Un peu plus loin, on repasse à Mutrah. Plus de bateau de croisière dans le port. On se dirige vers le Fish market. Pas aussi clean qu'à Sohar, mais bien plus animé. Très peu d'Omani, surtout des indous qui achètent des pleins sacs de poissons. Encore une fois, à part, il y a les nettoyeurs de poissons qui pour quelques baisas nettoient les emplettes.
Sur les conseils d'un marchand de dattes nous choisissons un restaurant... que c'était bon! Un énorme poisson parfaitement grillé, des frites, de l'oumous avec un pain maison.. on ne mangera pas ce soir tellement c'était copieux !
Il paraît que la mosquée du sultan Qaboos est bien plus grande que celle de Sohar (5fois pour 20000 personnes). On essaie de s'en approcher... mais aujourd'hui interdit aux non musulmans. Extérieurement, elle est austère et on ne perçoit pas sa grandeur.
On rejoint enfin l'hôtel Swiss-Bellin, réservé à l'avance. Rien à redire. Puis on rend la voiture très rapidement ; comme c'est vendredi, on a plutôt l'impression de gêner.
Et savez-vous ce que je fais, revenue à l'hôtel ? Et bien je prends une super douche ! Avec la tente de toit 2 choses m'ont manqué : la douche à grandes eaux et la bonne installation pour cuisiner.
Vendedi 29 novembre, Mascate
Et voilà dernier jour et dernières impressions.
Donc hier au soir on était seuls sur notre parking, mais vers 18h les jeunes sont arrivés, musique à fond (assez diversifiée mais sans techno... ouf) et puis vers 20h ils sont petit à petit remplacés par des familles : tapis, toile de tente, casseroles... ça parle, ça rit... ils étaient encore là ce matin, décidés à passer leur week-end ici.
Nous on refait nos bagages, on remet tout en ordre.
Et voilà l'heure des dernières visites. Un petit détour par le port de Bandar Kieran aux eaux si propres qu'on y voit nager des poissons tropicaux. C'est le point de départ pour des balades en mer et de la plongée. En ce vendredi matin, il y a un monde fou.
Puis détour par le palais du sultan. Dans une crique, surmonté par un fort, voici une de ses résidences. Que de luxe ! Je n'avais jamais vu autant de massif de fleurs entouré de marbre!
On saute l'étape du repas, et on file au "PDOoil and gas exhibition". C'est un musée, créé par la compagnie pétrolière omanaise. La partie la plus intéressante est celle consacrée à l'exploitation de ces ressources naturelles. On y apprend plein de choses, de la prospection à la vente. Par contre d'une part on sature vite car les textes sont en anglais... et on se gèle : la clim est trop basse !
3ème étape, le nettoyage de la voiture (toujours la même chose, demain c'est fermé !). Le jet puissant fait ressortir des recoins au moins un seau de sable !
Pour cette dernière nuit on retourne à Kyrian, avec vue sur l'océan Indien. Ce n'était pas une journée fabuleuse et en plus notre site "lesvoyagesdebabou.fr " ne veut plus fonctionner, les autorités nous ont probablement coupé l’accès internet (comme pour d’autres sites) car de France, nous savons que celui-ci fonctionne !
Jeudi 28 novembre, Mascate
Avant dernier jour à Oman, mais comme demain c'est vendredi, on ne pourra rien faire. Alors ce matin, direction le souk de Mutrah. Comme indiqué dans le guide, on a vite fait d'y perdre le nord. Sans JN, j'y serais encore !
Bon, on va dire qu'ici la journée commence tranquillement, à 9h la plupart des boutiques sont fermées, laissant voir l'état du quartier. Ce n'est pas le souk de Marrakech ou Istanbul, ici ce sont des ruelles pas très nettes. Les boutiques sont nombreuses mais plus de la moitié vend des écharpes en "cachemire"; les vendeurs sont accrocheurs, ils vous mettent l'objet dans les mains. On achète quelques souvenirs.... Ce sera plutôt des souvenirs du Bengladesh parce que tout vient de là-bas (y compris les vendeurs !). Les plus authentiques : le vendeur de parfums et celui de dattes.
