De l'autre côté du fleuve, c'est la Mauritanie. Ci-dessous, attente et sur le bac.
Le Sénégal prend fin et la suite se passe en Mauritanie
Et puis, après 1h30 de route, se dessine au loin la ville de Rosso. Nous appelons notre contact qui dit nous attendre au début de la ville. Cinq minutes plus tard, il nous prend en main. Nous laissons notre véhicule sous sa surveillance pendant que l’on va faire tamponner les passeports. Puis au milieu de la foule, on avance jusqu’à l’embarcadère. Là, David nous fait garer en première ligne et va attendre à notre place pour faire tamponner le carnet de passage en douane. Pendant ce temps on reste au frais dans notre véhicule. On attend jusqu’à 9h30, et l’on monte sur le 1er bac en passant devant tous les autres véhicules (facilitateur très efficace) , formalités côté Sénégal terminées. Pour ce côté cela nous a coûté cher (à peu près 60€ car chaque fois, il faut payer les autorités). Le bac par lui-même est pittoresque. Dans l’attente de nombreux sénégalais sont venus parler avec Jean-Noël, tous ayant un lien avec la France.
Au revoir le Sénégal. Dommage que l’on y soit allé au pire moment de l’année, que l’on n’ait pas pu voir le Sénégal plus authentique car les habitants nous ont paru chaleureux.
Samedi 6 octobre : de Saint Louis au bac de Rosso ; 105 kms
Hier au soir, avec l’aide de Mme Dior de l’hôtel Dior à Saint Louis, nous avons eu la confirmation que le poste de Diama n'était pas en mesure temporaire de délivrer des visas, alors, nous avons pris rendez-vous avec un facilitateur de confiance à Rosso (facilitateur attitré à l'hôtel) . Et oui, c’est une frontière où tout le système est « pourri » et où il faut mettre beaucoup d’huile dans les rouages. Pour nous la priorité étant que cela se passe facilement et sans traîner. Donc rendez-vous avant 9h à Rosso. Pour cela, nous quittons Saint Louis à 7h du matin. Il fait déjà chaud. La région traversée et de plus en plus belle : petits villages de cases couvertes de grandes herbes sèches et roseaux, troupeaux de vaches aux grandes cornes en forme de lyre. Tout cela nous semble paisible en ce début de journée.
Le soleil tape fort et l’humidité est au plus haut, rendant tout mouvement pénible. Alors pour une fois, nous allons abandonner notre petit véhicule et prendre une chambre d’hôtel climatisée. On trouve cela au Calao. Ce lieu est magnifique, avec des bougainvilliers de différentes couleurs et des chambres dans des cases. L’atmosphère devient respirable à partir de 21H. Là, comme à Dakar, on nous dit que le mois d’octobre c’est le pire moment pour venir au Sénégal, que cela va durer tout le mois. C’en est trop, nos organismes n’en peuvent déjà plus, Jean-Noel rencontre des problèmes respiratoires et n'arrive pas à récupérer (humidité de l'air entre 90 et 100%, température 35, 38°) donc c’est décidé, on remonte !
Hôtel Le Calao, près du Lac Rose, N14.82909 W17.23177, 32000F CFA la chambre climatisée
Vendredi 5 octobre : du Lac Rose à Saint Louis du Sénégal ; 250 kms
Journée de route, avec beaucoup de circulation, des camions poussifs à foison. Il nous faut 5h pour couvrir la distance. Comme nous connaissons, la traversée de Saint Louis nous parait plus facile. Et c’est à 16h que nous posons nos roues à l’hôtel Dior, où nous prenons encore une chambre climatisée.
Mauvaise nouvelle de la part d'un motard francais, le poste de Diama n'est pas en mesure de nous délivrer un visa (soit disant des problèmes informatiques) pour la Mauritanie, ni même l'ambassade de Mauritanie à Dakar, il nous faut passer par Rosso et cela ne nous enchante pas.
Hôtel Dior, Saint Louis du Sénégal ; 35000F CFA la nuit; N15.99737 W16.51005
Jeudi 4 octobre : de Dakar au Lac Rose ; 40kms
Ce matin, avant de quitter Dakar, nous faisons quelques courses dans un supermarché Casino (cette marque est bien implantée ici). Cela fait tout drôle de trouver de l’eau de source des Ecrins et des pâtisseries La Bretonne ! Puis nous nous extirpons de cette ville et de sa pollution.
