979, sanctuaire dédié à Jeanne d’Arc et censé représenter la mer et un bateau renversé.
De là, on part en vélo, direction le centre-ville, par les bords de Seine. Puis on s’engage dans les rues, souvent pavées. On visite ce qui sera fermé demain : l’intérieur de l’église Saint-Maclou avec quelques vitraux (le plus beau est à l’extérieur), et surtout le musée Le Seck des Tournelles. Là, dans une église désaffectée est exposée une fabuleuse collection de ferronnerie. Les objets sont de tous types : de la gigantesque balustrade d’escalier en colimaçon aux petits ciseaux de brodeuse, des pinces à couper les pains de sucre aux outils chirurgicaux, des grilles de fenêtres aux châtelaines des coquettes…. C’est vraiment un régal, et on est heureux de découvrir ce travail artisanal si artistique.
Un vent frais s’est levé, et on retourne « à la maison », où on a de la lecture avec les brochures prises à l’office du tourisme.
Lundi 2 mai : jusqu’à Rouen
Aujourd’hui on quitte cette côte, si riche en découvertes et on prend la direction de Rouen. Mais cette fois-ci on prend notre temps, traversant la campagne normande par des petites routes qui sinuent entre champs et prairies. Ici, nous ne repérons pas de terres à l’abandon, tout est exploité. Les champs d’orge (blondissant), de colza (jaune vif), de blé (vert sombre), de lin (petites tiges vert clair) alternent avec les terres encore nues ensemencées en maïs ou pommes de terre (longues lignes de buttes), cela forme un joli patchwork coloré. En début d’après-midi, nous arrivons à Rouen, et nous dirigeons à l’aire de camping-car du port de plaisance. Il faut attendre 15h pour que le portail soit ouvert, mais ensuite on découvre un bel endroit, au bord du bassin où sont amarrés des bateaux de plaisance. On peut profiter de l’électricité, de sanitaires complets et même de machines à laver. Le tout pour 13€ par jour.
Dans la 2ème, voici les différents équipements de bateaux et les différentes pêches : dragues pour les coquilles St Jacques (pêche saisonnière avec des quotas et des tailles minimales), lignes de casiers (pour les crabes et homards), filet vertical ou chalut pour les poissons. On aborde aussi la durée des « marées », de quelques heures à plusieurs jours. On peut voir les différents poissons de la zone. Enfin on s’attarde sur le chalutier, le rythme « fou » mené par les matelots (un trait dure 3h : quand le chalut est remonté il faut 1h30 pour vider le filet, trier le poisson, lui mettre de la glace. Dans le temps restant l’homme doit manger, se reposer...). Et tout cela pour un salaire, à la semaine (semaine de 100h), qui peut aller de 150€ à 900€. Actuellement, le salaire est en baisse à cause de l’augmentation du prix du carburant (passé de 37cents en janvier à 1,28€ en mars !, il faut 10 000l de carburant pour une semaine.) Lorsque la visite guidée est terminée, on peut encore voir des vidéos, toucher des raies, glaner des renseignements sur la commercialisation. Vraiment, c’est un musée passionnant !
Bon, il est presque midi, alors nous prenons la route, direction le Sud, jusqu’à Fort Mahon. Les lieux de bivouac nature étant inexistants dans cette région, nous allons à l’aire de camping-car, assez grande, en bord de dune, non goudronnée, aux places bien délimitées (et larges). De là, nous partons en vélo, d’abord vers la baie d’Authie (mais on ne voit pas grand-chose, il faudrait laisser les vélos pour partir à pied dans la lande), puis vers la plage jusqu’à Quend. En ce dimanche, il y a un monde fou sur la plage… on est vraiment surpris ! Il ne fait quand même pas si chaud ! Par contre l’Océan est encore haut, et donc il n’y a pas de chars à voile.
