Notre parcours du 31/10 au 04/11
Ce soir nous sommes de nouveau en Argentine, la suite du voyage, sur une nouvelle page Argentine 4
Cuernos del Paine, au premier plan, l'érosion faite par le glacier
Cette ville nous fait tout de suite une drôle d’impression, les maisons à la périphérie semblent être construites n’importe où. Par contre, le centre ville est dédié aux touristes, boutiques chics et chères, Casino, agences de voyages. Nous stationnons au camping El Ovejero, l’accueil est sympathique, et surtout on y trouve un excellent restaurant. Ce soir, on s’offre de bonnes grillades accompagnées de salades en libre service. Ah, l’agneau ouvert qui cuit au dessus d’un feu vif, quel régal !
Cette fois-ci, direction la sortie du parc, puis le passage de frontière à Cerro Castillo. De chaque côté nous devons attendre. A la frontière Argentine, cette fois, le douanier ne nous autorise une importation temporaire du véhicule que de 3 mois (la fois précédente, c’était 8 mois, allez savoir pourquoi…). Nous voici à nouveau en Argentine, avec la steppe Patagone à perte de vue, des étendues d’herbes jaunies jusqu’à l’horizon, avec parfois des moutons ou des Nandous. Entre Tapi Aike (où nous trouvons du gasoil dans la station de carburant rudimentaire : 2 pompes, aucun abri, pas de paiement carte) et El Cerrito, nous roulons sur une piste en Ripio, en bien meilleur état que les pistes du parc Torres del Paine, mais quand même dangereuse car recouverte d’une épaisse couche de cailloux qui roulent sous les roues. De plus, un fort vent latéral n’attend qu’une seconde d’inattention du chauffeur pour nous envoyer au fossé. On retrouve la N40, et on continue direction El Calafate.
Nous avons continué en direction du point de vue Cuernos, guettant les ouvertures dans la couverture nuageuse pour voir Paine Grande Hill avec ses glaciers suspendus aux glaces bleutées et les Cuernos del Paine avec leurs parois verticales surmontées d’un chapeau noir. La pluie, encore une fois, écourte la ballade.
Vendredi 4 novembre : Parc Torres del Paine-El Calafate ; nuageux, fort vent ; 286 kms
Petit retour en arrière, hier, lorsque nous mangions, le vent a redoublé de violence de 50 km/h il est passé à 90 km/h. On entendait le souffle arriver, passer sur le lac, soulever l’eau en gerbes, puis il nous secouait dans tous les sens. Rien ne s’est abimé, mais nous avons décidé de replier le toit et de dormir sur le lit de la dinette, ainsi c’était moins inquiétant.
Cette nuit, les étoiles brillaient dans un ciel dégagé, mais ce matin, hélas, la couverture nuageuse est revenue. Nous sommes quand même allés voir la cascade « Salto Grande », originale car l’eau qui s’y engouffre est d’un beau bleu cyan.
Fresque symbolisant les Torres del Paine
Pour les amoureux de la montagne, les sommets du National Park Torres del Paine
Vue de l'intérieur de la cellule un jour de pluie!
Jeudi 3 novembre : Parc Torres del Paines ; nuageux, vent, pluie et pluie ; 50kms
Aprés une nuit calme,nous nous réveillons avec la pluie. Le ciel est bouché et le vent est devenu fort entre 50 et 70 km/h. Malgré tout nous restons optimistes et pensons faire une randonnée en début d'après midi mais le ciel en a décidé autrement, ce sera pluie, pluie et pluie. Nous cherchons un coin abrité du vent et passons la journée à lire, au tri des photos et à la mise à jour du site.
Depuis notre arrivée sur ce continent, c'est le premier jour où la puissance du vent nous oblige à changer de bivouac pour en trouver un autre plus abrité.
L'équipage est également pêcheur de glaçons, pour accompagner le Pisco en apéro !
Le glacier Glaciar Grey avec ses 3 langues glaciaires.