Avant d’atteindre Le Lac Rose, il nous faut traverser la ville de Keur Massag. Ici, peu de voitures, mais énormément de piétons et de bus bringuebalants. Enfin, voici le Lac Rose, qui en cette fin de saison des pluies n’est pas du tout rose. Cependant on y voit des tas de sel et des pirogues effectuant la récolte.
Dans les rues et sur la place de Gorée
Ci-dessus, l'ancien hopital aujourd'hui logement.
L'ancienne demeure du gouverneur.
Ci-dessus, une autre partie de l'ancien hopital aujourd'hui lieu de vie.
Ici on loge à la place des batteries militaires.
Ci- dessus, des exemples d'art Sénégalais
Dans les rues fleuries de Gorée
Mercredi 3 octobre : Ile de Gorée
On redescend au cœur de l’île. Là, près de la place principale se trouvent d’anciens bâtiments dans un style colonial (l’hôpital général, la résidence du gouverneur). Ils sont laissés à l’abandon et occupés par de nombreuses familles (une famille élargie par pièce). Dans la cour cohabitent petits enfants qui jouent, femmes qui préparent le repas, linge qui sèche et moutons. Enfin, au Nord de l’île se trouve le fort d’Estrée, bâtiment circulaire surmonté de canons. A l’intérieur, une brève exposition retrace les grandes lignes de l’occupation humaine du Sénégal. Durant notre visite, la chaleur n’a fait qu’empirer et nous cherchons une terrasse ventilée pour manger. Ce sera face à l’embarcadère, près de la plage et de la mer aux eaux claires. Le temps de manger des gambas et un poisson grillé, le bateau corne… il est temps de repartir.
En mer, nous croisons un bateau de La Grimaldi qui quitte le port. Puis nous voyons des cargos au déchargement, dont l’un immatriculé à Hong Kong et livrant de gros tuyaux venant de Chine. Un coup de taxi (Toyota Celica, voiture de bientôt 40 ans, qui roule comme taxi depuis 20 ans à Dakar), et nous voici revenus au CDV, où nous profitons de la brise marine à l’ombre des arbres.
Cette île n’est pas très grande, et on parcourt tranquillement ses ruelles. L’ambiance est calme, dénuée de pollution. C’est très coloré : façades peintes, arbustes fleuris, tableaux à vendre. On visite la maison des esclaves, lieu symbolique et incontournable, remémorant les modalités mises en place pour le négoce des esclaves. Le bâtiment est simple, pas très grand et la visite rapide. Puis nous partons à l’assaut de la citadelle, par des escaliers aux marches inégales, bordés de baobabs. En haut se trouvent des vestiges d’équipement guerrier : blockhaus, canons, casemates. Ce qui est drôle, c’est de voir que des « artistes » ont investi les lieux avec leur famille ; le linge sèche en travers des casernements. Les souvenirs en vente, sont dans la tendance de l’air du temps : recyclage. On trouve des personnages faits avec des téléphones portables, boites de conserves, etc… c’est ingénieux, mais plutôt moche ! Les différentes toiles peintes sont plus belles, les personnages stylisés.
Mercredi 3 octobre : Dakar, île de Gorée
Ce matin, nous décidons de rester encore une journée, et d’aller visiter l’île de Gorée, c’est une place historique de Dakar. L’île a été occupée par les anglais puis les français depuis les années 1600. Ella servait de plaque tournante pour le commerce des esclaves.
Pour nous y rendre, rien de plus facile : on prend le taxi (pas besoin de négocier, maintenant on nous connait) qui nous dépose à l’embarcadère. On prend les billets Aller/Retour (5200F CFA/pers), on se débarrasse du guide qui nous colle aux basques, et 10mn plus tard on vogue. La traversée dure 20mn, malheureusement le ciel chargé d’humidité masque le paysage.
Pause au cercle de voile.
Entrée du marché Kermel et un étal de légumes.
Les vaches mangent les ordures et plus loin, destruction des pneus par le feu pour la récupération des cables en acier.
Garde devant le palais présidentiel.
