Mardi 2, mercredi 3 janvier : de Siccieu à Algesiras ; 1768kms
Ces 2 jours, nous nous levons tôt, pour avoir le temps d’aller le plus loin possible.
Mardi matin, il pleut. L’autoroute, dans cette banlieue lyonnaise est vraiment affreuse, on n’y voit rien avec les reflets des phares dans la pluie ! il faut attendre d’avoir passé Valence pour que cela aille mieux. Les kilomètres défilent, le paysage n’est pas beau à travers les vitres, tout semble à l’abandon dans cette lumière grisâtre.
On mange avant de passer la frontière, puis voici l’Espagne, qui, reconnaissons-le, en cette saison est pimpante. Champs bien travaillés, entreprises en pleine production. Enfin, juste avant la tombée de la nuit, à 18h nous arrivons près du Delta de l’Ebre et sans nous éloigner de l’autoroute nous garons sur une aire de camping-car à L’Aldea. Beaucoup de places, calme la nuit, au bord d’une promenade.
Mercredi matin, nous reprenons rapidement notre trajet : peu de camions, une limitation à 120kms qui nous convient…. Et la gratuité. Le paysage est modelé pour être plus facile à travailler. Tout est sec, ocre, les seules couleurs sont le vert foncé des orangeraies et le vert tendre des oliviers (d'ailleurs, ils en plantent toujours !). Encore mieux, entre Murcia et Grenade, on a l’autoroute pour nous seul… pas fatiguant. Du coup, on arrive à atteindre Algesiras à 18h30. Là, on achète nos billets de bateau, chez Viajes Normandy, (on fait la queue 1 heure tellement il y a de camping-cars) on paie 288€ pour l’aller/retour Algesiras-TangerMed. On nous remet une feuille, avec un numéro de réservation et c’est tout. On passe la nuit à proximité, on a choisi de traverser demain à 8h.
Jeudi 4 janvier : Algesiras-Kenitra : 271 kms
Ce matin, on n’est pas en retard pour rejoindre le port : autour de nous les véhicules ont commencé à bouger à 5h30 et nous ont réveillé. Pour rejoindre l’embarquement, il n’y a qu’à suivre les flèches : puerto puis Tanger. Au guichet on présente notre papier ; ok.
A l’embarquement, avec le numéro de plaque d’immatriculation, le guichetier retrouve notre réservation, nous fournit 2 billets, et voilà, on est sur le bateau. Là, on occupe la traversée (1h30) en faisant tamponner notre passeport par la douane marocaine. A l’arrivée, cette fois, tout s’enchaîne rapidement : contrôle des passeports, numéro d’importation pour le véhicule… et c’est fini, 10 mn montre en main.
On prend l’autoroute, quel contraste avec l’Espagne ici tout est vert. Peut-être que le crachin qui tombe est habituel. On note tous les changements dans ce Nord marocain (5 ans que l’on n’est pas venus) : usines, voie ferrée, fermes modernes, maisons pimpantes. Pour midi, on s’arrête à Asilah, c’est une petite ville coquette. Il y a la vieille ville, dans ses remparts, qui concentre les marchands de souvenirs ; toiles peintes, petits meubles, babouches, vêtements colorés….. On y voit aussi de belles maisons, bien entretenues, le bleu est la couleur dominante pour la décoration. A côté, on trouve les rues commerçantes plus locales, là réapparaissent les charrettes, les triporteurs, les djellabas, les femmes en tenue de la région (jupes rayées, chapeau en paille sur la tête).