Troupeau de dromadaires au point d'eau.
Plein d'eau dans un village.
Mercredi 26 septembre ; de Dakhla à la frontière sud du Maroc ; 350 kms
Aujourd’hui, nous entamons une partie du trajet que nous ne connaissons pas. Nous filons vers le Sud, côtoyant de plus en plus le géant de sable : le Sahara. Sable dur, sable sous forme de dunes, sable transformé en pierre, se façonnant au gré du vent. Nous croisons plus de troupeaux de dromadaires que de villages.
Hier, j’avais parlé de l’eau de Dakhla, au gout sulfureux, infect. Mais aujourd’hui, nous avons trouvé de l’eau. Dans le premier village traversé (El Argoub, N23.60568 W15.86849), un robinet d’eau était en libre service. JN en a profité pour remplir le réservoir.
Au milieu de ce désert, nous faisons une pause, à midi, à courte distance de l’Océan. Evidemment, l’armée vient voir qui est là. La température grimpe encore, aujourd’hui 42° à l’ombre.
A 14H30, nous arrivons à la douane marocaine. Et là, il faut être patient. On est bien passé devant tous les camions qui attendaient…. Mais cela bloque au guichet des passeports : c’est l’heure de la pause, donc on perd 1 heure. Puis il faut passer au scanner, se faufiler entre les camions, attendre…. attendre qu’un douanier décide que les voitures peuvent passer sans scanner. Voilà, encore une ou deux vérifications et on sort du Maroc. Au total, nous avons passé à cette douane plus de 2h 30.
La suite du voyage se passe en Mauritanie
Est-ce parce que nous sommes les seuls touristes sur cette route, mais on ne nous demandera que 2 fois des fiches de police (sur ces fiches, on note tout ce qui peut se trouver dans le passeport ainsi que la carte grise, cela évite au gendarme de tout noter lui-même).
A 16h, nous atteignons enfin Dakhla. Il nous faut bien chercher pour trouver une station service avec de belles pompes (station Atlas, en ville). Ici, le seul gasoil est du S10, mais son prix peut faire rêver : 8,66dirhams le litre (soit 0,79€). Après quelques courses, nous tentons de nous arrêter au camping Monastir, mais renonçons vite devant l’état de vétusté et saleté. Nous finissons la journée en bivouac, au PK25. Jean-Noël tente de prendre de l’eau à un robinet, mais celle-ci dégage une grosse odeur de soufre, elle servira seulement à la douche.
Bivouac lagune de Dakhla : N23.90107 W15.78760
Mardi 25 septembre : de Laâyoune à Dakhla ; 577 kms
A la nuit tombée, on frappe à la porte du 4X4, ce sont 2 militaires (ne parlant pas un mot de français) qui viennent s’enquérir de qui se trouve dans leur périmètre. Et oui, les côtes marocaines sont très surveillées, et à partir de la tombée de la nuit, tout ce qui est anormal est contrôlé. Après avoir noté tous les renseignements, ils repartent à leur campement.
Après une nuit très claire, ce matin, le brouillard a tout envahi. Nous reprenons la route au lever du jour, c'est-à-dire à 7h30. Une longue journée de route commence, avec des paysages monotones : de grandes étendues caillouteuses où seuls quelques poteaux électriques ou antennes téléphoniques se dressent au-dessus du relief. On peut rouler au régulateur : les croisements sont très peu nombreux. La seule chose qui nous ralentit, ce sont les travaux. Ici pas de coupure de route, mais des zones déviées ou en chantier.
A midi, il fait 40° à l’ombre et le vent est brulant, il faut attendre 15h30 pour que la température baisse. Le long des falaises il y a toujours des campements, pêcheurs ou militaires, de loin la distinction est difficile à faire. Nous rencontrons de gros troupeaux de dromadaires une centaine de kilomètres avant l’embranchement de Dakhla ; les petits sont nés et accompagnent les adultes.
Notre bivouac entre dunes et océan.