On y passe 3 heures.
En reprenant la voiture, mauvaise surprise, on a une amende de 10 rials. Le vendeur le plus proche nous dit que c'est parce que cette zone est réservée aux plaques jaunes.... Comment pouvait on le savoir ? Nous avons une voiture de location avec une plaque rouge.
Ce matin, nous revenons sur nos pas. D'abord arrêt au marché aux poissons. C'est magnifique ! Il se tient dans une halle au design moderne, tout est impeccable, même pas une odeur de poisson ! Le poisson arrive, fraîchement pêché, le port est juste à côté. On voit de nombreuses espèces qu'on ne connaît pas: ceux avec une bosse au-dessus des yeux, ceux avec des épines jaunes.... Ils ont tous la raideur typique du poisson frais. Il y a aussi de magnifiques crevettes et des crabes aux pinces bleues.
On continue, on aimerait bien faire quelques achats dans ce beau souk découvert hier. Et bien non, à 9h du matin les boutiques sont encore fermées !
Puis nous retournons sur la côte, à Ras As Sawadi. C'est une pointe de terre qui finit en sable en face de petites îles. C'est magnifique. Ici on trouve une zone aménagée (bancs, kiosques, arbres, auto-tamponneuses et toilettes avec douche) et ensuite c'est la plage à perte de vue. On s'installe dans ce cadre enchanteur.
Ensuite on s'écarte de la côte pour rejoindre une nouvelle autoroute. On traverse des zones très arides, rien ne pousse. C'est le royaume des wadis, maintenant à sec, mais qui peuvent s'étaler largement et tout emporter.
A midi nous voici au Wadi Hoqain. Nous nous arrêtons au village. Là palmiers, terrasses cultivées, de l'eau en abondance !
Enfin, avant de quitter Sohar, on s'arrête à la mosquée du sultan Quaboos. C'est un magnifique bâtiment dans le style de Samarcande : coupoles bleues, mosaïques colorées. De partout tout est luxueux : marbre, clim intégrée aux piliers, tapis gigantesque, portes en tek, lustre de 12 tonnes en cristal... Elle peut accueillir 4000 hommes dans cette vaste salle et c'est là 2ème en taille de Oman. Tout autour, encore du marbre, des pavés des jardins luxuriants.
Mercredi 27 novembre Sohar, Wadi Hoqain, Ras As Sawadi
Belle nuit sur cette plage de Sohar.
Mardi 26 novembre Nakhal, Sohar
Ce matin, arrêt à Nakhal. D'abord visite du fort. Il est fraîchement restauré ( mais manque d'authenticité) et des mannequins à figure arabe sont mis en scène. Pour tout dire on a trouvé qu'il est nettement moins charmant que Jabreen et beaucoup moins réaliste que Bahla.
La journée passe vite. Un peu plus au nord, avant le port commercial, on trouve un lieu de bivouac en bord de plage, près d'une promenade aménagée avec des toilettes publiques. Ah, les toilettes à Oman : et bien ce n'est pas un problème, on en trouve facilement: aux mosquées, dans les lieux réunissant du public ou encore sur les chantiers en bord de route.
Donc on est tranquillement en bord de plage. Lorsque le soleil commence à baisser le lieu s'anime: joggeurs, promeneurs, chevaux, chiens.
Nous arrivons à Sohar à midi, alors pause restaurant, on ne sait pas trop l'origine de la cuisine consommée, peut-être indienne, mais c'était très épicé (aïe mon estomac), avec différentes sauces aux différentes saveurs. Là, on a un peu choqué le personnel, ils voulaient nous installer dans une "family room" ( comme il y avait une femme), box fermé, alors on a refusé et on s'est assis dans la salle principale. C'est l'occasion d'observer les usages : les gens du cru mangent avec la main droite, l’autre main reste visiblement en suspension, pas de fourchette, cuillère ou couteau. Imaginez faire une boulette avec du riz sec et une sauce avant de l'avaler.
