Lundi 15 janvier : toujours en direction de Ben Amira ; 200kms
Ce matin, le lever de soleil est grandiose. A 9h, on prend la piste. Jusqu’à Oum Gredat, c’est toujours droit, assez facile, parfois un peu de tôle ondulée, mais on roule bien. Dans cette bourgade qui compte moins de10 maisons aux structures en traverses de chemin de fer, un poste de gendarmerie (je n’avais pas reconnu, je croyais que c’était l’écurie des chèvres, et je me suis fait reprendre parce que j’ai sorti l’appareil photo !), mais quand même 2 « magasins généraux » où on a acheté du pain. Au passage, les petites chèvres nous saluent. Après cela, on longe la voie ferrée de plus ou moins près. C’est encore simple jusqu’à Inal, et puis ensuite les passages sableux sont de plus en plus nombreux, de plus en plus rapprochés. La piste est moins évidente. On ronfle dans le sable profond, on saute dans l’herbe à chameau. Dans le groupe on aura 2 petits ensablements… à la suite desquels, on dégonfle un peu plus. On découvre que Sprinter et Pickup ont du mal à rouler au même rythme… les Sprinter doivent avancer plus vite pour survoler le sable quand l’Isuzu avance plus calmement pour assurer. De Inal à Ben Amira, on mange beaucoup de poussière, la consommation en carburant augmente. On verra passer 3 trains allant à Nouadhibou. Le long de la voie, il y a du avoir des villages, on voit des carcasses de cases en traverse de chemin de fer, des mosquées, mais plus un seul habitant. A 17h30, on s’arrête enfin, en vue du rocher de Ben Amira ; en tout, on a roulé 7h30. Ceux qui n’ont pas de réservoir supplémentaire remettent du gasoil, on mange en teeshirt. A 21h, il fait encore 26°.
On revient au village cette fois par le plateau, sans sable car en début d’après-midi c’est trop mou. On repasse la voie de chemin de fer, au niveau de la gare où attend le petit train bleu des touristes (on les a vus, ils faisaient le tour des blocs rocheux à pied, en plein soleil). Maintenant la piste file plein est, direction Choum. Oh, mais on ne s’attendait pas à être à nouveau dans le sable ! Pas moyen de l’éviter ! Et c’est reparti, pour pouvoir suivre le sprinter, on reste en 4x4 boite longue. Ça va vite ! On saute parfois sur l’herbe à chameau ou dans une bosse créée par le vent. Et pouf, au tour de Dominique de s’ensabler ! Et voilà, on est à égalité ! Cahin-caha, on rejoint le plateau, la poussière, les cailloux, la tôle ondulée. C’est l’arrivée à Choum où on peut prendre du gasoil à une pompe squelettique. Le village n’a aucun attrait. On n’a qu’une envie : fuir les gamins. Ils se sont agglutinés autour de nos véhicules. On n’a pas tout de suite remonté les vitres, et les mains se tendent, entrent dans l’habitacle à la recherche de stylos…. Ou autre chose. Ils s’accrochent même à l’arrière de la cellule quand on redémarre. On n’aime pas ça ! Enfin, à quelques kilomètres de là, un peu en retrait de la route on trouve un lieu de bivouac. Les chauffeurs regonflent les pneus, on enlève un peu de sable, avant de prendre un repos bien mérité. Côté consommation de gasoil, 18 litres aux 100 kms entre Boulenouar et Choum soit une distance de 434 km dont 384 km de piste de sable. (bivouac 21.26399°N 13.07424°W)
Ce gros caillou semble très lisse, mais quand on s’approche ce sont des feuillures qui se délitent. Les rochers aux alentours, sont aussi étonnants : tout le sommet est recouvert de blocs qui semblent posés comme des tuiles, un peu en équilibre. On s’engage dans une passe en direction d’un campement installé là pour héberger des touristes près de belles dunes. Et c’est là que ça devient rock en roll pour nous. C’est Dominique qui mène la danse, s’élançant dans les dunettes. La piste est molle, le véhicule glisse de droite et de gauche, on se croirait sur de la neige mouillée ! On retient notre souffle tout le temps de cette traversée. ce n’est pas facile, mais le paysage est extraordinaire. Un morceau de plat dur nous permet de reprendre notre souffle.  Et c’est reparti… un moment d’inattention, et c’est nous qui nous ensablons. Pelles, plaques…. Et on continue. Enfin on arrive au rocher de Aïcha, côté Sud-Est. Là, des blocs de granit ont été sculptés, musée à ciel ouvert. On y voit des personnages, des animaux, le sculpteur se servant de la forme du rocher pour donner vie à l’œuvre.  Tranquillement, on mange à l’ombre puis on aborde le côté ouest de Aïcha, avec sa fissure assez caractéristique.