Dimanche 1er mai : Etaples-Fort Mahon
Après une nuit très calme sur notre parking « Carrefour », nous allons encore un peu plus au Nord. Donc direction Etaples, à l’estuaire de La Canche. Là, nous repérons d’abord de beaux étalages de poissonniers, alors nous faisons le plein : moules, huitres et Bar très frais. Un peu plus loin nous arrivons à Maréis. C’est un musée consacré à la pêche moderne, on peut le visiter soit en autonomie, soit en visite guidée (pour 6€/pers). Evidemment nous choisissons la visite guidée, nous sommes seuls avec notre guide à 9h30. C’est un ancien pêcheur, très au fait des techniques et problématiques actuelles. Dans la 1ère salle, on découvre le milieu naturel : l’estuaire de La Canche et les raisons qui font que les pêcheurs préfèrent se baser à Boulogne (pas besoin d’attendre d’être à marée haute pour entrer ou sortir du port, criée sur place).
Puis nous continuons à observer tous ces engins volants. Le vent tourne, faiblit, les engins montent, redescendent, tout est très vivant. L’apothéose, c’est quand un cerf-volant guatémaltèque prend son envol, c’est une lourde construction de bambous et papier, ils sont 6 pour le tirer !  Et maintenant les familles se sont installées sur la plage, les uns ont des cerfs-volants, d’autres jouent aux boules ou construisent des châteaux de sable. Ici se pressent 800 000 à 1 000 000 de personnes !
Enfin, nous rejoignons le camping-car…. Nous sommes « lessivés » et n’avons pas l’énergie pour rester jusqu’à la nuit.
Un moment après, nous nous dirigeons vers la plage (quand même 3 kms), à pied. Les véhicules sont nombreux, tous à la queue leu leu. Pour trouver le festival, c’est simple, il suffit de suivre la foule ! Et voilà, nous atteignons l’esplanade qui borde la plage. Et là, le vent en chef d’orchestre, agite des fanions, gonflent des manches à air, fait tourner des girouettes, élève les cerfs-volants, certains petits, d’autres géants. C’est très gai avec toutes ces couleurs, ces formes : poissons, sirènes, nounours, dragons, nageurs, cosmonautes…… Dans un espace dégagé, des champions font virevolter leurs engins en équipes, traçant des arabesques dans le ciel. Et puis la foule grossit encore. C’est incroyable, l’immense plage est noire de monde, sur l’esplanade les gens sont au coude à coude, plusieurs centaines de personnes font la queue, certains devant les toilettes, d’autres devant les restaurants ou cabanes à frites ! A midi, nous cherchons un restaurant. On trouvera un établissement sans trop d’attente dans une rue retirée.
Samedi 30 avril : Berck
Aujourd’hui, nous remontons encore, cette fois direction Berck plage. En effet, ce sont les derniers jours des rencontres internationales de cerfs-volants. Réveillés assez tôt par le soleil, nous prenons la route à 8h, ce qui nous permet d’arriver dans cette ville à 9h. Où allons-nous pouvoir nous garer ? Les campings ne répondent pas, et les visiteurs risquent d’être nombreux. En arrivant, avant de nous engager dans la ville, on trouve un magasin Carrefour dont le parking est squatté par de très nombreux camping-cars…. Alors on fait comme eux.
Vendredi 29 avril : Cayeux
Ce matin, matinée « travail ». Et oui, nous sommes venus dans cette région pour préparer, avec Roger et Danièle, un rassemblement de La Tortue de Felix. Alors après avoir découvert cette région avec eux, il s’agit de tenter d’établir un planning. A midi c’est fait, tout le monde est satisfait, on peut dire que l’objectif est atteint. Après un dernier repas avec nos amis, nous nous séparons. Nous, nous retournons sur le parking de la Maison de La Baie de Somme, où nous savons que le bivouac est autorisé.
Cet après-midi, comme le soleil brille, nous sortons les vélos de la soute (c’est bien pratique, ils sont bien à l’abri), nous nous équipons (bonnets sous les casques parce qu’un vent très frais souffle) puis nous voilà partis. D’abord direction la pointe du Hourdel, puis « route blanche » jusqu’au blockhaus de la plage. Là, on découvre enfin une colonie de phoques. Ils sont allongés sur le banc de sable, relativement à l’abri des piétons, un peu loin pour bien les voir….. mais il y en a !
