Carte du parcours au 23/08/2019
La suite du voyage se passe sur une nouvelle page
En début d’après-midi, arrêt au Walldrug. C’est, déguisé en bâtiment « cowboy », un vaste centre commercial. A l’intérieur c’est un vrai labyrinthe de boutiques. On y trouve de tout : des vêtements du farwest (chapeaux à large bords, bottes, ceinturons, pistolets), mais aussi des souvenirs, des bijoux, des médicaments. Tout nous semble cher (un petit souvenir 15$, une chemise 50$....) et à cela il faut ajouter des taxes ! Il y a aussi des fast food, mais les odeurs dégagées ne sont pas appétissantes. Ce qui est intéressant c’est la décoration : photos anciennes, tableaux, personnages en papier mâché mis en scène.
Enfin nous rejoignons Rapid City, où nous allons au camping « Rapid City South RV Park ». Là, nous pouvons faire la lessive. C’est 45$ la nuit !
Donc nous voici dans les Badlands, royaume des canyons érodés, des terres colorées le tout dans des tons pastels. La route scénique permet de cheminer de point de vue en point de vue. On aperçoit quelques chiens de prairie (pour nous, marmottes en miniature), des moutons aux longues cornes (ressemblant à des mouflons), et seulement un vieux bison solitaire. Peut-être que nous aurions dû persévérer sur la piste en gravier de Sage Creek, mais tout vibrait dans le véhicule et nous ne sommes pas allés au bout. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois !
Vendredi 23 aout 2019 : de Murdo à Rapid City ; 264kms
Aujourd’hui, nous pouvons dire que le parcours de liaison est terminé, et que nous commençons les Grands Parcs de l’Ouest Américain. Nous reculons encore d’une heure, maintenant nous avons 8h de décalage horaire avec la France. Donc, il est 8h (au lieu de 9) lorsque nous arrivons au parc des Badlands (mauvaises terres), ainsi nommé car c’est une zone aride d’érosion intense ; d’ailleurs les thèmes abordés dans le Visitor Center sont la géologie et la Paléontologie, de nombreux fossiles ayant été découverts dans ces lieux. Avant d’accéder au parc, on achète le « Pass America the Beautiful », pour 80$. Cela semble cher, mais avec ce sésame nous pourrons entrer dans tous les parcs nationaux et dans un certain nombre d’autres parcs, ce qui à la longue sera économique.
Le véhicule ci-dessus (Motor Palace 1921) est l'ancêtre du camping-car d'aujourd'hui. Il était équipé de couchage, cuisine, table et rangement. Il a voyagé pendant 3 ans de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en traversant 32 états.
Vêtements et parures traditionnelles
Toutes les décorations murales du Corn Palace sont réalisées avec des épis de maïs (environ 500000 épis) et recouvrent chaque fois plusieurs métre carré.
Vers 14h nous voici à nouveau sur la route. Depuis ce matin, le paysage a changé, les prairies sont apparues, moins d’arbres, un horizon plus lointain. Des troupeaux qui paissent. Non, ce ne sont pas encore des bisons, mais de simples vaches noires. Après un peu plus de 100 kilomètres, 3ème arrêt de la journée au Pionner Auto Show à Murdo. Quoi, encore des autos ? Et oui, mais ici, c’est très différent de Détroit. Un collectionneur a réuni des centaines de véhicules de tous âges (entre 1905 et 1999) et de toutes marques… d’ailleurs beaucoup sont l’œuvre d’artisans qui les ont produites en quantité limitée. On en prend plein les yeux : chromes étincelants, modèles originaux. Mais s’il n’y avait que cela ! Dans plusieurs hangars sont entassés tracteurs et machines agricoles, motos (dont celle d’Elvis Presley dont ils sont très fiers), moteurs, jouets, appareils photos…. Un ancien village a même été reconstruit : école, prison, barbier, dentiste, banque, forgeron. Quand on ressort, il est 18h, et, heureusement, on nous autorise à rester cette nuit sur le parking. Parking Pionner Auto Show à Murdo.