Mardi 16 janvier ; près de Ben Amira-près de Choum ; 111kms
Quelle belle nuit ! Pas une lumière aux alentours, pas un bruit. Ah, si : vers 11h du soir, un gros bruit, un halètement, des bruits de ferraille qui se rapprochent, c’est le train du minerai qui se dirige chargé à bloc vers Nouadhibou. La machine souffre : c’est lourd ! Et ça dure : les 2 locomotives tirent 2kms de wagons. On l’entendra encore une fois durant la nuit, puis on le verra vers 7h du matin. Comme les autres matins, on part à 9h, après avoir vidé dans le réservoir 30l de nos jerrycans. Passage par le village de Ben Amira où on espère trouver du réseau, mais non, rien. Seulement quelques pauvres masures, des habitants qui accourent dès que l’on s’arrête, s’agglutinent, réclament des cadeaux, et un peu plus loin, le poste de gendarmerie où on donne encore une fiche. Et nous voilà partis en direction du monolithe de Ben Amira. Près de celui-ci, la piste sinue entre les acacias…. Attention aux pneus !
Dimanche 14 janvier : Nouadhibou- quelque part dans le désert
Aujourd’hui sera une journée « blanche » : un ciel laiteux qui masque les reliefs. Ce matin on attend Dominique et Christine qui sont allés au garage pour leur véhicule, et ce n’est qu’à 11h que l’on démarre. Première étape à la sortie de Boulenouar pour remettre un peu de gasoil, puis on avance sur une route dont le goudron de surface a tendance à partir, jusqu’au point donné par Jacques, comme départ de piste (20.98553°N, 16.27265°W). On mange un petit bout, puis on part droit devant, en direction de Oum Gredat. On roule devant. Jacques a dit « on roule au cap ». Alors on suit les pistes, essayant de rester dans le bon axe. En général c’est facile, pas trop de sable. Mais parfois on trouve des zones de tôle ondulée et ça, on n’aime pas, ça secoue tout ! Le paysage est encore monotone ; sortis des dunes qui longent la route goudronnée, on se trouve sur une sorte de plateau. Parfois un petit acacia, une dunette au loin, quelques chameaux. A 16h45, après 78kms de piste, on s’arrête pour bivouaquer dans un joli endroit, près d’acacias et d’un abreuvoir pour les chameaux. (bivouac : 21.18257°N, 15.62291°W)
Samedi 13 janvier 2024 : Bir Gandouz-Nouhadibou ;
Partis à 9h de Bir gandouz, nous effectuons les 80kms qui nous séparent de la frontière en un peu moins d’une heure. Donc, à 9h50, nous arrivons à la frontière. Là, longue file d’attente pour entrer dans la zone des contrôles. Puis commencent les formalités : tamponnage des passeports, passage au scanner, puis aller récupérer la feuille de résultat du scanner, ensuite faire vérifier tout ça dans un premier bureau, puis vérification à la sortie. Tout cela dure jusqu’à 12h30. Et là, on traverse le Noman’s land qui s’est bien amélioré depuis 2018 : plus d’épave de voiture et un seul chemin, évidemment assez chaotique.
 
Nous voici en Mauritanie où nous attend le facilitateur de Jacques. Il va nous aider à ne pas oublier d’étape, mais cela ne va pas plus vite. D’attente en attente, on a fini à 15h30, délestés de 55€/pers pour le visa, 10€ pour le passavant (droit de circuler), 40€ pour l’assurance. On ne prend pas la carte SIM proposée par Cheikch (le facilitateur), surs d’avoir de quoi nous voir venir avec le forfait sosh. Mais voilà, arrivés à Nouadhibou, ça ne marche pas vraiment bien.