Pour les photographier, il faut affronter le vent et la pluie, on est habillés comme pour une expédition polaire, avec par-dessus obligatoirement, un gilet de sauvetage jaune fluo, au cas où l’on tombe à l’eau ! De près, ce glacier est déchiqueté, la glace forme des tours, des vallées, des grottes, des pics, le tout bleuté. C’est impressionnant cette masse glaciaire. Après 3 heures de navigation, nous sommes de retour. C'est sur pour le même prix (presque 100€ par personne), on aurait préféré une meilleur météo
La fin du parcours, en direction du Lago Grey est moins belle, le paysage est plus ordinaire et le Ripio pas très bon. A l’hôtel Lago Grey, on réserve une excursion en bateau sur le Lago Grey pour 18H. Malheureusement, au fil de la journée, le vent forcit et la pluie arrive. Ce n’est donc pas dans les meilleures conditions que l’on fait la promenade. Vaillamment, le bateau nous conduit jusqu’au front du glacier, au passage nous admirons différents icebergs qui naviguent sur le lac, montagnes de glace bleue.
Les 20 kilomètres suivants sont ponctués de nombreuses pauses photos, le décor est fantastique, les sommets de Paines se dévoilent au gré des bourrasques qui chassent les nuages, grandes murailles verticales, ou pentes enneigées. Les multiples lacs aux eaux étincelantes complètent le tableau.
On continue, direction Cerro Castillo, puis l’entrée Sarmiento du Parc, où l’on paie un droit d’entrée, 21 000pesos chiliens/pers pour 3 jours. Tout ce trajet est magnifique, petites vallées où moutons, chevaux et vaches paissent une herbe rase,, sommets enneigés en toile de fond.
Ci dessus, vue intérieur de la grotte et sur le côté, photo prise de l'intérieur de la grotte vers l'extérieur.
Après quelques kilomètres, nous faisons un arrêt à la grotte du Milodon, c’était un animal préhistorique de 4m de hauteur, qui vivait ici il y a 14 000ans. Il ne reste rien de lui, mais la grotte est une vaste cavité qui vaut le coup d’œil par sa taille et la vue que l’on a d’ici. L’animal avait bien choisi son lieu de vie !
Lorsque nous quittons le camping, nous traversons Puerto Natales avant d’arriver au rivage. Là, c’est splendide : le grand vent crée des vagues aux crêtes blanchies, une troupe de cygnes à col noir se fait chahuter dans l’eau qui est bleu outremer, et au loin se détachent des cimes enneigées.
Mercredi 2 novembre : Puerto Natales-Parc Torres del Paines ; soleil, vent, nuageux, pluie ; 185kms
Ci dessus une immense hacienda très moderne et ci dessous un autre type plus ancien.
Cette immense machine sert à bétonner les routes.
Toujours sur la route de la fin du monde!
Au Chili, ceci est un abri bus.
Mardi 1er novembre : Punta Arenas-Puerto Natales ; gris et vent (50km/h) ; 229kms
Journée de route à travers la steppe patagonne. Des moutons, des Estancias, des lagunes sont les seules distractions lors de cette route monotone. La chaussée est cimentée, cela semble une spécialité chilienne, avec des joints de dilatation qui font vibrer le véhicule.
Nous arrivons en début d’après-midi à Puerto Natales, petite ville située le long d’un golfe. Le plan est en damier, avec des rues très larges bordées de maisonnettes en bois recouvertes de tôles peintes. On y trouve un nombre élevé de magasins de matériel de randonnée, il y a des touristes de partout. Nous nous arrêtons à l’hôtel-camping Jomar2, petit établissement avec une superbe douche et du wifi. (14000pesos chiliens). Lat -51.726 Lon -72.49151
Nouvelle traversée du détroit de Magellan. Cette fois,nous quittons la Terre de Feu à Porvenir pour Punta Aréna au Chili
A 13h, tout est « mort », mais à 15h le ferry arrive, grand moment d’agitation, on achète les billets (46000 pesos chiliens, ce qui fait 70 dollars), puis on embarque (la rampe fait un creux très profond, attention aux véhicules un peu long !). A 16h on part, nous voici à nouveau sur le Détroit de Magellan, qui ici est très large, la traversée dure 2 heures. De la mer, Puntas Arenas n’a aucun charme, ville toute en longueur au pied de collines. Une fois débarqués, nous prenons la direction Nord, traversons des zones industrielles modernes, avant d’arriver, près de l’aéroport dans un parc récréatif, lieu prévu pour que les gens viennent profiter de la nature. On y trouve des coins et recoins, avec des tables et places pour le feu. On se gare face au Détroit de Magellan. Lat -52.998 Lon -70.819
Et puis voici Porvenir, petite ville avec des maisons riantes peintes de couleurs gaies, des rues droites en pente. Nous faisons des courses : d’abord du gasoil à 70 centimes d’euro le litre, des raccords et un adaptateur de prise dans la Ferrateria (on y trouve ce que l’on a chez nous dans une grande surface de bricolage, sauf qu’ici c’est un petit magasin), et un réapprovisionnement au supermercado. Lui aussi il est tout petit et vieillot mais on y trouve presque de tout, sauf de la viande. Après cela on se dirige vers le port. Ici encore, des maisons coquettes, et un bâtiment portuaire tout neuf.