Puis nous continuons, repassons par la ville de Cayeux, longeons les cabines, avant de bifurquer à l’intérieur des terres. En tout nous ferons 24 kms avant de retrouver notre camping-car, moitié en piste cyclable, moitié par des petites routes.
Plage de Quend
Abbaye de Valloires
Bon, maintenant il est temps d’aller s’aérer, ce que l’on fait très bien le long de La Manche, avec le vent constant. Nous découvrons une autre activité traditionnelle de cette côte, à Quend : le char à voile. Ici s’étend un long cordon sableux. Comme le temps est brumeux cela nous parait sans fin ! Et là, des dizaines de petits chars à voile évoluent sur la plage : à l’avant une roue guidée par les pieds, en main une corde permettant de guider la voile. Nous observons ces drôles d’engins, mais n’essayons pas aujourd’hui.
Puis c’est le retour, et un diner au restaurant du Casino de Cayeux où nous nous régalons de produits de la mer.
L’après-midi, direction l’abbaye de Valloires et ses jardins. Enfin, les deux sont associés sur la présentation, mais en réalité ce sont 2 entrées distinctes, avec 2 tickets d’entrée ! On commence par l’abbaye qui ne se visite qu’avec un guide. De l’abbaye cistercienne du 12ème siècle, il ne reste rien, elle fut détruite à la révolution française. Ce que l’on visite, ce sont les bâtiments reconstruits au 19ème siècle. Du coup l’ensemble oscille entre le dépouillement de l’ordre monastique (salle du Chapitre, cloitre) et le côté baroque des années 1800 : boiseries richement sculptées, dorures (bureau, église). On apprend que ce bâtiment est devenu un refuge pour enfants au début du 20ème siècle, et qu’il en accueille encore. Les explications sont claires, mais la visite nous laisse sur notre faim. A côté, les jardins sont une autre entité. Les 8 ha qui le composent sont divisés en 5 espaces, très bien entretenus. Malheureusement pour nous, les fleurs de début de printemps (cerisiers, tulipes, anémones) sont fanées et les rosiers n’ont pas pris le relais. Il est toujours difficile de tomber juste au bon moment dans un tel lieu.
Jeudi 28 avril : Maison de la Baie de Somme, Abbaye de Valloires, plage de Quend
Pas loin de Cayeux Sur Mer, voici la Maison de Baie de Somme. A 10h nous commençons la visite. C’est un lieu bien pensé, clair. On y apprend la formation de la baie, avec ses différentes zones, zone à galets vers Cayeux, zone à sable dans l’estuaire. On retrouve tous les oiseaux fréquentant cette région mis en situation dans des vitrines, avec des informations sur chacun d’eux. Un parcours extérieur nous permet de voir évoluer des « becs plats » dans leur milieu naturel, très joli en cette saison entre les canards qui pratiquent leur parade nuptiale et les oisons qui suivent leurs parents. On retrouve dans le bâtiment les pratiques culturelles de la baie. D’abord la chasse, avec les « huttes » de différentes sortes (de la rudimentaire cache dans le sol à la hutte flottante, véritable studio) mais aussi les leurres, ici appelés « blettes » taillés avec amour par des artisans locaux. Puis les petits métiers tels que le cueilleur de plantes comestibles, la ramasseuse de coques ou la bergère éleveuse de moutons prés-salés. Pour finir, on nous expose les dangers auxquels sont exposés les habitants de cette zone : éboulements, tempêtes, submersion. A midi nous ressortons, enchantés par ce lieu.