On se dirige ensuite vers le bord de mer. Là encore un fort (restauré avec les mêmes techniques que les précédents), un souk moderne (grand hall climatisé bordé de boutiques toutes fermées en ce début d'après-midi), un grand parc aménagé et une plage à perte de vue. Tiens, quels sont ces drôles de barques ? Faites de branches assemblées, elles ont été équipées de polystyrène pour mieux flotter.
On remonte la vallée jusqu'à la source chaude. Elle coule au moins à 40°.
Nakhal se tourne vers le modernisme: arrêts de bus aux vitres fumées, souk climatisé... mais c'est la première fois qu'on a des difficultés pour acheter de la glace.
Dans nos voyages, il y a toujours un moment où on sort des circuits touristiques, alors ce sera aujourd'hui. On a le temps, alors on remonte jusqu'à Sohar. 190kms d’autoroute, mais une circulation chargée, et surtout, tout le long, des constructions, des kilomètres de boutiques alignées. On apercevra, de temps en temps, des palmeraies, de plus en plus en mauvais état en remontant. Mais où sont les cultures annoncées par le guide ?
Ensuite on roule sur un lit de galet dans le wadi. Les roues sont bien rincées! Le paysage devient plus répétitif : pentes abrupte de chaque côté. Au bout de 40kms de piste, on retrouve le goudron. On a mis 5h, photos et pique-nique compris.
Le trajet débouche à Al Awabi. On refait le plein de glace (la glacière en consomme 2 sacs de 2kg par jour, c'est très facile de s'en procurer). Puis on cherche le bivouac. JN y va au feeling. Là, un plateau caillouteux avec quelques arbustes. On s'y engage, on tourne, on vire. Voilà ce sera là au milieu de rien. Mais que vois je sur le GPS? Une route qui forme un cercle parfait. Qu'est-ce ? On reprend le véhicule, traversons le plateau et arrivons sur une route goudronnée qui forme un cercle parfait. On l'emprunte, on fait le tour... on n'en saura pas plus!
On retourne au point de bivouac.
Lundi 25 novembre Wadi Bani Awf, Al Awabi
Journée Wadi Bani Awf
Ce matin jusqu'à Hatt, point de bascule entre les 2 versants de la montagne, nous pouvons admirer le paysage côté Nizwa, les montagnes sont légèrement rosées. Au col, un fort vent souffle et on découvre l'autre versant : pentes abruptes et pics impressionnants. Et voici la piste qui commence. Oliver de Active Oman nous avait conseillé de faire le wadi Bani Awf en descendant, mieux pour les paysages. C'est vrai qu'on va en prendre plein la vue! Mais il faut une bonne maîtrise du 4x4. JN est passé en 1 vitesse courte et même là il fallait freiner! Bon, donc nous voilà sur une piste taillée dans la falaise et fortement pentue, heureusement elle est en bon état. Souvent on ne la voit plus! Nous découvrons plusieurs petits villages qui profitent de l'abondance en eau pour avoir leur palmeraie et quelques cultures vivrières. On fait un détour pour aller admirer Bilad Sayt, village magnifique au creux d'un cirque montagneux. La piste continue. On longe Snake Canyon, entaillé profondément dans la roche. Ici pas de pont, alors un détour de plusieurs kilomètres pour trouver son origine. On retrouve les touristes au bout de ce canyon où le wadi Bani Awf arrive entre 2 falaises. Une petite retenue d'eau encourage les téméraires à se baigner, mais l'eau qui vient de 2000m est un peu fraîche.