Piste le long de la Baya Inutil
Des chenilles par centaines!
Lundi 31 octobre : de Onaissin à Puntas Arenas, parc Chabunco : ensoleillé, vent frais ; 116kms
Sous un beau soleil, nous quittons ce bivouac que nous avons partagé avec des Caracaras (rapace au bec rouge) et des chenilles. La route en Ripio que nous avons prise et qui se dirige sur Porvenir, est très belle. Nous roulons entre l’océan, aujourd’hui bleu roi, et les prairies parsemées de moutons. En ce printemps, les agneaux gambadent dans les prés. Les Estancias semblent plus petites que du côté argentin, mais surtout elles sont plus coquettes : murs de couleurs vives, entrées décorées. Quelques petits baraquements de pêcheurs sont sur la côte, avec une ou deux barques jaunes posées sur la grève et des cabanons en tôle. Parfois, un groupe de Guanacos traverse la route.
Nous quittons le Chili le 24 octobre après 200km pour rejoindre le sud de l'Argentine.Le découpage des pays n'est pas toujours rationnel!
Et nous voila de retour au Chili le 31octobre pour quelques jours.
Ensuite, nous prenons la route (257) direction Onaissin, toute neuve, revêtue de ciment. Nous traversons des vallées où paissent des milliers de moutons, les bâtiments d’habitation sont très proches, pimpants avec leurs murs blancs et leurs toits colorés. Ensuite, il nous reste 40 kilomètres de route en ripio (gravier), avant d’arriver à la frontière. Nous nous arrêtons à une quinzaine de kilomètres avant celle-ci, le long d’une piste secondaire, avec rien autour de nous, seulement du vent et des moutons. Lat -53.3221 Lon-68.81506
En début d’après-midi nous voici à la frontière. Aux premiers bâtiments, il n’y a rien, argentins et chiliens sont dans les mêmes locaux un peu plus loin. Là, on nous donne un papier avec 4 cases, cela veut dire qu’il faut passer à 4 guichets : passeports, véhicule côté argentin, véhicule côté chilien et produits à déclarer. Ce dernier poste est plus ennuyeux, car beaucoup d’items à cocher. Nous mettons que « si » nous avons peut-être des produits interdits, ainsi quand un peu plus tard on nous fouille le véhicule, c’est normal si la douanière trouve un produit interdit d’importation au Chili (nous, elle ne récupère que le petit bout de beurre mal emballé ; le pain, le lait UHT et le fromage industriel passent, ainsi que la planche à découper en bois).
Après une soixantaine de kilomètres, nous prenons un ferry pour traverser le Détroit de Magellan. On paie à bord (415pesos argentins) et la traversée dure environ 30 minutes. Depuis le pont battu par le vent, nous voyons arriver les côtes de la Terre de Feu, et surtout 2 dauphins de Commerson (une grande bande blanche barre leur corps) qui traversent devant l’embarcation
Lundi 24 octobre : Rio Gallegos- San Sebastian (frontière Chili Argentine) ; Ensoleillé, vent moyen et régulier,
température 20° ; 290kms
Puis nous nous dirigeons vers la frontière Argentine-Chili. Pour rejoindre le sud de l'Argentine, il est nécessaire de traverser une zone Chilienne sur 200km. Au passage, nous nous arrêtons pour admirer le Lago Azul, petit lac de cratère aux eaux turquoise.