Dimanche 18 juin 2017
Hier au soir Jean-Noël s’est trouvé nez à nez avec un chevreuil, belle rencontre, et ce matin, après une nuit tranquille et fraiche nous continuons direction la vallée du Rhône. Ce parcours est aérien, la vue s’étend au loin. Par contre la nature est déjà bien « grillée ». Sur le bord de route, nous pouvons acheter abricots et cerises.
Et puis c’est à nouveau l’autoroute, avec un retour à la maison pour 13h. Ce fut un bref séjour, encadré par les élections législatives.
Fin de l'escapade
Puis on reprend la route, cheminant sur les hauteurs le plus souvent. Nous approchons du Puy Mary. Notre progression est arrêtée : une portion de route est fermée aux camping-cars de 0h à 12h45. Pas grave, nous nous arrêtons le temps du repas. L’après-midi voit se succéder les paysages des monts d’Auvergne, les villes et les virages : Murat, St Flour, Le Puy. Après cette ville, nous prenons la direction d’Yssingeaux (histoire de rouler un peu plus droit), puis St Bonnet Le Froid. Nous trouvons un lieu pour bivouaquer dans la forêt de sapins, en direction de Lalouvesc.
Samedi 17 juin 2017
Nous continuons la route des crêtes jusqu’à Salers. Les paysages sont magnifiques. Dans ce gros village nous nous arrêtons. Belles maisons et petits manoirs seraient tristes avec leurs pierres sombres, s’il n’y avait de nombreuses fleurs. Il est moins de 10h, les rues sont calmes. Les boutiques ouvrent doucement. Et bien, justement, nous allons faire le plein de spécialités : cantal, Saler, jambon de pays, Alligot, saucisse de viande saler, tripoux….. on pourra soutenir un siège !
Et maintenant direction…. Aurillac ! Et oui, on tient vraiment à acheter un parapluie ! Le parcours le long de la Dordogne, jusqu’à Argentat est décevant, encore une fois trop d’arbres qui ferment le paysage. Dans cette vallée, l’activité agricole semble en déclin : prairies mal entretenues, fermes mal organisées. Il n’y a qu’à l’approche de Aurillac que cela change, on trouve enfin plus de prairies que de bois, on voit au loin les Monts du Cantal.
A Aurillac, il y a 2 magasins vendant des parapluies fabriqués dans cette ville. La qualité est au rendez-vous, les couleurs et les formes originales. On n’a que l’embarras du choix ! Chacun trouve quelque chose qui lui plait.
Puis on prend la magnifique route des crêtes qui va nous ramener plus au Nord, vers Salers. Avec leurs belles robes acajou et leurs grandes cornes, les vaches salers font leur apparition dans les alpages. On s’arrête pour la nuit au col de Legal, à 1231m d’altitude. Ce soir nous aurons frais ! La vue est superbe, à 360°. A l’auberge du col, nous prenons notre repas, et mangeons des spécialités locales : pounty, Bourriol au bleu, et truffade… c'est-à-dire cake aux blettes et aux pruneaux, crêpe au sarrazin garnie au Bleu d’Auvergne et pommes de terre sautées mélangées à de la tomme fraîche du Cantal.
Pour finir cette journée, nous nous dirigeons vers Collonges la Rouge. Evidemment, sur le trajet, impossible de trouver un lieu de bivouac informel. Donc nous arrivons à Collonges, où, heureusement se trouve une bonne aire de camping-car, ombragée et spacieuse, évidemment payante (8€ pour 24h).
Vendredi 16 juin
L’aire s’est avérée très calme et agréable. Nous sommes à deux pas du village, donc, dès le déjeuner avalé, nous nous dirigeons vers cette petite cité. Il est très agréable de parcourir les ruelles, admirer les édifices au moment où les boutiques ouvrent, hors de toute agitation. Le point commun de tous ces bâtiments est la couleur rouge des pierres. Les styles sont variés… en ce mois de juin, peu de maisons nous semblent habitées. Par contre, on y trouve 4 restaurants et de nombreuses boutiques pour touristes (pierres parfumées à la mode cette année).
Maintenant direction Ouest, pour voir « les cabanes du Breuil », un ensemble d’habitat en pierre. Quel plaisir de découvrir l’ingéniosité des habitants d’autrefois, qui avec seulement des pierres et du savoir-faire créaient des maisons qui étaient chaleureuses, étanches et pérènes. En effet, il semblerait que leur origine date d’avant le 15ème siècle. Les toitures sont plus élaborées que celles des bories de Provence, elles comportent 2 rangées de pierres, celles de dessous qui font une sorte de charpente et celles de dessus sur lesquelles glisse l’eau.