On redescend dans la vallée. En passant à Gul, on admire le vieux village en ruine (situé assez haut pour être abrité des inondations), on avance un peu dans le lit du wadi. Pourra-t-on atteindre le village vu d'en haut ? Non, on roule dans le wadi avec les galets qui crissent sous les roues, alors demi-tour.
Notre bivouac sera dans les contreforts, après Al Hamra.
Dimanche 24 novembre la Balcony Walk, Gul, Al Hamra
Hier, il faisait nuit noire à 17h45 et à ce moment là, la température a chuté à 10° avec évidemment un petit vent. Inutile de dire que nous nous sommes vite habillés chaudement !
Ce matin, toujours aussi frais, jusqu'à ce que le soleil sorte. Il fait 18° à 8h, quand nous commençons la randonnée.
Notre objectif: la Balcony Walk. Le sentier sinue presque à l'horizontal entre 2 barres rocheuses. Par moment on passe très près du vide, et quel vide, 1000m de dénivelé ! Âmes sensibles ou sujets aux vertiges, s’abstenir ! Donc en face de nous toujours ces montagnes façonnées par l'érosion et impossibles à photographier: trop grand, trop brumeux, trop contrasté. A nos pieds, 1000m plus bas, le wadi qui se faufile entre les rochers... et un village (même pas peur!). Et au-dessus de nous, encore 2 à 300m de falaise. Au bout du chemin, les ruines d'habitations sous roche et des vestiges de culture en terrasse. Retour au point de départ ; on a fait le tour en 3h30 (arrêts photos compris).
Et maintenant direction le djebel Sham. On se dirige vers les hautes montagnes, toujours aussi frustrés que la lumière ne permette pas de belles photos! Depuis Al Hamra, sur les 40kms, seulement les 15 derniers sont en piste... heureusement car avec ce temps sec, tous les véhicules soulèvent des nuages de poussière. Nous voici au sommet (presque 2000m). Devant nous la falaise. Un vide de plus de 1000m. C'est grandiose. On admire, on repère le départ de la balcony walk pour demain, puis on trouve un joli bivouac, hors de la poussière.
Au dessus de Al Hamra, nous visitons le village de Misfat al-Abriyin. C'est une petite localité ancienne accrochée à la paroi, avec en dessous les jardins et palmeraie parcourus par les canaux d'irrigation (le savoir faire de ce peuple capable de baigner des parcelles sur différents niveaux). Dans le village ce ne sont qu'escaliers, passages sous les maisons, entre des rochers. Quel dommage que la modernisation des maisons ne soit pas plus discrète (les tuyaux d'eau courent le long des façades, les hôtels ont des pancartes criardes).
Sur notre trajet voici la grotte de Al Hoota. L'aménagement à été refait il y a peu, les infrastructures sont au Top. Cette grotte offre un grand espace avec des dalles de plafond immenses certaines perforées de trous ronds de la taille d'une assiette, appelée en coupe (?). Il y fait chaud, au moins 30°, chaleur qui devient étouffante au fond, vers les stalactites, où l'air est chargé d'humidité. Évidemment, on a droit aux appellations fantaisistes des concrètions ; pour faire plus vrai le lion rugit! A la sortie, prés du hall luxueux, une petite exposition géologique présente différentes sortes de roches, les situant dans le pays. La visite valait les 7omr demandés
Samedi 23 novembre Al Hoota, Misfat al-Abriyin, Djebel Sham
A Tanuf, près du lieu où nous avons dormi, voici les restes de l'ancien village. Constructions en pavés de terre sur un soubassement en galet. De cet ancien village, seule la mosquée est entretenue. Plus loin, nous traversons la palmeraie très bien entretenue. Ici les cultures (luzerne, canne à sucre, betteraves) sont dans des carrés entourés de buttes de terre pour maintenir l'eau. A la sortie du village, les champs ont l'arrosage automatique... plus pratique mais pas sur que ce soit aussi efficace.
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Oman
Du 08 novembre au 29 novembre 2024