Notre itinéraire en rouge du 27 novembre au 3 décembre: 1404 kms
La suite, toujours au Chili, sur une nouvelle page
A perte de vue ce sont des accacias
Muséo Automovil de Colchagua Santa Cruz
Citroen Ax 330 construite au Chili.
De Lorean DMC-12 1981 (voiture du film Retour vers le Futur)
Peugeot Le Boulanger Normande 1925
Après santa Cruz, le trajet devient moins agréable, la circulation a beaucoup augmenté ainsi que la température 32°. De plus, une brume persistante masque le paysage, on devine les Andes, mais aussi les collines à l’Ouest de la Ruta 5. On a choisi d’aller au camping Millantu, au Sud Ouest de Santiago. Autour de cette ville, les campings sont rares (ainsi que les points de bivouac), et mal équipés. Celui-ci ne déroge pas à la règle : pas d’eau chaude, pas de wifi, et assez cher (16000pesos pour 2).
Avant Santa Cruz, apparaissent de grands vignobles, et dans l’un deux se trouve un musée automobile. On s’y arrête. Les véhicules sont bien présentés, avec des explications claires. Il y a les voitures qui ont été produites en grande quantité comme la Ford T, la Coccinelle et la 2cv, qui ici a le nom de AX330. Il y a celles qui ont une ligne merveilleuse et des chromes rutilants. Ces véhicules ont tous roulé en Argentine et chile, certains importés, d’autres produits sur place.
Samedi 3 décembre : Putu- Isla de Maipo ; brume, 17° puis soleil, 29° ; 316kms
Ce matin, les nuages côtiers sont vraiment bas, donnant un air lugubre à notre coin de côte. Ce sera ainsi jusqu’au moment où nous nous éloignerons de la côte. On trouve du wifi en passant à Hualane. Au Chili, beaucoup de petites villes ont une connexion ouverte autour de la place centrale. Donc, en traversant la ville, on branche le wifi et si le smartphone capte quelque chose, on essaie de se connecter. Parfois cela fonctionne bien (comme ce matin), parfois il ne se passe rien. Pour clore ce sujet, on trouve aussi du wifi dans les grandes stations Copec.
Après Hualane, on prend une vallée orientée Nord-Sud, qui va nous conduire à Lolol. Les paysages, d’un seul coup sont devenus arides. Des acacias boule, comme en Afrique, sont dans des prairies sèches. Là, poussent aussi oliviers et vignes. Les maisons sont bien entretenues, avec beaucoup de fleurs dans les jardinets. A Lolol, on essaie de repérer les maisons traditionnelles aux grands auvents, mais malheureusement beaucoup de ces édifices tombent en ruine, les murs en terre fondant à la pluie. Ce qui est construit maintenant a une structure en bois, qui nous semble légère mais doit être efficace, car très répandue.
Notre zone de bivouac entre plage de galets et dunes brunes
Les collégiens en costume scolaire rentrent au village
Lorsque le tracteur patine, ce sont les boeufs qui viennent en renfort!
La fin de journée approche, mais nous ne cherchons pas de bivouac ici, Constitution est une ville industrielle avec de nombreuses usines de traitement du bois. Donc on poursuit vers le Nord, pestant contre ces propriétés qui ferment tout accès à la côte. Lorsque l’on voit une pancarte « humedal de Putu » et qu’un chemin ouvert part côté Océan, on s’y engouffre. On croise des camions, ce chemin mène à une carrière, oui mais il continue. On passe le cordon de dunes, et nous voici seuls au monde, entre une plage de galets, immense et un cordon de dunes brunes. On reste là pour la nuit. Seul regret, la brume s’est levée. Lat -35°8’42’’ Lon -72°15’34.39’’
On continue la route. Le style de maison a changé, surtout les plus anciennes, elles ont des murs en pavés de terre et de larges toits à 4 pans, couverts de tuiles canal. Parfois l’entrée est précédée d’une galerie.
Dans la ville de Constitution, nous découvrons, le long de la plage, des formations rocheuses très intéressantes, surtout celle qui est appelée « Iglesia de Piedra ». Encore des rochers creusés de grottes, mais surtout c’est une pierre blanche habitée par des milliers d’oiseaux, les plus remarquables étant des pélicans, qui contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer volent très bien malgré leur grand bec.