Rue
Saint Valery sur Somme
L’après-midi est consacré à la ville de Rue. Nous découvrons un village authentique, qui n’est pas submergé par les touristes. Ici, il sera facile de garer le camping-car, au parking du marché, à 200m du centre. D’abord nous visitons le musée Caudron. Cette famille inventa, créa, des avions. Elle commença en 1910, et l’histoire s’est achevée après la seconde guerre mondiale. On prend conscience de l’esprit innovateur de ces constructeurs. Outre des inventions d’appareils volants, ils ont créé une école, des usines…. Et pour finir ont légué leur maison à la ville ainsi que tous les témoignages de leur vie, à condition qu’un musée soit fait. En face du musée-office du tourisme, se trouve la chapelle du Saint Esprit, petite merveille gothique avec ses dentelles de pierre. Enfin nous pénétrons dans le Beffroi, où, grâce à la visite guidée, nous apprenons tout sur la ville de Rue, du début où c’était un port marchand car la mer venait jusque-là au 12ème siècle à sa prospérité du 19ème siècle avec les usines sucrières.
Après un arrêt au Crotoy, pour avoir un autre point de vue sur la baie, nous rentrons, la tête pleine de belles images.
Mercredi 27 avril : Saint Valery sur Somme, Rue
Nous poursuivons la découverte de cette région. Ce matin, direction le Cap Hornu, où nous trouvons un grand parking, face à la baie. Malheureusement, il est interdit aux camping-cars. De là, nous partons visiter Saint Valery sur Somme (attention, c’est masculin, et chaque fois que je me suis trompée, cela a bien fait rire les gens !). Sur les hauteurs est érigée la chapelle des Marins qui domine la baie, ses murs sont une vraie curiosité, mélange de blocs de grès et de parpaings truffés de silex. Puis nous rejoignons la vieille ville. Nous y pénétrons par la porte Jeanne d’Arc (elle est passée par là), marchons sur l’esplanade des remparts, puis par des ruelles pentues bordées de mignonnes maisonnettes, arrivons dans le quartier commerçant. Et toujours, dès que l’on lève les yeux, cette baie qui change sans cesse : couleurs, bancs de sable, présence ou non de l’eau. Nous manquons rester envasés en franchissant un fossé et rejoignons enfin le véhicule, belle balade de 8kms !
Traditions verrières de Eu
Mers les bains
Cayeux
Le Treport
Après un petit tour en ville, où nous apercevons le château (fermé aujourd’hui) et la collégiale, nous prenons le chemin de la côte. Arrêt à Bois de Cise, petite échancrure où l’on peut descendre au pied des falaises, impressionnantes murailles blanches. Un peu plus loin nous voici à Ault, commune qui n’aime pas les camping-cars : tout est interdit : interdit le bord de mer, interdit le chemin qui mène au Hable D’Ault (lieu d’observation des oiseaux). Bien dommage, car le lieu que nous découvrons en voiture a bien du charme avec ses grands espaces « sauvages ».
En début d’après-midi, nous voici au Musée des Traditions verrières à Eu. Le local n’est pas très grand, mais nous pouvons y découvrir l’histoire des flacons en verre : de la découverte de cette matière aux dernières machines en service. Le guide passionné nous explique les différentes étapes de fabrication, les évolutions des machines. Nous apprenons ainsi que cette vallée de La Bresle a été et est encore un haut lieu de production pour les flacons aussi bien pour le parfum (avec leurs formes sans cesse renouvelées) que pour la pharmacie.
Puis nous descendons dans la ville, où nous admirons la cathédrale avec ses vitraux sur le thème de la mer. Là aussi l’air marin est rude : les pierres extérieures, les sculptures sont fortement érodées, les contours effacés. Nous montons au sommet de la falaise par un funiculaire d’où nous avons une belle vue sur le port. La matinée s’achève à Mers, petite cité enchanteresse avec ses belles villas datant de la Belle Epoque, aux styles fantaisistes.