 
Revenus au camping des Dauphins, la douche est froide, avec juste un filet d’eau, enfin ça c’est pour JN, moi qui passe la dernière, l’eau se coupe juste après que je me sois savonnée… galère. Enfin on mange un Tajine de poisson qui est excellent en discutant entre amis. On est 8, on a retrouvé Christine et Dominique. On peut dire que cette journée sera à oublier.
Nous faisons le plein de carburant : deux constatations, d’une part le véhicule consomme plus (certainement du à la mauvaise qualité du carburant que l’on paie 11,50drh/l) et c’est le premier jour qu’on ne peut pas payer à la carte.
Nous revenons sur la ville et rejoignons Jacques et Alain sur le parking de l’hôtel Barbas. Cet établissement se démarque dans cette région, avec son vaste patio ombragé. C’est là que nous allons passer la nuit avant de rejoindre demain la frontière. Un gardien surveille le parking et nos véhicules pour 20 drh. Depuis 2 jours, la température diurne grimpe, atteignant 30° à l’ombre au milieu du jour.
Vendredi 12 janvier : Dakhla-Bir Gandouz ; 260kms
Encore une petite journée. Partis à 9h de Dakhla, nous roulons dans des paysages de plus en plus désertiques. Pas de villages, parfois une ville de garnison. La route est moins belle, pas très large… on sent qu’on arrive aux confins du pays. Avant la ville de Bir Gandouz, nous empruntons une petite route qui nous conduit au port de pêche de Lamaritz. Là, tout est contraste : il y a le village moderne, entouré de murs, mais qui semble inhabité et juste à côté le bidonville des pêcheurs, tôles et tissus formant de pauvres habitations sur le tas d’ordures. Il y a aussi le port moderne, tout neuf, gardé…. et vide de toute embarcation et sur la plage à côté une centaine de grosses barques sombres, à la proue relevée, tournées vers le large.
Enfin, en début d’après-midi on arrive en vue de Dakhla, ville que nous n’irons pas visiter. On s’arrête au PK25, c’est un parking en bord de lagune où les camping-cars sont autorisés. Le cadre est joli, mais ce campement interpelle : des véhicules qui doivent valoir une somme folle sont installés pour plusieurs mois, leurs propriétaires s’appropriant un territoire, le délimitant avec coupe-vent, tapis, profitant de l’eau gratuite, vidangeant… on ne sait où. Pas notre truc.
Mercredi 10, jeudi 11 janvier : Boujdour-Dakhla ; 319kms
Mercredi, repos, courses. On en profite pour découvrir la plage de Boujdour : un trottoir de 30m de large, qui se déroule à l’infini, une toute petite plage. Dans cette ville, de nombreux chantiers semblent à l’arrêt : projets disproportionnés ou réorientation des crédits ? on ne le saura pas.
Ce matin, on reprend la route : toujours aussi peu de circulation, 300kms pratiquement en ligne droite. Si vous voulez voir ce qu’est le reg, venez ici ; surface plane, avec quelques cailloux et du sable aggloméré. On longe les falaises sur le bord desquelles on trouve des postes militaires (petites cabanes avec un panneau solaire), parfois un campement de pêcheur, et quelques stations-services…. Vraiment pas grand-chose sur cette distance.
On s’arrête en cours de route, le temps pour JN de faire griller notre délicieux poisson. Et la route continue. La vigilance est de mise quand il y a une limitation de vitesse et un village ou une station-service… en général il y a aussi un radar et des policiers ! Deux fois on contrôle nos passeports, maintenant les autorités ne demandent plus de fiches, elles font une photo des documents.
A 16h on arrive à Boujdour. Le camping Sahara Line va nous accueillir 2 nuits. Ici, un grand espace délimité par des murs, mais pas un arbre. Des sanitaires vieillissants, mais seulement 65drh la nuit. On utilise la machine à laver du camping pour notre lessive… c’est une antiquité. Elle est manuelle, c’est-à-dire, il faut lancer le lavage, puis vidanger, remettre de l’eau pour rincer… 1fois, 2 fois….. et puis on met le linge dans l’essoreuse. C’est drôle, mais le linge est propre.