Après Tan Tan, la route rejoint l’Océan et jusqu’à Tarfaya, ce ne sont que de hautes falaises déchiquetées plongeant dans les flots. Puis après cette ville, nous empruntons la route côtière qui longe une immense plage habitée par des pêcheurs qui logent dans des abris précaires. Le sable a fait son apparition, formant des dunettes arrondies, traversant la route.
Vers 18h, nous trouvons une piste qui se dirige vers des dunes et nous posons à proximité de l’Océan (on ne peut pas dire loin de tout car des pêcheurs sont installés à quelques centaines de mètres).
Bivouac au pied des dunes, N27.28195 W13.32429
Lundi 24 septembre : Oasis de Thigmert à Laayoune ; 449 kms
Notre nuit ne fut troublée que par le chant du muezzin, vers 5H du matin. Nous repartons à 9h. La circulation est faible. La route traverse de vastes étendues quasi désertiques : beaucoup de cailloux, quelques rares touffes d’herbe. Les villages sont inexistants. Parfois au bord de la route un petit groupe de bâtiments sert de centre d’approvisionnement pour les routiers mais aussi les nomades circulant à bord de vieux Land Cruiser chargés au maximum. On y trouve un peu de boisson, quelques aliments, et des bouteilles remplies d’essence ou de gasoil.
Arganiers dans la campagne marocaine.
Dans la même journée, tempête de sable et inondation!
Après Tiznit, on franchit un massif montagneux. La pente est raide, et les camions poussifs nombreux ! Nous redescendons côté Guelmin. L’étape approche, nous avons décidé de nous arrêter à Bouizakarne, dans un camping répertorié dans le guide Gandini. Malheureusement, il est fermé. On cherche où l’on pourrait bivouaquer, mais ce n’est pas facile : le relief est inexistant et un grand vent tournant s’est levé. En cherchant encore où se poser, on traverse la ville, on reprend la route, et là, bingo ! On passe à 75 devant un policier armé d’un radar, dans une zone à 60 ! Cinq kilomètres plus loin, on se fait arrêter « Bonjour Monsieur, vos papiers s’il vous plait, … Mohammed combien ? Monsieur, vous avez été contrôlé à 75kms/h dans une zone à 60, vous devez une amende avec reçu, de 150dirhams (15€) », on acquiesce et on paie... il n’en est toujours pas revenu que l’on n’ait pas discuté ! Et pour cause, c'était vrai.
On continue la route. Plus question de s’arrêter n’importe où car l’orage a éclaté, les terrains sont gorgés d’eau. Et en plus au loin on voit de longues colonnes de sable. Pas bon tout cela ! Alors on va rouler plus longtemps pour rejoindre l’oasis de Thigmert où l’on sait que l’on sera à l’abri derrière des murs au camping chez Hassan. On finit la journée dans ce lieu. C’est hors saison, il n’y a personne, mais il nous nettoie la douche et les wc et nous reçoit comme des amis.
Camping chez Hassan, oasis de Thigmert : N 28.94506 W9.94473
Dimanche 23 septembre : Essaouira-Oasis de Thigmert , près de Guelmin ; 385 kms
Et voilà, c’est reparti après cette halte bienvenue.
La route jusqu’à Agadir est très sinueuse. C’est le domaine des murets en pierres, des arganiers et des petits ânes. Ceux-ci attendent patiemment au bord de la route que leur propriétaire revienne de la ville en taxi. A Tamanar, on s’arrête à la coopérative d’huile d’Argan. Je n’en achète pas, tous les flacons ont une légère odeur de chèvre… la qualité n’est plus au rendez-vous ! A Tamri, on achète de délicieuses petites bananes, mûres à point (c’est le plus ancien lieu de production de bananes au Maroc). On avance lentement, une moyenne de 40kms heure (consolons-nous, cela fait baisser la consommation du moteur !). A midi, nous sommes près des grandes plages au Nord d’Agadir, et on en profite pour s’arrêter. En ce chaud dimanche de fin d’été, les plages sont noires de monde !
