Lundi 17 septembre : de Aguilas à Algeciras ; 498kms
Aujourd’hui, les 40 premiers kilomètres se font à petite vitesse, tout simplement parce que la carte indiquait un tracé plus direct pour rejoindre l’autoroute. Nous voilà partis pour Puerto Lumbroso (qui n’est pas un port !). Simplement, nous empruntons une route étroite (pas de quoi se croiser), qui traverse une sierra. Finies les grandes étendues aplaties, ici ce sont pentes arides et vallées profondes. Les quelques habitations construites de ci de là, sont toutes en ruine (choix des habitants ou volonté politique ?). Après ¾ d’heure de route, on retrouve enfin l’autoroute qui sinue entre les sierras. Nous avons choisi de ne pas suivre la côte, car l’autoroute reliant Valencia à Malaga par l’intérieur des terres est gratuite. Après, on a le choix entre un trajet gratuit ou payant. On choisit le gratuit, mauvais choix car cette 2X2 voies traverse nombre d’agglomérations et la circulation est très chargée.
Enfin, à 17H, nous arrivons aux abords d’Algésiras. Nous nous arrêtons à l’agence de voyage Guturriez (à côté du Carrefour, sortie 112), où nous prenons les billets pour le Maroc. C’est un aller-retour Algesiras-Tanger Med, pour 200€ (1 camping-car et 2 personnes), valable jusqu’au 15 mars 2019. Puis nous nous installons sur le parking à côté pour passer la nuit. Ce n’est pas la chaleur qui nous empêchera de dormir, depuis ce matin le ciel est gris et une petite brise fraiche souffle.
Bivouac sur le Parking, près de l’agence de voyage. N 36.17942 W5.44128
Cala los Cocedores ci-dessus
Bivouac au bord de la mer entre la playa Carolina (photo ci-dessous) et la playa Cocédores.
Bivouac dans le delta de l'Ebre
Les moissonneuses-batteuses à chenilles laissent de grosses ornières dans les rizières
De l'eau, des rizières à perte de vue, des écrevisses par centaines et des oiseaux par milliers.
Nous voici enfin au bord de la mer, près d’Aguilas, à la Playa de La Carolina. Nous y trouvons un bel emplacement au dessus des flots (une pancarte indique que le camping est interdit, mais il y a déjà une vingtaine de véhicules !). Comme il est encore tôt et que le soleil brille nous découvrons à pied l’endroit : ce sont 2 anses taillées dans des roches orangées d’origine volcanique, bordées de sable blond. Dans les falaises bordant celle de l’Ouest sont taillés des habitations ou entrepôts, on ne sait pas trop.
Bivouac playa La Carolina : N37.37655 W1.62889
Dimanche 16 septembre : Du Delta de l’Ebre à Aguilas, plage de La Carolina ; 548kms
La nuit a été très calme. Ce matin, plus de petites bêtes. Est-ce le cueilleur venu hier à la nuit tombée, avec sa lampe de poche qui les a toutes ramassées ou ne sortent-elles que la nuit ? Pour rejoindre l’autoroute, nous traversons le delta de l’Ebre : toujours des oiseaux (hérons, grues, ibis, goélands…), des canaux bordés de fleurs et des engins agricoles prêts à affronter la boue (chenilles, roues dentées, roues cages…). De-ci, de-là, des cueilleurs de crustacés sont en chasse : certainement que tout cela finira à la casserole !
Et l’Autoroute reprend. Les paysages changent : rocaille, orangers, oliviers. Passé Murcia, le terrain est modelé par l’homme : collines arasées ou transformées en terrasses sur lesquelles poussent des arbres ou alors sont posées des serres.
Samedi 15 septembre : de Argentine au Delta de l’Ebre ; 888kms
Aujourd’hui, longue journée d’autoroute. En France, la circulation est chargée, le soleil brille généreusement : nous ne sommes pas surs d’être en septembre, tout cela a un air de vacances !
Passée la frontière, changement d’ambiance : le ciel est gris, la pluie finit par tomber. Et puis plus personne sur l’autoroute (trop chère probablement?). Enfin, à 19H, nous quittons l’autoroute à l’Ampolla, et entrons dans le Delta de l’Ebre. Nous aimons ce lieu, chaque fois il nous réserve une surprise. Aujourd’hui, la moisson du riz a commencé : les champs sont quadrillés par de profondes ornières remplies d’eau. Là, des milliers d’échassiers et goélands sont en chasse. Que peuvent-ils bien trouver à manger ? Cette culture intensive n’est-elle pas censée tuer toute sorte de vie ? La réponse nous est apportée un peu plus tard, lorsque nous nous garons le long de l’Ebre. Là, dans un coin du parking, des dizaines, des centaines d’écrevisses aux pattes rouges sortent de l’eau. Ces petits crustacés d’une dizaine de centimètres de long essaient d’être effrayants, ils se dressent, en appui sur leur « queue », tête dressée, pinces écartées. Un peu "benêts" quand même, car si on s’approche très près, ils versent en arrière et se retrouvent sur le dos, agitant leurs petites pattes. Mais avec la tombée de la nuit, les moustiques attaquent, alors on rentre.
Bivouac Delta de l’Ebre : N 40.69355 E 0.79744
La traversée France, Espagne.
Maroc, Mauritanie, Sénégal, Guinée.
Voyage en Afrique de l'ouest
2018