A midi, nous sommes à Chamberlain. On s’arrête près du musée Akta Lakota, qui présente le mode de vie des indiens Lakota, qui ont une réserve ici. Un des éléments importants de leur vie était le Buffalo. Il était chassé (ils le faisaient chuter d’une falaise), dépouillé et tout était utilisé : la peau pour des vêtements et les tipis, les os pour des outils, de la vaisselle et des parures, la viande pour manger, les tendons pour lier. On peut admirer les tenues de fête, brodées, décorées de perles ainsi que des outils de chasse. Dans ce lieu, on met aussi en avant les traditions orales de ce peuple et ses croyances. Ce musée fait partie de l’ensemble St Joseph’s indian school, pensionnat qui accueille plus de 200 enfants indiens venus de différentes réserves, envoyés ici par leurs parents. On leur donne à la fois l’éducation nécessaire à la vie dans la société actuelle, et on leur transmet les bases de leur culture (d’où le musée qui a un objectif pédagogique).
Jeudi 22 aout : de Sioux falls à Murdo ; 350kms
Ce jour a été bien rempli, et varié. Ce matin, après une nuit calme, nous sommes prêts à 7h30 du matin. Dernier tour du véhicule avant de démarrer, et là, JN découvre une roue à plat. Heureusement, les Américains reprennent leurs activités de bonne heure et nous sommes en ville. Donc, il est facile de trouver un garage ouvert et une heure après, la fuite est réparée (c’était la rallonge de valve qui s’était desserrée). Enfin, on part pour de bon.
En passant, nous nous arrêtons à Mitchell. Là, on peut admirer le dernier Corn Palace qui existe. Qu’est-ce donc ? Un bâtiment érigé au début du 20ème siècle, pour encourager la production du maïs. Il y en avait dans chaque ville de cette région, mais seul celui-ci subsiste. Tous les ans, une fête du maïs s’y déroule, et pour cette occasion, il est décoré de tableaux gigantesques créés à partir d’épis de maïs de différentes couleurs, de feuillages, de chaume. C’est ce qu’on a pu admirer aujourd’hui.
Ferme d'élevage, vaches, porcs, chevaux.
Le fleuve Missouri à Sioux City sous la pluie.
Ferme céréalière, maïs ou soja.
Mercredi 21 aout ; de Independence dans l’Iowa à Sioux Falls (South Dakota) ; 520 kms
Encore une journée de route, les kilomètres défilent tranquillement : peu de circulation, un temps couvert et frais. Les villages ont des noms évocateurs : Cheyenne, Sioux city, Pocahontas…. Mais inutile de chercher les tipis, ici ce sont des champs de maïs à perte de vue. A midi, nous voici à Sioux city où nous nous arrêtons le long du Missouri. Ce fleuve qui est un affluent du Mississipi est aussi large que lui. Cette région a été explorée en 1804, par Lewis et Clarke qui cherchaient un passage vers le Pacifique. On imagine difficilement qu’il y a 200 ans à peine, cette région ne comptait que quelques tribus Amérindiennes.
L’après-midi, direction Nord, vers Sioux Falls. On roule bien, cette région semble plus dédiée à l’élevage : porcheries (qui comme chez nous se reconnaissent à l’odeur), stabulations libres hébergeant des centaines de vaches. Sur la route, nous sommes doublés par des bétaillères tractées, soit par des camions, soit par des pickups.
Ayant déjà fait plus de 500kms, nous nous arrêtons à Sioux Falls, encore une fois au Walmart (jusqu’à présent, on n’a pas encore trouvé moins cher !). Walmart, South Louis Avenue, Sioux falls.
Photos de dessus,les différentes fourrures servaient de moyen d'échange, de troc entre les peuples primitifs et les trappeurs
Promenade le long du fleuve Mississipi. En arrière plan, le Julien Dubuque Bridge
Photos de dessus, quelques symboles du fleuve Mississipi et de ses peuples originels
En début d’après-midi, un grand soleil brille, il est temps pour nous de marcher le long du fleuve. Il est déjà bien large et coule lentement, il faut dire que l’altitude n’est que de 300m et qu’il lui reste 3700 kms à parcourir ! Quelques bâtiments remarquables jalonnent la promenade : l’usine à bière de la fin du 19ème siècle, où l’on retrouve le goût de faire du beau (colonnes, tourelles, fenêtres cintrées…) et la tour pour faire les plombs pour les armes (les petits morceaux de métal chaud tombent du haut de la tour et avec l’action de la vitesse et de la tension de surface, deviennent ronds avec de chuter dans l’eau froide).