Mardi 9 janvier : Lagune de Naïla-Boujdour ; 370kms
Revenons sur la journée de hier.
A peine revenus de notre balade, voici un pêcheur qui nous propose soles et lotte. On lui achète ses 2 soles et une petite lotte, qu’il nous nettoie, pour 55drh.
Vers 18h, un militaire vient contrôler nos passeports (très souriant) et nous inviter à aller voir l’exposition dans le poste de garde. On y va, la porte est fermée, mais derrière on rencontre un garde du parc naturel. On passe un grand moment avec lui, il nous offre le thé, on parle un peu de sa vie (il parle français). En tant que fonctionnaire, il touche 2000drh par mois…. Quand on pense qu’on a déjà dépensé 1500drh hors gasoil, en une semaine….. Puis on retrouve notre Brigadier qui lui ne parle pas français, alors il sort son google traduction pour nous expliquer le travail de préservation de la lagune. On rejoint la cellule, et là, on fait connaissance avec un nouveau militaire. Il va passer la nuit dans la petite guérite qui est juste devant le véhicule, sa mission est de veiller à ce qu’il n’y ait pas de trafic venant de la mer. A la nuit tombée, nouveau intervenant, cette fois c’est un gardien ( !?) qui vient nous réclamer 20drh. Bon, et bien avec tout ce monde, on peut dormir sur nos deux oreilles. A 7h30 , réveil en fanfare, un couple de chiens s’en donnent à chœur joie… qu’ont-ils vus, on ne le saura pas !
 
Donc à 8h30, on reprend la route. Elle serait parfaite si il n’y avait ce brouillard persistant. On longe des champs d’éoliennes… qui sont toutes à l’arrêt à ces heures-ci. En quelques heures on arrive à Laayoune. On ne reconnait rien ! Finit les quelques bâtiments perdus au milieu du reg : avenues, lampadaires, parcs arborés, hôpital flambant neuf, transports en commun occupent l’espace. Et la route continue… de nombreux panneaux nous indiquent que des dromadaires paissent dans cette région… on finit par en rencontrer. Quand on fait le plein, c’est bien agréable : 11,39drh/l (c’est-à-dire moins de 1,10€)
De là, on part à pied, d’abord longeant le chenal puis bifurquant vers les dunes. Des barques de pêche attendent la bonne marée, des flamants roses nichent dans les herbes, quelques fleurs surgissent du sable. Etonnamment, le sable humide n’est pas porteur, on s’enfonce bien de 5cm à chaque pas. On s’amuse à grimper sur les dunes, avant de revenir à notre véhicule. Après-midi détente !
Lundi 8 janvier : Tighmert-Lagune de Naïla ; 283kms
Départ au lever du jour, c’est-à-dire 8h45, dans la brume, comme tous les matins depuis Algesiras. Dans l’ensemble, la route est belle, sa transformation en 2x2 voies est finie aux 2/3. On traverse des plateaux caillouteux, on longe des falaises qui plongent dans l’océan. Quelques passages d’Oued brisent la monotonie. Entre Guelmin et TanTan, on trouve encore quelques « garages » locaux où des vendeurs noirs de crasse vendent le carburant dans des bouteilles en plastique. Dans les zones de chantier, on rencontre nos ennemis : les ralentisseurs mini rikikis, mais super efficaces. Le 4x4 n’aime pas du tout ! A 12h30, nous arrivons à la lagune de Naïla. Là, c’est simple, un espace naturel est dédié au parking (à moitié sur des dalles rocheuses).
Et puis, voici l’océan. Quelle chance, on l’aborde de sur un plateau et la vue est magnifique, d’autant plus que la brume vient de finir de se dissiper. On prend notre temps, on marche au ras des vagues sur un sable porteur. La plage s’étire à perte de vue, des 2 côtés. Magnifique. Puis c’est le retour sur Guelmin et ensuite à l’oasis de Tighmert. Hier, après réflexion, nous n’avons pas apprécié l’accueil au camping, tajine réduit et l’impression d’être fliqués…. Alors on va au camping Oasis, chez Hassan. On sait ce qui nous attend : un accueil chaleureux, un entretien à la « va comme je te pousse ». Donc on n’est pas déçus, d’autant plus que les extérieurs se sont améliorés…. Et puis pour 60Drh avec la douche il n’y a rien à redire.