Notre chauffeur avec sa vieille 405
Par rapport à l’agitation de la ville, le Cercle de Voile est un havre de paix. Par contre, l’après-midi, pendant que JN essaie de réparer son feu de recul, c’est un vrai défilé. Dans ce campement, toute une équipe offre ses services. Il y a Ibou qui peut réparer la cellule avec du GelCoat, puis Mama Nougat qui vend un nougat aux arachides, « simplet », qui rend toutes sortes de services (aller acheter de l’eau, garder le véhicule…), enfin la laveuse de linge (indispensable de laver le linge avec la transpiration !), d’autres sont là : Mama Tissu, Mamou qui peut remplir les bouteilles de gaz… Ils sont présents, mais pas oppressants !
Ce mardi sera une autre journée électricité : les batteries sont trop faibles, et ne prennent pas la charge. La décision est prise, on en achète une autre. Bien dirigés, on en trouve une au coin de la rue. Le prix est équivalent à chez nous, sauf qu’ici le « boy » nous la livre. En partant à la recherche d’un distributeur de billets dans ce quartier, on s’aperçoit que l’on est toujours dans la zone portuaire ; ici se trouvent tous les transporteurs maritimes : Maersk, Bolloré….
Ces deux jours nous ont permis de nous mettre dans l’ambiance. On n’a pas trop vu Dakar, mais on a vu le sourire des sénégalais… et c’est bien mieux. Ah, j’oubliais, dès que le jour baisse, les moustiques attaquent : donc rapidement on enfile les vêtements imprégnés, et on se « parfume » au répulsif !
Cercle de voile de Dakar N14.71176 W17.43125 ; 5000F CFA la nuit (douche, wc et électricité)
Enfin arrivés au musée, déception : il est fermé le lundi. Donc nous rejoignons le point suivant : le marché Kermel. Il se situe sous une rotonde style belle époque. Les marchands sont rangés en cercles concentriques, les légumes et fruits, puis crustacés (crabes, gambas), poissons, et au centre la viande. On fait quelques courses : des bananes et tomates, aussi chères que chez nous (mais j’apprendrai plus tard qu’il y a un prix pour les Toubabs) et des gambas. A l’extérieur se trouvent des marchands de souvenirs, accrocheurs, aux objets 100 fois déjà vus. Nous retrouvons notre taxi, et rejoignons le campement. Nous lui donnons 8000F CFA (une douzaine d’euros) pour toute la matinée.
Lundi 1er octobre et mardi 2 octobre : Dakar ; 0 kms
Encore une nuit très chaude : plus de 30° de chaleur humide. Tout le monde nous le dit, et maintenant on le vit, c’est trop tôt dans le mois d’octobre, la saison des pluies a du retard et ne sera complètement finie que début novembre, et avec le soleil, l’humidité est maximum. Nous prenons la décision de ne pas aller en Guinée.
Ce matin, dès 8h nous sommes prêts pour aller faire tamponner le carnet de passage en douane. A 2 pas du portail, on trouve un arrêt de taxi. C’est le plus ancien chauffeur qui nous conduit aux douanes. Il nous dépose à un bureau des douanes (Au môle 8, N14.69510 W17.42964), on nous dit qu'ici on peut tamponner le CPD, donc on s’engage dans le bâtiment. Et l’attente commence, heureusement dans un bureau climatisé. On passera vers 4 fonctionnaires, le dernier ne devant commencer son travail qu’à 10H, car c’est à cette heure-ci que l’on peut accéder à son bureau. Nantis de notre précieux document, nous prenons la direction du centre-ville, avec notre taxi, pour rejoindre le musée Théodore Monod. Notre chauffeur fait le guide : voici le palais présidentiel, avec un garde en faction, puis l’assemblée des ministres, la banque centrale des pays de l’Afrique de l’Ouest (immense tour en béton), la gare en réhabilitation, le chantier du tramway (entreprises françaises à la manœuvre) …. Dans les rues, une circulation démentielle, où parfois cela passe à moins d’un centimètre. On admire la maitrise du chauffeur qui sent quand il peut forcer le passage ou au contraire s’efface. Le klaxon est indispensable quand un camion se met à reculer, sans nous avoir vus. Les feux ne fonctionnent pas, les piétons sont obligés de s’engager dans le flot des voitures pour traverser… Ça ne donne pas envie !