Agadir nous semble toujours aussi inintéressante, et cette agglomération s’étire pendant de nombreux kilomètres vers le Sud. Une belle route à 2 fois 2 voies a été construite, malheureusement au moindre carrefour on doit abaisser la vitesse à 60kms/h… ça casse le rythme !
Sidi Kaoki, rencontre avec un fauconnier
Samedi 22 septembre : Essaouira, chez Evelyne et Gilbert. 0 Km
Aujourd'hui au programme, randonnée pédestre au Cap Sim, piscine et repos.
Le matin, petite rando de 2 heures vers le cap Sim. Le chemin se faufile à flanc de colline, permettant d’apercevoir la plage de Sidi Kaoki, des barques de pêcheurs, des falaises…. Nous y croisons un couple revenant de la côte avec des ânes très chargés : l’un de branches de thuyas pour donner à manger aux chèvres, l’autre d’algues brunes récoltées sur la plage. Ces dernières seront vendues pour entrer dans la composition de plastiques pour les chaussures ou les chaises. Un peu plus loin, nouvelle rencontre, cette fois-ci c’est un fauconnier portant fièrement son rapace encapuchonné sur son poing. Cet homme chasse, de manière ancestrale, le pigeon. Ceux-ci sont capturés vivants. Enfin le but est atteint. Des pêcheurs ont élu domicile dans un abri sous roche.
L’après-midi, repos et discussions.
Ci dessus, le port de Essaouira avec réparation navale, pêche, et tout ceci raconté par un ancien charpentier de marine.
Au port, tout est en chantier : le port est modifié, agrandi. Nous nous arrêtons devant une réfection de bateau. Un charpentier vient nous expliquer ce qui est fait, quels bois sont employés et pourquoi : l’Eucalyptus pour ceinturer car il est « fort », l’acajou pour habiller car il est souple. Puis il nous guide vers différents lieux, attirant notre attention sur les chaloupes se préparant à pêcher « à la ligne », lignes de 4kms de long munies d’hameçons (hameçons de 4-5cm pour le congre, la raie, hameçons de 10cm pour le requin), nous montrant la différence entre chalutier et sardinier. Les navires sont nombreux, peu reluisants.
Nous faisons un petit tour dans la ville, ici les touristes sont très nombreux, les boutiques regorgent de souvenirs.
En début d’après-midi, nous arrivons chez nos amis, qui ont fait construire une magnifique villa au Sud d’Essaouira. Ils ont eu beaucoup de soucis, les péripéties ont été nombreuses, mais le résultat en valait la chandelle. Après-midi détente dans la piscine et repas sous les étoiles.
Vendredi 21 septembre : de Souira Khédima à Essaouira, chez Evelyne et Gilbert. 113 Km
Ce matin, la route est tantôt revêtue de goudron tout neuf, tantôt défoncée et pleine de « nids de poule ». Ces parties sont les plus dangereuses, les véhicules n’hésitant pas à faire un vrai gymcana pour rouler au meilleur endroit. Pendant plus de 10 kilomètres, nous doublons des petites charrettes se rendant au souk hebdomadaire : un cheval, deux passagers et quelques paniers, ces véhicules roulent une roue sur le goudron, le cheval trotte sur le gravier. Comme le bas côté est irrégulier, la carriole saute dans tous les sens. Après une centaine de kilomètres, nous arrivons à Essaouira. Petite halte.
Champs de tomates et courges de toutes les couleurs
En début d’après-midi, nous traversons Safi, qui nous parait bien calme. Mais, ici aussi, on note le décalage entre le modernisme (avenues, ronds-points) et le comportement des habitants : l’un s’assoit au bord de l’avenue, les pieds sur la chaussée, l’autre travers en mobylette, n’hésitant pas à rouler à contre-sens, enfin, l’usage du rétroviseur est inconnu avant d’effectuer un changement de trajectoire. Mais tout passe, personne ne s’énerve !