Il est encore tôt, alors nous reprenons la route pour une centaine de kilomètres à travers la campagne.
C’est à Independence, dans un camping municipal (19,50$ la nuit), que nous nous arrêtons à 17h.
Puis viennent quelques aquariums permettant de découvrir la faune présente le long du Mississipi : des poissons énormes en eau profonde jusqu’aux alligators des bayous en Louisiane. Nous passons en extérieur où on nous présente des activités en lien avec le passé de Dubuque. Dans cette ville, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, on construisait des bateaux, on récoltait aussi la glace (la surface gelée du port était découpée en blocs et ceux-ci étaient enveloppés dans de la sciure avant d’être vendus). Un drôle d’objet attire notre attention, c’est une corbeille géante (en fait de la taille d’une peau de bison). Lorsqu’un chasseur tuait un bison, on utilisait sa peau et des branches pour faire ce « panier », puis on le remplissait avec la viande de l’animal et ainsi on pouvait acheminer, par voie fluviale la viande jusqu’au village.
Mardi 20 aout : de Ottawa dans l’Illinois à Independence dans l’Iowa ; 375 kms
Ce matin, c’est mal parti : il pleut à verse et sur la I80, les camions sont toujours lancés à pleine vitesse, toujours au-dessus de ce qui est autorisé. A 9h, à Davenport, dans une semi-pénombre, nous franchissons le Mississipi. Pas question de prendre la route touristique, la Great River Road, on ne verrait rien ! donc on file sur Dubuque. C’est toujours une 2x2 voies, pourtant ce n’est pas une autoroute mais l’équivalent d’une de nos nationales. On traverse une campagne vallonnée, très arrosée. Petit à petit le ciel se dégage, et c’est avec le soleil que nous arrivons à Dubuque.
On visite le National Mississipi River Museum. On y fait référence aux peuples originels, leur style de vie (comme nous au Néolithique) et leur culture. Puis sont arrivés les premiers « traders », venant leur acheter leurs fourrures. Ce passé étant évoqué, on passe à l’aménagement des fleuves, l’objectif étant de faciliter le transport des marchandises : perçage de canaux gigantesques, écluses multiples, digues contenant les eaux. Grâce à ces travaux, un fleuve comme le Mississipi est dompté, on peut y naviguer toute l’année et il ne déborde plus.
Détente au bord du lac Michigan, Illinois
Lundi 19 aout ; de Détroit à Ottawa dans l’Illinois ; 498kms
Départ à 8h, sur la I94, en direction de l’ouest. On roule, sans difficultés. Tiens, ici, ils ont une drôle de façon de transporter les camions neufs : l’avant de celui de derrière est posé sur la sellette de celui de devant, on en voit 4 accrochés comme cela.
Au moment où l’on atteint le lac Michigan, on change d’heure… on recule encore d’une heure. Donc on arrive à Indiana Sand Dunes PN à 11h, et après avoir acquitté 12$ de droit d’entrée, on se gare face au lac. Le soleil est sorti, une grande étendue d’eau s’étend devant nous ; ce lac (le 5ème au monde) mesure 200 kms de large et 500 kms de long et est 100 fois plus grand que le lac Léman.
Après une bonne pause de 2h, nous reprenons la route, et là, c’est une heure de folie ! On se rappellera de ce passage à proximité de Chicago ! Imaginez, 4 voies, des camions lancés à toute vitesse, doublant à gauche, à droite (on ne se rabat pas sur la voie de droite, car parfois elle nous fait sortir, et les changements de file sont hasardeux). On est obligé de rouler plus vite que la vitesse autorisée, portés par le flot des véhicules. Heureusement, c’est toujours tout droit, pas de changement de file à effectuer. Enfin, après la ville de Joliet cela redevient raisonnable. Le gros morceau de Chicago est passé. La campagne réapparait. On peut dire qu’ici ce n’est pas la sècheresse, tout est verdoyant : prairies et champs de maïs ; on ne voit même pas d’arrosage. Une chaleur lourde, humide plombe l’atmosphère. Un Walmart autorisant l’Overnight est sur notre route. Nous décidons de nous y arrêter, l’étape étant assez longue comme cela.