Les hommes se reposent à l'ombre.
Babette achète de la viande puis des mangues
Les femmes ecossent les haricots coco.
Tout serait allé pour le mieux, si un des nombreux policiers qui nous ont arrêtés aujourd’hui (chaque fois ils demandent le permis de conduire, la carte grise et l’assurance) n’avait remarqué que le feu de recul ne marchait pas. JN a essayé vainement de réparer. Au bout d’un moment le policier voulait mettre une amende de 6000F CFA, à payer au commissariat, transformée en 2000F de main à la main. On les a donnés pour récupérer les papiers. Comme JN s’énervait au bord de la route, avec son feu qui ne voulait pas marcher, il nous a dit de repartir, nous on ne voulait pas, car qui nous disait que l’on ne serait pas arrêté plus loin… Bref, pour nous dégager, il nous a rendu les 2000F et a juré qu’on ne serait plus embêtés jusqu’à Dakar (ce qui s’est avéré vrai, sur les 100 kms restant).
A Dakar, on s’est dirigé dans le quartier de Bel Air, au Cercle de voile, où on savait (par iOverlander) trouver un lieu de bivouac. C’est le lieu où les plaisanciers peuvent venir s’amarrer, prendre une douche. Un petit emplacement pour 1 ou 2 toiles de tente et 2 ou 3 véhicules petits comme le nôtre y est possible. En entrant dans la cour, le passage est étroit et le portail a fait une balafre à la cellule. Rien de grave, mais, comme dit JN, il y a des jours où ça ne va pas.
Bivouac au cercle de voile de Dakar N14.71176 W17.43125
Là encore la marchandise est exposée le long de la route. On se gare, et j’achète un kilo de viande, taillé dans le quartier suspendu, elle semble fraiche et le boucher la plie dans un papier provenant d'un sac de ciment! Ensuite, commence la région des palmiers et des baobabs, le tout très vert. Ici poussent les mangues : celles que l’on achète sont mûres à point et délicieuses. A midi, on trouve un grand arbre en bord de route. On pense être dérangés, et bien non, personne n’approche de notre véhicule. Côté route, le matin cela roule bien, il y a très peu de circulation, mais l’après-midi, il y a beaucoup plus de monde et les conduites dangereuses se multiplient.
Dimanche 30 septembre : de St Louis à Dakar ; 258kms
Ce matin, à 8h, tout le monde dort à St Louis, et c’est un plaisir de traverser cette ville. Un petit plein de gasoil (à 595F CFA le litre, 0,91€), et nous voici dans la campagne. Tout de suite le paysage est vert avec des prairies et des arbustes. Cela dégage une impression de calme. Dans les champs, quelques hommes s’affairent à retourner la terre avec cheval et charrue, des femmes binent, d’autre récoltent. Les productions se vendent le long de la route. Pendant des kilomètres, on nous propose des haricots « coco », que l’on voit écosser par les femmes, assises en rond sous les arbres. Puis viennent les pastèques en pyramides gigantesques. On traverse des villages ; certains sont propres, d’autres moins.
Sur les bords du fleuve Sénégal.
Premiére vue de St Louis.
Dans les rues de St Louis
Pendant la nuit, il a beaucoup plu, le fleuve Sénégal est à ras et les rues sont inondées
Notre camping Hotel Dior avec sa plage
Puis on achète à manger. Il nous dépose devant les marchands de fruits et légumes. On trouve que les denrées sont chères, presque autant que chez nous ! On ne tente pas l’achat des produits de la mer : poissons séchés, crevettes crues sont couverts de mouches. Il n’y a pas de poisson frais, les pêcheurs préparent la course de barques qui aura lieu le 6 octobre…. et ne sortent pas pêcher. Pour le pain, il faut reprendre le véhicule. Notre chauffeur nous dépose devant une vraie boulangerie qui n’a qu’un produit, un pain long presque une flute, au prix de 175F CFA l’un (à peu près 0,25€).
Enfin, on se dirige vers une boutique Orange (il parait que c’est ce qui fonctionne le mieux). On achète la puce (1000F CFA) qui est installée et activée dans le téléphone, puis on crédite de 5000F CFA ; voilà, on aura de l’internet pendant un mois (7GO avec le bonus).