Puis les pick ups s’avancent sur la plage avec des pyramides de caisses en plastique, roulant tranquillement dans le sable mou. Au milieu de toute cette agitation, attend une paire de puissants bœufs attelés par un joug. Mais qu’attendent-ils donc ? La réponse nous est donnée quand un tracteur se met à patiner, n’arrivant pas à remonter la barque. A ce moment là, on accroche les bœufs qui aident le tracteur ! Nous verrons arriver, plus de 20 bateaux. A la fin, on pense qu’il y en a peut-être 80.
Nous arrivons au village de Curanipe. Là règne une grande agitation sur la plage. C’est l’heure où rentrent au port les barques de pêche. Enfin, ce n’est pas vraiment au port ; en arrivant à proximité de la côte, la barque attend la bonne vague, puis fonce plein gaz en direction de la plage, et au dernier moment se place de travers pour aller s’échouer sur le bord sableux. Là, un tracteur l’accroche et la remonte plus au sec. Commence alors le travail de vidage du bateau, c’est un peu long car les pêcheurs ont tiré dans ces embarcations les filets pleins de poissons, et doivent donc les décrocher.
Vendredi 2 décembre : Cobquecura-Putu ; soleil, brise marine, 22° ; 181kms
Aujourd’hui, nous remontons au plus près de la côte du Pacifique, c’est un peu l’aventure car aucun guide ne parle de cet endroit. Nous traversons le village de Buchupero, tranquille, coquet, on voit même une paire de bœufs qui part au travail. Puis nous poursuivons par une route toute neuve, qui a de fortes montées (oui, oui, un panneau en atteste) et de fortes descentes. Parfois l’océan se dévoile à nous, large bande d’écume blanche. On s’inquiète lorsque l’on voit les accotements ; des collines de terre ont été entaillées sur une grande hauteur, la pluie va surement faire des dégâts ! On sourit devant la conception du réseau électrique dans certains villages : un poteau électrique par abonné, ce qui donne un bosquet de poteaux.
Ville de Lota, ancienne cité minière avec son port de pêche et son parc botanique.
A droite, les récolteurs d'algues utilisent le cheval et la charette pour se déplacer sur la plage.
L' Iglésia de Piedra est très vaste, plusieurs salles de plus de 20m de haut sur 30 à 50m de long.
Plage de l'océan Pacifique
C'est sous ce monolithe que se trouve l'« Iglesia de Piedra »
Vers 15h, nous arrivons à Cobquecura. Au premier arrêt, nous voyons une colonie de Lions de mer sur un rocher. Ça crie, ça bêle, ça sent mauvais ! En suivant la plage, nous arrivons au lieu appelé « Iglesia de Piedra » (église de pierre). C’est un gros bloc de rochers, entouré par la plage et qui a la particularité d’être creusé de grottes qui forment de vastes espaces. Certaines ouvertures traversent le rocher, et on voit à travers, comme dans une arche, sauf que c’est plus massif. On peut monter au-dessus pour admirer la plage qui s’étire au loin. Pendant un bon moment, on essaie d’immortaliser les vagues qui s’écrasent sur la plage en créant des gerbes d’eau. C’est notre première rencontre avec le Pacifique ! On est en vacances !
Nous passerons la nuit sur ce parking de bord de plage, avec un magnifique coucher de soleil et le bruit des vagues.
Après cette visite, un problème se pose à nous, où va t’on pouvoir dormir ce soir ? En effet, depuis Conception, et encore plus Lota, tout nous semble très pauvre, mal entretenu, on ne se sent pas en sécurité. On pose la question à notre guide, il cherche, se congratule avec les autres (tous sont d’anciens mineurs), la solution est trouvée, on restera dans la cour gardée de ce lieu. Bon, ce n’est pas « fun », mais au moins nous n’avons rien à craindre. Encore une fois, nous constatons la gentillesse des chiliens et aussi leur discrétion : les gardiens surveillent et respectent notre intimité. Ce soir nous dormirons en totale sécurité dans l'enceinte de la mine, entourés de grillage, avec 2 vigiles et 4 chiens pour nous seuls!