Parking Walmart à Ottawa dans l’Illinois
Cadillac Deville 1959 coupé
De Soto 1957 fireflite hardtop
Ford Mustang
Thunderbird 1956 convertible et Chevrolet Bel Air 1956 convertible
Ford Mustang et LaSalle 1937 coupé
Ford model T 1914 touring-car
Ford model S 1908 roadster
Ford model B 1905 touring-car
Ford model A 1903 runabout
Une locomotive de 600 tonnes, le légendaire combi Westfalia de 1957 et l'avion des frères Wright
La Woods Dual-power de 1916 était déja une voiture hybride essence / électrique
La légendaire Ford T en éclaté et aussi en état de marche.
Après 3h de visite, nous avons fait le tour, et allons rapidement manger un peu, avant de continuer par la partie extérieure, Greenfield Village. On se retrouve dans une petite ville du début du 20ème siècle, avec les artisans, en costume d’époque qui présentent leur travail. Ce qui est drôle, ce sont les Ford T qui roulent dans les rues et la locomotive à vapeur qui emporte des voyageurs.
Malheureusement, on finit la visite sous la pluie. Il est temps pour nous de rejoindre le camping choisi : Wayne County Fairground Campground. Le mot fairground, veut dire foire, et lorsque l’on arrive, des chiens jappent à qui mieux mieux… c’est la foire aux chiens ! Mais cela n’impacte pas le camping qui est retiré du hall d’exposition, au milieu d’écuries et corrals (vides aujourd’hui). On a encore beaucoup de mal avec l’accent américain, on ne comprend pas trop les demandes à l’entrée, mais comme Jean-Noël apparait avec sa casquette Airforce, on a droit à une réduction de 3$.
Wayne County Fairground, à Ann Arbor près de Détroit, 28,80$ la nuit
Depuis les origines, la marque Ford a étudié les véhicules électriques, mais a toujours buté sur le manque d’autonomie dans un pays où les distances se comptent en milliers de miles.
Une section est réservée aux véhicules de loisir, on y trouve le combi Volkswagen aménagé par Westfalia, et les caravanes en acier en forme de cigare.
Dans la section dédiée aux trains, on admire un joli ensemble dont les wagons ont des airs de diligence, mais on reste surtout ébahis devant une monstrueuse locomotive à vapeur, de 600 tonnes ; on imagine le raffut qu’elle devait faire au démarrage ! Trop énergivore, elle a été arrêtée après 15 années de service.
Puis voici les avions. Le plus remarquable, est la réplique de l’avion des frères Whright, les premiers à avoir volés. Quel courage (ou inconscience) pour se lancer, à plat ventre au milieu de cet engin fait de baguettes et toiles ! On zappe la salle consacrée à Star Treck (qui a pourtant toutes les faveurs du public qui s’y presse !).
On termine notre tour par les machines agricoles, impressionnés par la taille de certains engins, en reconnaissant d’autres qui ont traversé l’Atlantique. Pour finir, il y a l’exposition sur les moyens de chauffage, et une salle de mathématiques avec des exhibitions fort intéressantes. Celle qui nous a le plus bluffé, est celle qui présente des formes géométriques trempées dans le savon à bulles…. Cela forme des constructions éphémères aux lignes très travaillées.
Dimanche 18 aout : de Covered Wagon camp (N de Toledo) à Detroit, The Henry Ford Museum ; 126 kms
Après une nuit plutôt chaude (mais nous avons pu dormir fenêtres ouvertes), nous prenons la direction de Détroit à 8h, pour arriver à l’ouverture du Musée Henry Ford. Objectif atteint, nous sommes garés à 9h20 sur le parking, avec toute latitude pour choisir notre place (important quand on a un véhicule de + de 7m de long). Une bonne surprise nous attend à l’accueil, aujourd’hui le musée est gratuit !
On commence par les limousines des présidents, celles que l’on a tous vu à la télévision. Puis on chemine, de voiture en voiture, certaines aux courbes qui font rêver, d’autres aux noms mythiques. Un modèle de Ford T, la légendaire, est même éclaté afin que l’on voit les différentes composantes de l’habitacle. Certaines voitures étrangères sont présentes, elles ont toutes eu une importance pour l’évolution de la marque, en effet les Américains ont toujours adopté les voitures qui leur paraissaient mieux adaptées à leurs besoins, et Ford étudiait ces raisons pour améliorer ses véhicules. Aucune voiture française n’était présente dans ce musée.