De retour au camping, les nuages s’étant dissipés, ce sera lessive, site, repos. Cela fait du bien de ne pas rouler !
Samedi 29 septembre : Saint Louis. 0km
Cette nuit, nous avons eu confirmation que la saison des pluies n’était pas finie, en effet, à 3H du matin, un grand vent s’est levé, puis un moment après la pluie s’est mise à tomber, de plus en plus violente. Nous avons été obligés de fermer une grande partie de nos ouvertures, autant dire que la nuit a été chaude (plus de 30°, humide). Ce matin, le parking de l’hôtel est inondé, les eaux du fleuve Sénégal arrivent à ras des quais. Quelques barques flottent, peintures ternies, au milieu des déchets. Nous commandons un taxi pour aller au ravitaillement ; ce sera 3000F CFA pour nous conduire où l’on veut, attendre, et nous ramener (moins de 5€). Nous n’aurons qu’à nous féliciter d’avoir pris cette option. En effet, il nous faut parcourir la ville, aller à plusieurs endroits pour trouver un DAB qui fonctionne (celui de la Banque Islamique). On y va en toute confiance, il est clean et un gardien est en faction devant. Les 2 cartes fonctionnent, Mastercard et Visa.
On croise de nombreux troupeaux de vaches (zébus) qui rentrent au village. Les champs de part et d’autre de la route sont pour la plupart inondés. Et puis on arrive en banlieue de ville. Contrôle de police : permis de conduire, carte grise, assurance. On lui donne tout, il semble embêté, alors il demande à voir l’extincteur, puis dans la cellule. Il touche tout, ouvre les placards, le frigo… JN commence à se fâcher quand il renverse quelque chose… bon on peut repartir. Nous passons le pont Fedelberg (style Eiffel), et nous nous retrouvons dans le quartier ancien. Et puis voici le deuxième pont, et là, (y a-t-il une fête ?) c’est noir de monde. Piétons, voitures, charrettes : c’est un sacré méli-mélo. On ne peut pas tourner dans la rue qui longe le fleuve Sénégal, alors on prend une ruelle qui traverse les quartiers populaires. Je n’ose même pas faire une photo, pourtant c’est pittoresque c’es femmes avec leurs belles robes colorées. Ouf, on est sorti de la foule, nous longeons les bords de fleuve où sont échouées les grandes barques de pêche. Enfin nous arrivons à l’hôtel Dior, où l’accueil est charmant, l’emplacement bien (plage pas loin, terrain sablonneux, arbres, piscine), par contre les sanitaires sont vieillots.
Hotel Dior, Saint Louis du Sénégal ; 6000f CFA la nuit (parce que hors saison) ; N15.99737 W16.51005
Vendredi 28 septembre : du barrage de Diama à Saint Louis ; 36kms
Nous pénétrons au Sénégal par le barrage de Diama. Et là, mauvaise surprise, c’est un pont à péage. Il nous faut payer 10000F CFA (ce qui fait à peu près 15€). C’est vraiment exagéré, mais le tarif semble officiel, il parait que c’est parce que l’on est encore en saison d’hivernage, ce sera moins cher (4000) à partir du 1er octobre. Les passeports sont rapidement vérifiés, et tamponnés gratuitement (pas de visa pour nous). A la douane, on doit acheter pour le véhicule un passavant de 2500F CFA, valable 72heures, le temps de se rendre à Dakar où on nous tamponnera le carnet de passage en douane. Puis on achète à Mme Fatou, à la buvette, notre assurance ; pour 10cv, on paie 14500F CFA pour 2 mois, valable dans toute la CEDAO. Pour nous, c’était fini, et bien non, le douanier nous fait entrer dans son bureau et nous demande de déclarer nos devises (euros). Nous annonçons une somme à la louche (on ne sait pas exactement et on n’a pas confiance en lui) mais il demande à voir. On vide nos poches et là c’en est trop, nous lui signalons que sans euros nous ne pouvons pas payer notre voyage et que l’on a le droit de d’avoir des devises en tant que français et même plus que ça (max de 3000€ pour 2). Finalement il téléphone à sa hiérarchie et on peut partir, on a le droit d’avoir des euros et même beaucoup. Il nous souhaite bon séjour mais il est pratiquement 18H lorsque nous reprenons la route.