Nous finissons la journée à Souira Khédima, sur un parking le long de la plage. Nous faisons connaissance des personnes travaillant sur place : le marchand de poisson qui nous vend notre repas du soir, le maître nageur qui termine sa journée, le pompier du poste de secours qui effectue une garde. Ces deux derniers, qui ont appris le français à l’école sont heureux d’échanger dans cette langue.
Bivouac, plage de Souira Khédima, N32.03969 W9.34186
Jeudi 20 septembre : de Mohammedia à Souira Khedima (Sud de Safi) ; 323 kms
Pour nous extraire des villes importantes, nous empruntons l’autoroute jusqu’à El Jadida. Une constatation, les « bidonvilles » entourant Casablanca ont disparu, remplacés par des barres d’immeubles. Dans cette région, le contraste est grand entre la modernité des infrastructures (autoroute, usines récentes, ports modernes) et la vie dans la campagne (usage de l’âne, travail à la main, petits lopins de terre, troupeaux de quelques animaux).
Après El Jadida, nous suivons la côte par une petite route qui chemine entre la zone côtière occupée par du maraichage (champs de tomates, de melons, herbes…) et les landes sèches. Les villages sont implantés plutôt du côté sec (il est vrai que l’humidité dégagée par l’océan est pénible). Nous croisons de nombreuses personnes, juchées sur des ânes chargés de 2 paniers. Comme dans de nombreux pays, on trouve au bord de la route les produits cultivés localement : hier du raisin, aujourd’hui des courges de toutes tailles et de toutes formes. A Oualidia, nous nous posons le temps du repas sur la plage, près d’une magnifique lagune.
La porte des Oudaïas et l'enceinte de la Kashba
Achats dans la Médina de Rabat
Le mausolée de Mohammed V et la tour Hassan
Pour le retour, nous traversons la Médina, le contenu des boutiques déborde dans les ruelles, tout est mélangé : vêtements, chaussures, épices. De grandes toiles tendues évitent que le soleil chauffe trop. Passant par des venelles secondaires, nous voyons un quartier plutôt en désuétude.
L’après-midi, nous longeons la côte jusqu’à Mohammedia. La ville de Rabat s’étend sur de nombreux kilomètres vers le Sud, les quartiers sont de plus en plus luxueux. Les zones vierges d’habitations sont très peu nombreuses. En début d’après-midi, nous arrivons au camping Océan Bleu, à Mohammédia. Tout est très bien, un peu de lessive, un tajine commandé pour le soir et la fin de journée arrive vite.
Il est tôt, tout ce quartier dort encore, parcouru seulement par des touristes (majoritairement en troupeaux). Dans le jardin, tout est calme, parfumé, les jardiniers s’affairent au nettoyage des parterres. De la terrasse du café des maures, on admire les murailles, le fleuve et la ville de Salé. Ensuite, on rejoint la tour Hassan et le mausolée de Mohammed V. Ces deux monuments, juchés sur une esplanade, forment un ensemble harmonieux. Le minaret inachevé (la tour Hassan) et les colonnes tronquées donnent une impression de grandeur, ce sont les vestiges d’une mosquée commencée vers 1196, et jamais terminée. Tout à côté se trouve le mausolée où sont inhumés les 3 derniers rois du Maroc. Le lieu finement sculpté, richement décoré, est gardé par de nombreux gardes du roi : il y a ceux à cheval, ceux vêtus de blanc portant des fusils d’apparat et ceux vêtus de vert. Etonnamment, tous se laissent prendre en photo.