Mardi 26 avril : Le Tréport, Mers, Eu, Ault
Aujourd’hui nous visitons la zone au Sud de Cayeux. Départ à 9h, direction Le Tréport, nous avons rendez-vous à 10h pour visiter le KahlBurg. C’est un fort creusé par les allemands dans la falaise crayeuse. La visite commence dans une petite cour qui ne paie pas de mine. Un premier abri présente le contexte : 1942, les allemands redoutent un débarquement le long de la Manche, alors ils sécurisent la zone. D’abord ils construisent des lignes antichars le long des plages, puis décident de construire un poste de commandement dans la falaise. Des habitants réquisitionnés, des ouvriers du STO et des femmes Ukrainiennes font le travail. Il s’agit de creuser des galeries et des pièces dans la falaise, puis de les doubler avec des briques (ce qui permet d’avoir un local sain, pas trop humide). Evidemment, un système d’aération est mis en place. Quelques petites ouvertures permettent de faire le guet face à la mer. A l’extérieur, quelques bâtiments gênent la vue (des maisons, le Casino), qu’à cela ne tienne, ils sont étêtés ! Enfin, au sommet de la falaise, un palace datant de 1913 était érigé, comme il pouvait servir de point de repère, il fut bombardé, rasé et ses briques réemployées dans le fort. C’est une visite sportive, avec toutes ces marches à monter !
Enfin, nous nous rendons à la pointe du Hourdel. Les barques de pêches normalement alignées le long du quai, reposent au fond du chenal, seules leurs grandes antennes dépassent : c’est marée basse ! C’est impressionnant ces grandes étendues sableuses qui quelques heures plus tard seront couvertes d’eau ! Un peu plus loin, face à la Manche, voici un blockhaus, bien malmené par les marées ; l’Océan l’a déraciné, déséquilibré et le voici planté sur la plage, meurtrières surveillant le ciel ! Près de lui, 3 phoques nagent au loin, sortant parfois la tête de l’eau.
Lundi 25 avril ; Coberny-Cayeux sur Mer
La seconde partie du long voyage se déroule sans problèmes, cette autoroute Est-Ouest n’est pas trop fréquentée.
C’est à midi que nous arrivons sur Cayeux sur Mer. En début d’après-midi, nous allons garer le camping-car au camping de « la vieille église », puis nous retrouvons nos collègues : Danielle et Roger, qui vont se charger de nous faire découvrir leur région.
D’abord nous nous dirigeons vers la plage (de galets) et son chemin de planches. Et là sont alignées 500 cabines de plage, petites maisonnettes en bois joliment peintes. Danielle nous en ouvre une, nous découvrons une pièce de 4m2, avec une grande fenêtre protégée par un auvent en bois (quand il est ouvert). Il y a un coffre en bois (pour entreposer quelques affaires) et un rideau pour se changer. Ici, pas le droit de passer la nuit ! L’emplacement se loue 300€ pour la saison (1er avril-31 octobre). Ensuite elles sont démontées, remisées jusqu’à l’année suivante. Cela leur évite d’être emportées lors des tempêtes hivernales. Puis nous découvrons la barque « Benoit Champy », ancien canot de sauvetage, qui était manœuvré par 12 hommes. Il semble bien fragile avec sa structure en bois et ses longues rames.
Dimanche 24 avril 2022 : Argentine-Coberny
Après avoir voté (2ème tour des élections présidentielles, Macron réélu), nous rejoignons au plus vite l’autoroute. En effet, une grande journée nous attend. Mais aujourd’hui cela roule bien, pas de camions, pas de circulation, et c’est à 18h que nous arrivons à Coberny (Nord de Reims). C’est un petit village agricole, pas loin du fameux « Chemin des Dames », lieu de la Grande Guerre. Du coup, les bâtiments officiels (Poste, mairie) sont construits dans le style Art Deco. Il y a un petit parking réservé aux camping-cars, près d’un étang. Belle vue et calme assuré.
Accès aux pages
Baie de Somme
Du 24 avril au 08 mai 2022
Baie de Somme 2022
aaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaa
Infos pratiques 
Voyage en cours 
Carnet de route 
Vehicule 
Autres voyages 
Accueil