Vue de la ville de Cleveland
Samedi 17 aout ; de Lake Erié State Park (près de Duncrick) à Covered Wagon camp (N de Toledo) ; 455 kms
Toute la journée on roule sur des Highways. Le vent souffle ce matin, et avec notre profil en boite à bottes (encore plus large qu’une boite à chaussures), on offre une prise au vent énorme. Le pire c’est quand les camions (jusqu’à 42 roues !) nous doublent. On file entre des rideaux d’arbres, puis les champs de sojas et maïs apparaissent avec ces granges typiques peintes en rouge. Seule la ville de Cleveland coupe la monotonie : ensemble urbain élégant s’élevant vers le ciel. S’arrêter pour une pause est problématique, ici pas d’aire de repos, et les stations services sont très espacées… du coup, on roule 4 h sans s’arrêter !
Avant la fin d’après-midi, il nous faut trouver un lieu d’arrêt. J’avais repéré sur un site nommé « Free Campsite », un lieu tranquille, près d’un cours d’eau. Pas de chance, au moment où on y arrive, des trombes d’eau s’abattent sur nous, la route est inondée et la rivière très haute ! Vue sa localisation, on n’y reste pas. On trouve enfin (après de nombreux zooms sur la carte OSMand), un camping. C’est plutôt vieillot et fréquenté par d’énormes Trailers (caravanes semi-portées) tirées par des pickups énormes ; c’est simple quand ils roulent ils font le même bruit qu’un engin de chantier ! Ce soir, après la route, l'air ambiant est moite et nous utilisons la ventilation pour rafraichir le véhicule. En effet, la différence entre notre véhicule en France et celui-ci c'est que les fenêtres sont toutes coulissantes et non à projection ce qui rend l'entrée d’air beaucoup plus faible, alors bienvenue la climatisation.
Nuit : Covered Wagon Camp, Ottawa lake, 36$ la nuit
Passage à la Dump Station, vidange et remplissage
Quelques maisons le long de la route
Enfin, on s’arrête au Lake Erié State Park, où l’on peut passer la nuit dans un environnement verdoyant (immenses pelouses, arbres majestueux), avec des campeurs souriants. On paie 32$, on peut faire le plein d’eau et vider les eaux usées. Seul bémol, on aperçoit à peine le lac Erié. On peut quand même se rendre compte de sa grandeur… on ne voit pas l’autre rive.
Vendredi 16 aout : de Niagara Falls (Canada) à Lake Erié State Park (USA) ; 115 kms
Nous voici à 8h45 au poste frontière, pas d’attente à ces heures-ci pour y accéder. Là, le policier de service nous envoie dans un bâtiment. Nous attendons que l’on nous appelle (une vingtaine de minutes) puis nous voici devant un officier de l’immigration. N’ayant fait aucune formalité avant de venir, nous remplissons un imprimé vert (rédigé en français), on nous pose quelques questions sur notre voyage (on avait préparé notre entrée, on avait une carte de notre trajet et le roadbook), nos dates de départ (on avait nos billets de retour), nos voyages précédents et en particulier si nous étions allés en Iran, Irak, Soudan, Corée du nord, Yemen, Syrie, Libye,Somalie, puis la personne prend nos empreintes et une photo, agrafe la feuille verte contenant notre admission dans le passeport (feuille que l’on devra rendre aux douaniers canadiens en sortant), nous demande de payer 6$ chacun et c’est tout ! Pas de fouille.
Et voilà, à nous l’Amérique ! On se retrouve sur une autoroute, on passe un pont qui semble payant (mais encore une fois des portiques et pas de guichet), et ensuite on longe, sans le voir, le lac Erié. Premier arrêt au Walmart, pour refaire le plein de produits frais. Cela prend beaucoup de temps, car on lit soigneusement les étiquettes, essayant de trouver des produits le plus naturel possible… c’est pas gagné ! Ensuite, coup de chance, pour faire le plein de carburant, on s’arrête en pays Senequa, où on paye 2,28$.... le galon (1 galon=3,78l), c'est-à-dire tout convertit, 0,54€ le litre ! ……Alors, même si le RV consomme le double de notre véhicule, c’est pas cher !