Mercredi 19 septembre : de Kenitra à Mohammedia, en visitant Rabat ; 108 kms
Cette nuit, pas de bruit de circulation, mais pendant un moment la musique de la boite de nuit proche (pas exagérément bruyante), et à 4h du matin le concert de muezzins (on avait oublié…). Dès 7h30, nous voici partis, dans la brume. On se trouve dans le flot des véhicules allant au travail, mais cela roule bien. A ces heures-ci, on trouve facilement à se garer au pied de la Kashba des Oudaïas, côté plage. Puis c’est à pied la découverte de ces vieux quartiers. La Kashba des Oudaïas est entourée d’une enceinte crénelée. On y pénètre par l’impressionnante porte des Oudaïas, élément à la fois défensif et décoratif. Puis on se perd dans les ruelles aux murs blancs et bleus, véritable labyrinthe avec des impasses, des portes richement sculptées et des plantes fleuries.
Ruelles de la Médina de Ashila
Borj Al Qamra de la Médina de Ashila
Arrivée matinale dans la brume au port de Tanger
La descente se poursuit, le paysage est roussi, quelques vaches paissent, une légère brume s’élève de l’océan. La région nous parait un peu en déclin avec ces résidences de tourisme commencées et jamais finies. Nous atteignons Kenitra. La ville est poussiéreuse, grouille de monde. Nous nous installons au camping « La Chênaie ». En cette saison ce n’est pas mal, on a de l’eau chaude pour la douche et un prix correct (56dirhams, tout compris). Ah, dernier détail, l’argent : ce matin, les changeurs annonçaient 10,45dirhams pour 1€, et on a pu retirer facilement avec la carte bancaire.
Camping « La Chénaie », Kenitra, 56 dirhams/nuit N 34.25652 W6.56716
Et voilà, c’est reparti. Grace au changement d’horaire (on a une heure en moins), il est encore tôt. Après un peu d’autoroute, on reprend la nationale pour rejoindre Ashila. Et là, même problème qu’en France : les limitations de vitesse (les amis nous ont prévenus que les radars sont nombreux), agrémenté de la fantaisie marocaine dans la conduite : « je » traverse la route sans prévenir, « je » coupe en forçant le passage.
Ashila est scindée en 2 : la vieille forteresse aux murailles ocre encerclant de vieilles bâtisses aux portes finement décorées, endormie, avec seulement des cris d’enfants s’échappant d’une cour d’école, et passé la porte d’enceinte, la ville moderne, avec ses petits marchands, les triporteurs, les ânes et les petits taxis.
Après avoir flâné dans ces deux entités, acheté un melon pour 5dirhams, nous recherchons un centre Maroc Telecom. Il se trouve sur l’avenue Hassan II, un peu en dehors de l’agitation. Là, le personnel accède à notre demande : nous achetons une carte SIM prépayée (55dirhams), nous permettant d’avoir 4GO d’internet, valable 10 jours, après on pourra la recharger (50dirhams pour 5GO valable 1 mois). De plus, ils se chargent de l’installer sur le téléphone (nous avons un appareil avec double carte sim).
Mardi 18 décembre : De Algéciras à Kénitra ; 263 kms
Ce parking s’est révélé tranquille, et c’est après une nuit brève que nous reprenons la route. Le port est à 10 minutes, mais il faut y être en avance, donc départ à 6H dans la nuit car nous avons décidé de prendre le bateau de 7H. Le parcours est bien fléché, et tout est bien rodé. Nous ne sommes pas nombreux, (en tout 6 voitures, une quinzaine de passagers). Sur le bateau, un policier enregistre les passeports…. Bon cela gagnera du temps au port. En cours de traversée, notre route croise celle de dauphins qui nagent deux par deux, instant magique dans la brume matinale. Le débarquement est rapide, le poste de douane atteint rapidement. Et nous découvrons le petit grain de sable qui grippe la machine : ici, ce sera nos jolies cartes collées sur notre véhicule. Et oui, comme toutes les cartes de chez nous, celles-ci font une distinction entre Maroc et Sahara occidental. Et ça, les marocains ne le tolèrent pas ! : on gribouille sur notre carte (mais personne n’a de feutre indélébile) ; de rage, on nous envoie passer le scanner (qui heureusement est gratuit). Avant de tamponner l’admission du véhicule, on nous propose même d’arracher les cartes.