Et maintenant, il nous faut retraverser la ville de Conception et ses banlieues, 30 kms de circulation dense et anarchique. Je trace sur le GPS un itinéraire en bordure de ville, c’est un peu mieux qu’à l’aller. Bon, pour tout dire, la visite de Lota ne mérite pas la traversée de cette ville, trop de stress, donc on ne conseille pas ce parcours aux prochains voyageurs.
Enfin, nous voici à nouveau dans les forêts de pins et eucalyptus, en direction du Nord. Ici où là des maisons sont implantées au milieu de nulle part. Puis les clairières se font plus nombreuses, de petits champs cultivés entourent les maisons.
Jeudi 1er décembre : Lota- Cobquecura ; nuages bas (20°) puis soleil 26° ; 224kms
A 9h du matin, nous traversons Lota, ses quartiers ressemblant presque à des bidonvilles, puis les anciennes maisons de mineurs (sur le modèle de celle vue hier) avant d’arriver dans un quartier plus huppé. Ici se trouve un théâtre (abandonné), une grande église et le parc botanique. C’est là que nous commençons la visite. Il a été implanté en 1870, et on y trouve 150 espèces de plantes différentes. Nous sommes surtout ébahis devant la taille des arbres (aussi bien leur hauteur que leur diamètre), ils ont poussé très vite ! De ce parc, on a une belle vue sur la baie où les bateaux de pêche attendent, mouillés à quelques encablures du rivage. Un autre point de vue permet d’apercevoir un terril et un puits de mine.
En haut à gauche:
Dans cette habitation de mineurs (8 logements), une centaine de personnes (adultes et enfants) pouvait habiter.
Autres photos:
Casque et lampe sont nécessaires avant de circuler dans les galeries, et ce n'est pas très haut!
Ici la majorité des voitures sont des taxis de couleur noire. Ils sont vraiment très nombreux et leur particularité est d'avoir une pancarte sur le toit indiquant quelles lignes et quartiers ils déservent.
A gauche, notre cuisinière préparant des assiettes bien remplies.
A droite, à table au milieu des chiliens qui nous avaient gentillement invités.
Après presque 2 mois sans choix de fruits et légumes frais, nous sommes euphoriques devant l'abondance et prêts à tout acheter!
Nous admirons ces belles et originales ceintures de cuir brodées de figures géométriques.
Nous atteignons enfin Lota, où nous allons visiter « El Chiflon del Diablo », une mine de charbon dont une partie se visite. La particularité de cette mine est qu’elle descendait sous la mer et était ventilée naturellement. Mais la visite ne va pas au dela de 25m de profondeur. Cependant, pour nous mettre dans l’ambiance, on nous équipe d’un casque (ce n’est pas du luxe, chacun de nous se cognera plusieurs fois) et d’une lampe de mineur. Puis on nous fait entrer dans une cage en fer bringuebalante et pendue au bout d'un treuil, et la descente commence. C’est une visite guidée, et cela nous demande de gros efforts pour comprendre les commentaires. On nous montre la faible hauteur des galeries, le lieu de travail des mineurs, le téléphone de secours, la cage de l’oiseau indicateur de manque d’air ; on nous explique le rôle des enfants. Pour chaque famille, il était obligatoire d’envoyer ses enfants travailler dans la mine dès l’âge de 7 ans, si elle refusait, on lui coupait les avantages tels que l’accès au magasin, l’éclairage, le logement.
Après 2 heures passées dans ce lieu, on reprend notre chemin, cette fois-ci direction Lota, sur la côte Pacifique. Après avoir traversé une campagne où les maisons sont nichées au milieu d’arbres fruitiers, on passe un nouveau massif forestier, et là, le brouillard côtier recouvre tout le paysage. Plus de chaleur et de soleil, tout est gris et frais. En plus, nous arrivons à Conception. La traversée de cette ville n’en finit pas ! et la circulation est très chargée.
Les échoppes restaurants affichent des prix bas, on choisit celui qui a le plus de clients, on flâne d’assiette en assiette demandant ce que les gens mangent, puis on s’attable auprès de 2 chiliens. Malheureusement, la conversation est limitée, mais l’ambiance est sympathique. On a chacun une assiette remplie à ras bord, l’un avec une côtelette de porc et du riz préparé avec des légumes, l’autre avec ratatouille et purée. C’est très copieux, pour 1500pesos/pers (à peu près 2,50€).