Jeudi 15 juin 2017
Dès 9h30, nous nous dirigeons vers la vieille ville de Sarlat. En découvrant le parking pour camping-cars, près du cimetière, qui coûte 7€ les 24h, nous nous disons que nous aurions pu y passer la nuit ! Guide Vert en main, nous parcourons les rues de cette ville. Les bâtiments sont nombreux, les styles variés, les rues étroites, les toits très pentus ; une partie d’entre eux a gardé les couvertures en pierres. Nous prenons l’ascenseur panoramique qui permet de voir la ville de haut et d’avoir les explications d’un guide conférencier. Dommage pour le photographe, nous restons derrière les vitres, choix d’architecte ! Au niveau de la rue, se succèdent magasins de souvenirs (artisanat ou autres) et de spécialités régionales (foie gras et vin). En flânant dans les rues, nous avons fait notre choix et allons nous restaurer à « la petite borie », établissement en bordure Sud de la vieille ville. Nous nous régalons avec une belle tranche de foie gras, de confit de canard accompagné de pommes de terre à la Sarladaise, et un dessert (glace à la noix, gâteau). Puis nous rejoignons le camping-car (3H, pause repas comprise, ont suffit).
Après, direction plein Nord, nous nous rapprochons de Sarlat. Avant cela, nous nous arrêtons aux jardins de Marqueysac. Le parc du manoir est aménagé , une partie permet une promenade avec vues sur la vallée de la Dordogne (la pub dit : les plus belles vues de la Dordogne, c’est un peu exagéré !). Près des bâtiments se trouvent des jardins à la française, mais à notre goût, les buis ne sont pas taillés assez courts, et les dessins ne ressortent pas beaucoup. On leur souhaite juste de ne pas avoir d’attaque de la Pyrale du buis (notre région a été touchée l’an dernier par ce prédateur, et a décimé tous ces arbustes). Nous finissons la journée au camping « les acacias », à Sarlat. Les emplacements sont petits, mais nous en profitons pour recharger les batteries à fond (20€ quand même la nuit, tarif basse saison !)
Mercredi 14 juin 2017
Le matin, nous passons au défilé des Anglais ; dans ce lieu, depuis le moyen-âge, les failles des falaises ont été murées et aménagées en abris pour les populations. Ces abris n’étaient accessibles qu’avec des échelles. Ensuite le paysage est plus ouvert, les villages moins cossus. Nous passons à proximité de Cahors, puis par des routes de campagne arrivons à Salviac. Là, un passionné a ouvert un musée agricole et automobile. C’est impressionnant le nombre de tracteurs qu’il a pu réunir ! Tout est bien présenté : les véhicules sous des tunnels agricoles, les objets du quotidien dans les bâtiments. Pour le plaisir des visiteurs, il a installé une aire gratuite de camping-car, avec une borne euro-relais. Cette visite nous a occupés plus de 2 heures.
Nous aimerions visiter l’Ecomusée de Cuzals, mais il est fermé le lundi ET le mardi. Ce sera pour une autre fois (surtout qu’il n’est ouvert que l’après-midi).
Nous retournons le long du Lot, à Bouzies. Là, nous pouvons nous garer le long de la rivière (5€50 les 24h pour les camping-cars). Le parking est dans l’herbe et ombragé. Nous remontons à pied, le long de la rivière et empruntons le chemin de halage qui a été taillé dans le pied de la falaise. Cette promenade est très agréable, loin de la chaleur suffocante.
Puis, par des petites routes sinueuses, nous rejoignons la grotte de Pech Merle. Nous pouvons effectuer la visite de 14h sans avoir réservé. Le nombre d’entrées est limité à 700 par jours, avec un temps de visite maximum de 43 minutes par groupe afin de préserver l’art pariétal. Qu’il est agréable d’entrer dans ce lieu frais (12°) ; moins drôle, les photos sont interdites (on nous explique que c’est pour une bonne gestion des groupes !). nous n’aurons que notre mémoire pour emmagasiner des images. Cette grotte mêle concrétions et peintures rupestres. Certaines de celles-ci sont datées de 29 000 ans. Les dessins sont nets : mammouths, bisons, chevaux et aurochs. Deux compositions retiennent l’attention, celle réalisée aux traits noirs ou s’enchevêtrent les animaux et celle des deux chevaux au pelage rempli de points colorés et entourés de mains. Comme toujours, certaines interprétations laissent perplexes, mais c’est très beau et surtout, c’est encore dans la vraie grotte que l’on pénètre. A côté de cela, au niveau concrétions c’est magnifique. On y trouve deux phénomènes très rares : des disques de calcite et des perles de grotte. Pour les disques, l’eau sous pression serait sortie de la roche en arc de cercle et comme pour une stalactite aurait déposé les concrétions, mais ici en forme ronde. Certains de ces disques mesurent plus d’un mètre. Les perles de caverne sont encore plus extraordinaires, se sont des petites sphères qui se sont formées dans des petites vasques, de la calcite s’est déposée autour d’une particule, et entrainée dans une ronde infinie est devenue parfaitement lisse et polie. Une heure plus tard, nous rejoignons la surface et sa chaleur.