Dimanche 7 janvier : Tighmert-Echatea El Abied-Tighmert : 169kms
Ce matin, on veut retourner voir le confectionneur de bâches, mais il n’est pas là, il faut repasser plus tard dans la journée. Alors on décide de faire une excursion jusqu’à l’océan, à Echatea El Abied, près de la mythique plage blanche : long ruban de sable blond sur lequel les téméraires s’engagent (pas nous, ce n’est pas à l’ordre du jour !). Nous traversons des zones arides, vallonnées. Au milieu des cailloux, de petites zones ont été dégagées pour cultiver. Tout le long du chemin, des citernes semi-enterrées ont été construites, un moyen de stocker l’eau de pluie (quand elle veut tomber !). Quelle tristesse, les figuiers de barbarie sont noirs, rabougris, c’était la culture implantée dans cette région !
Dans l’après-midi, on se dirige vers l’oasis de Tighmert où nous attendent Michèle et Manu au camping Aain Nakhla. Petit établissement bordé de palmiers. Un prix correct, 70drh la nuit (90 avec la douche), des sanitaires propres. On mange ensemble un tajine de poisson assez moyen et peu copieux. Puis un feu de camp est allumé autour duquel on peut se réchauffer avant d’aller dormir.
A côté voici le souk aux fruits et légumes : quelle profusion, que de couleurs ! Après avoir acheté oranges, carottes, tomates, bananes, choux fleur, on passe vers les étals de bouchers. Là, les bêtes dépouillées pendent accrochées à des esses : chèvres, moutons. On achète un bout d’agneau, coupé à « l’arrache », qui ressemble vaguement à des côtelettes. Ensuite ce sera un tour en ville (où on trouve un autre marché), à la recherche d’un fabricant de bâche qui accèdera à la demande de JN. Après quelques recherches, on trouve ce qu’on cherche, commande est passée, on s’arrêtera au retour.
Couchés tôt, on se lève tôt, et à 7h30 nous voilà partis dans la nuit. Sur la petite route, on écarquille tous les deux les yeux : des cyclistes sans feux roulent au bord. Puis c’est la grande route, avec sa circulation intense ; des pick-ups à la benne remplie de travailleuses nous doublent, les piétons traversent en zigzagant entre les voitures. Après Tiznit, moins de circulation, mais une petite route avec une belle ligne blanche qui monte à l’assaut de la montagne. Enfin voici la plaine avec au loin Guelmin. Là, on se dirige vers le grand marché du samedi. Encore une fois, nous ne sommes pas déçus : camions débordant de paille, moutons et chèvres de toutes races attendant l’acheteur, quelques chameaux fièrement dressés ne craignant pas grand-chose (les acheteurs sont moins nombreux, ils sont trop chers).
Vendredi 5, samedi 6 janvier : Kenitra-Laazib (sud de Agadir)-Guelmin-Tighmert ; 620+200kms
Départ de Kenitra sous la pluie et de nuit. Heureusement l’autoroute n’est pas loin (et en direction du sud, pas besoin de traverser la ville !). Sur l’axe Casablanca-Agadir, peu de circulation, on peut tenir le 110kms/h sans problème. Petit à petit, les champs sont moins verts, les grands plateaux bruns s’étalent, près à recevoir la semence, au loin parfois un village. Les habitants n’hésitent pas à traverser à pied l’autoroute pour aller d’un côté à l’autre, n’empruntant jamais les belles passerelles. Puis les cailloux remplacent les champs, les seuls points verts sont les arganiers parfois escaladés par des chèvres. Vers 15h, on approche de Agadir, l’autoroute s’arrête, le choc est brutal : circulation intense, limitations de vitesse (60, 80, 40), travaux…. Bref, cela n’avance plus ! c’est avec plaisir qu’on bifurque, direction Tifnit et qu’on s’arrête au camping Bakanou. Endroit sympa, aux installations correctes et avec de la place et de l’eau chaude. On profite des derniers rayons de soleil pour se détendre.