Mercredi 30 novembre : Salto de Laja-Lota ; soleil chaud 26°, puis nuages près de la côte (20°) ; 221kms
Ce matin, le soleil brille toujours chaudement. Nous prenons la direction de Chillan et son marché. Pour cela nous empruntons la Ruta 5 qui ici est une autoroute dont la concession est cédée à différents prestataires. Conclusion, chacun fait payer pour la totalité de son tronçon, cela finit par coûter cher !
Nous arrivons directement au centre ville, trouvons un parking payant assez facilement. Et là, tout de suite nous sommes dans l’ambiance. Les étals de fruits et légumes débordent de produits frais et variés. On voudrait tout acheter ! Mais il y a aussi les petites boutiques de bazar, les marchands de farine, haricots, maïs, pois séché, les marchands d’épices ; on croirait, par les odeurs, que l’on est au Maroc.
Garage Chevrolet, très moderne et très bien équipé
L'eucalyptus sert à la construction des maisons
Exploitation forestière d'eucalyptus
Quelques 40 kms plus loin, nous voici à Salto de Lajas où nous admirons la jolie cascade qui tombe dans un bassin naturel où se rafraîchissent des Chiliens. Ensuite nous rejoignons le camping Don Ambrosio, où des emplacements très ombragés nous permettent de mieux respirer (12000pesos pour 2).
Ayant fait 11 000 kms depuis le départ, nous décidons de faire faire l’entretien du véhicule. Justement, dans la ville de Los Angelès que nous traversons vers 14h, il y a un garage Chevrolet (rappelons que Chevrolet et Isuzu font partie du groupe GM). Nous sommes admirablement reçus, tout le monde fait des efforts pour comprendre notre demande. JN a traduit en espagnol la liste de ce qu’il veut. Notre véhicule est le même que le Chevrolet DMax, et ils ont les différents filtres. On nous prend tout de suite, et ce sont 2 mécanos très compétents qui soignent notre monture. Les freins sont même dépoussiérés, les lames graissées, les roues avant et arrière interverties (pour une usure régulière) et le véhicule lavé. Sur proposition du responsable, Jean-Noel a assisté à toutes les opérations et même vérifié de lui-même certains points. Moins de 2h plus tard, nous pouvons continuer notre route.
La N5 qui remonte vers le Nord traverse des forêts de pins et eucalyptus, le commerce du bois est important : on rencontre de nombreux camions chargés de grumes et l’on voit des scieries gigantesques.
Mardi 29 novembre : Crater Navidad- Salto de Lajas ; soleil, très chaud (36°) ; 237kms
Cette nuit à 1400m d’altitude a été moins froide que la précédente, et ce matin, à 9h, le capteur de température extérieur (en plein soleil) indique 42° !
Nous prenons la direction de Victoria, où nous nous arrêtons pour faire quelques courses. C’est un petit centre, pour une région qui ne respire pas la richesse. Ici, les habitudes de consommation semblent assez simples : la farine est vendue en sacs de 30kgs, de grands sacs en tissu contiennent du riz, des pois, des haricots. Des petits producteurs vendent fruits et légumes sur le trottoir, chacun ayant son étalage. On trouve de la salade, des oignons, du maïs en grain, des tomates, mais aussi des cerises et des fraises (qui sont délicieuses).
Montée dans les cendres volvaniques; deux pas en avant, un pas en arrière!
Photo zoomée 48 fois. On ne craignait rien, on était loin!
Photo du volcan Copahue prise à 60 kms de distance.
A gauche, le volcan enneigé Lonquimay et plus bas à droite le crater Navidad. Ce nom provient du fait qu'il a explosé le jour de Noel 1988.
Soudain, au loin, un nuage bien épais attire notre attention. Le volcan Copahue vient de rentrer en activité ! Les nuages épais s’élèvent modérément, balayés par un vent d’Est, mais la couverture d’éléments en suspension s’étire de plus en plus vers l’Ouest. Pas de crainte pour nous, il est à plus de 60 kms à vol d’oiseau.
Sur ce cratère, qui nous semble bien minéral, on voit plusieurs lézards, des papillons orange vif, et un rapace qui vient nous survoler, serres sorties.