Enfin arrive Saint Cirq Lapopie. Après plusieurs villages à la hauteur de l’eau, celui-ci est à mi-pente, son église et son château posés au somment de la falaise. Pour visiter, il faut laisser le véhicule dans un parking payant (4€ la journée) à l’extérieur des remparts. En effet ce village a des ruelles si étroites qu’il n’est pas question d’y pénétrer avec un véhicule. L’ensemble du village est une vraie mine architecturale. Mais là, on vit du tourisme : restaurants et marchands « d’art » se succèdent. On entend beaucoup parler anglais. La visite est bien agréable, malgré la forte pente, mais heureusement que nous l’avons faite le matin car aujourd’hui le soleil tape fort. Premiers achats gourmands ; foie gras de producteur et saucisses de canard, l’une crue, et l’autre style saucisse de Strasbourg, garnie de viande de canard et foie gras, un vrai délice.
Mardi 13 juin 2017
Nous continuons à suivre le Lot, ses eaux sombres s’écoulent si lentement que l’on croirait qu’elles sont immobiles ! Des petits villages se succèdent, de nombreuses maisons semblent greffées à la falaise.
Après cela nous rejoignons la vallée du Lot, rivière paresseuse qui s’écoule lentement en faisant de nombreux méandres. A Calvignac, village perché en haut d’une falaise, nous avons une belle vue sur la rivière et un parking très calme pour y passer la nuit.
Nous continuons sur Figeac. Toujours la même chose : beaucoup de virages et de forêt. Mais les villages deviennent plus beau.
Nous voici à Figeac. Dans cette ville, ancien centre commercial d’une région, nous découvrons un bel ensemble de maisons où l’architecture mêle la pierre taillée et la brique enchâssée dans les colombages. De nombreuses maisons ont gardé leurs terrasses couvertes qui servaient à sécher les récoltes ou le linge. Un particulier a rénové et meublé la Commanderie des Templiers, bâtiment du 13ème siècle qui accueillait les pèlerins de passage. Cela permet de pénétrer dans une de ces vieilles demeures.
Figeac est aussi la patrie de naissance de Champollion, mais son musée ne nous ouvrira pas ses portes, il est fermé le lundi ! Accolée à l’église, une petite chapelle est un petit bijou : arcs et voutes, tableaux en bois et vitraux, qui pour une fois descendent à hauteur d’homme.
Vraiment, cette cité vaut le détour. Ce qui est frappant, c’est sa vitalité. On sent qu’elle joue encore un role économique. Peu de magasins sont dédiés aux touristes, et on peut se garer facilement près du centre ancien.
Lundi 12 juin 2017
Nous continuons jusqu’à Aurillac. Petite halte dans l’espoir de trouver un parapluie. Et bien, que nenni, point de parapluie, c’est lundi ! Nous parcourons le quartier ancien et admirons les berges de la Jordanne (le parking pour camping-car est bien situé, à 2 pas du centre et gratuit).
Escapade entre Lot, Dordogne et Cantal
Juin 2017
Escapade réalisée du 11 au 18 juin 2017 avec un camping-car Perigord de marque Renault Font Vendome
Dimanche 11 juin 2017
A 9h du matin, nous quittons Argentine, direction plein Ouest. Il fait très beau, et par l’autoroute, cela avance bien : le Grésivaudan avec les belles falaises de Chartreuse et les cimes enneigées de Belledonne, une traversée de Grenoble exceptionnellement sans encombres, la vallée de l’Isère avec ses noyers embrumés. A 11h, nous traversons Valence.
Après, nous continuons dans les Monts d’Ardèche, direction le Puy en Velay en passant par Lamastre et Saint Agrève. L’asphalte et la largeur de la route sont corrects, les lieux pour s’arrêter nombreux, mais….. ça tourne, tourne, tourne et le paysage est invisible, les arbres masquant tout.
Un peu lassés, après le Puy en Velay, on garde l’axe qui nous semble le moins tortueux, donc direction Brioude pour reprendre la direction d’Aurillac. Ce premier jour, nous allons jusqu’à la station de Super Lioran, au pied du Plomb du Cantal. A presque 1300m d’altitude, il ne fait même pas froid.