Traversée de l'Espagne et du Maroc
C’est avec plaisir que l’on retrouve cette ambiance. Il est 15h lorsqu’on reprend la route, un peu tard pour rejoindre Mohammedia, alors je décide d’arrêter à Kenitra, au camping International, bien évalué sur Park4night. Le camping est impeccable, grand, bien entretenu, avec des sanitaires impeccables et de l’eau chaude à volonté (pour 120dirhams, soit 12€). Son seul inconvénient, et de taille pour nous, c’est qu’il est coincé de l’autre côté de la ville et qu’il a fallu la traverser dans sa longueur… à 17h, heure de sortie des usines et des écoles.  
 
Mardi 2, mercredi 3 janvier : de Siccieu à Algesiras ; 1768kms
Ces 2 jours, nous nous levons tôt, pour avoir le temps d’aller le plus loin possible.
Mardi matin, il pleut. L’autoroute, dans cette banlieue lyonnaise est vraiment affreuse, on n’y voit rien avec les reflets des phares dans la pluie ! il faut attendre d’avoir passé Valence pour que cela aille mieux. Les kilomètres défilent, le paysage n’est pas beau à travers les vitres, tout semble à l’abandon dans cette lumière grisâtre.
On mange avant de passer la frontière, puis voici l’Espagne, qui, reconnaissons-le, en cette saison est pimpante. Champs bien travaillés, entreprises en pleine production. Enfin, juste avant la tombée de la nuit, à 18h nous arrivons près du Delta de l’Ebre et sans nous éloigner de l’autoroute nous garons sur une aire de camping-car à L’Aldea. Beaucoup de places, calme la nuit, au bord d’une promenade.
 
Mercredi matin, nous reprenons rapidement notre trajet : peu de camions, une limitation à 120kms qui nous convient…. Et la gratuité. Le paysage est modelé pour être plus facile à travailler. Tout est sec, ocre, les seules couleurs sont le vert foncé des orangeraies et le vert tendre des oliviers (d'ailleurs, ils en plantent toujours !). Encore mieux, entre Murcia et Grenade, on a l’autoroute pour nous seul… pas fatiguant. Du coup, on arrive à atteindre Algesiras à 18h30. Là, on achète nos billets de bateau, chez Viajes Normandy, (on fait la queue 1 heure tellement il y a de camping-cars) on paie 288€ pour l’aller/retour Algesiras-TangerMed. On nous remet une feuille, avec un numéro de réservation et c’est tout. On passe la nuit à proximité, on a choisi de traverser demain à 8h.
 
Jeudi 4 janvier : Algesiras-Kenitra : 271 kms
Ce matin, on n’est pas en retard pour rejoindre le port : autour de nous les véhicules ont commencé à bouger à 5h30 et nous ont réveillé. Pour rejoindre l’embarquement, il n’y a qu’à suivre les flèches : puerto puis Tanger. Au guichet on présente notre papier ; ok.
A l’embarquement, avec le numéro de plaque d’immatriculation, le guichetier retrouve notre réservation, nous fournit 2 billets, et voilà, on est sur le bateau. Là, on occupe la traversée (1h30) en faisant tamponner notre passeport par la douane marocaine. A l’arrivée, cette fois, tout s’enchaîne rapidement : contrôle des passeports, numéro d’importation pour le véhicule… et c’est fini, 10 mn montre en main.
 
On prend l’autoroute, quel contraste avec l’Espagne ici tout est vert. Peut-être que le crachin qui tombe est habituel. On note tous les changements dans ce Nord marocain (5 ans que l’on n’est pas venus) : usines, voie ferrée, fermes modernes, maisons pimpantes. Pour midi, on s’arrête à Asilah, c’est une petite ville coquette. Il y a la vieille ville, dans ses remparts, qui concentre les marchands de souvenirs ; toiles peintes, petits meubles, babouches, vêtements colorés….. On y voit aussi de belles maisons, bien entretenues, le bleu est la couleur dominante pour la décoration. A côté, on trouve les rues commerçantes plus locales, là réapparaissent les charrettes, les triporteurs, les djellabas, les femmes en tenue de la région (jupes rayées, chapeau en paille sur la tête).
Vous pouvez nous suivre également sur Polarstep
aaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaa
Accès aux pages
Mauritanie 2024
aaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaa
Infos pratiques 
Voyage en cours 
Carnet de route 
Vehicule 
Autres voyages 
Accueil