Le retour est aussi long que l’aller. Ensuite, nous aimerions bien rester sur les hauteurs, mais nous sommes dans un parc national, alors on redescend près du bureau des Guardaparques, et nous nous arrêtons sur le parking. C’est le calme absolu, à l’ombre d’un gigantesque Pehuen.
Après 1h1/2 de montée, nous voici au bord du cratère, avec sa cheminée béante qui s’enfonce on ne sait jusqu’où. Des fumerolles sortent par endroit entre des blocs de lave. On s’assoit pour pique-niquer et savourer le paysage.
Nous avons repéré de loin le Crater Navidad, avec son ouverture rouge, et les coulées de lave refroidies qui en partent. Nous voyons aussi le sentier avec les piquets bleus qui balisent le parcours. Demi-tour pour nous positionner près du départ. Nous nous équipons : chaussures de marche et bâtons, chapeaux, crème solaire (l’indice UV annoncé aujourd’hui est de 9) et lunettes de soleil. Nous commençons par descendre dans un creux NOIR, on marche dans une fine poussière, légèrement soulevée par la brise. Puis on attaque la montée, dans une sorte de pouzzolane qui roule sous les pieds, c’est là que les bâtons s’avèrent utiles.
Nous, nous ne l’avons pas vu, alors nous avons continué cette piste. Bien nous en a pris, c’était magnifique jusqu’au « mirador de Volcanes ». Tout autour de nous, des volcans plus ou moins anciens, le Lonquimay, le Tolhuaca, et plus loin le Callaqui et le Copahue, tous avec des sommets enneigés. A nos pieds, des champs de lave, palette de couleur magnifique, des noirs, rouges, jaunes, violines, et les différents verts des arbres qui entourent tout cela.
Puis nous prenons la direction de la station de ski Corralco. Celle-ci est implantée sur les flancs du volcan. En cette saison, cela fait minimaliste avec seulement un bâtiment au départ, puis des pylônes plantés dans la lave noire. La route devient piste, le départ du sentier ne se voit pas ; pour ceux qui viendront, sur Osmand, c’est à la hauteur du symbole « point de vue » appelé « crater Navidad ».
Lundi 28 novembre : vers le cratère Navidad ; soleil et chaleur ; 41kms
Ce matin, il fait très frais, 4°, nous sommes à 1200m d’altitude, mais la température monte vite avec le soleil. Aujourd’hui, direction le Crater Navidad, près du volcan Lonquimay. Nous traversons le village de Malalcahuello, charmant avec ses maisons entourées de lupins bleus et roses.
Puis nous continuons à travers la campagne vallonnée, au milieu des champs de colza et de blé. Au loin apparaissent des forêts de résineux et Eucalyptus. Nous traversons la petite ville de Curacautin, faite de petites maisons en bois dont certaines semblent bien branlantes. Après quelques kilomètres, nous atteignons le lodge et camping SuizaAndina, établissement installé dans un très beau cadre, où tout rappelle la Suisse, paysage et propreté des lieux.
Dans ce musée, on découvre des objets du quotidien et d’autres plus religieux. Ce qui nous plait ce sont les belles poteries aux formes animales ou humaines, les objets religieux, telles ces pierres finement taillées dans le granit, les pipes servant à fumer différentes herbes hallucinogènes. Ils étaient aussi très forts pour tisser des ceintures finement décorées.
Bien sur, on parle aussi des colons venus d’Europe pour occuper les terres à la fin du 19ème siècle.
Dimanche 27 novembre : Pucon- Cucarautin ; 224kms
La météo a décidé : nous ne verrons pas le volcan Villarica et ses fumerolles. Dès le matin, nous prenons la direction de Temuco, ville où nous visitons le musée régional de La Auracania. Il est situé dans un beau bâtiment datant de 1924. On ne visite que la salle aménagée au sous-sol présentant la culture Mapuche des origines à nos jours. Les Mapuches constituent le premier groupe indigène du pays, l’indépendance de ce peuple est reconnue par la loi. Ils sont originaires de cette région, ils ont combattu les incas puis les espagnols pour garder leur souveraineté. Actuellement, ils luttent toujours pour pouvoir disposer de parcelles de terre.