La suite du voyage se passe sur une nouvelle page
Grand Prismatic
Grand Canyon de Yellowstone
En début d’après-midi, malgré l’orage qui est revenu, nous reprenons la route. C’est monotone ; on se croirait en Scandinavie, avec tous ces résineux. Il nous reste à explorer la zone du Grand Prismatic ; on s’en fait une joie, on a tellement vu de belles photos ! Quand on y arrive, il y a un monde fou, mais heureusement, le soleil ressort. Nous nous engageons sur les passerelles (ai-je dit qu’ici, tout ce qui est à voir est bordé de passerelles ?). Mais hélas, les bassins sont recouverts de vapeur. Par instants, le vent déchire le nuage, on entraperçoit les couleurs : bleu ciel pour l’Excelsior Geyser, Arc-en-ciel pour le Grand Prismatic (qui est la plus grande source d’eau chaude du monde). Tout ceci est très fugace et loin des clichés bien connus ! Heureusement, on peut admirer, aux alentours, l’eau qui ruisselle et a de belles couleurs jaunes et orangées dues à des bactéries.
La pluie revient, nous reprenons la direction de Norris, où nous retournons au camping.
Vendredi 30 aout ; Yellowstone : Grand Canyon de Yellowstone et Grand Prismatic; 139 kms
Ce matin, il fait moins frais que hier (6°), mais le temps est nuageux. Nous allons explorer la zone du Grand Canyon de Yellowstone. Nous prenons la Rim Sud et allons jusqu’au dernier parking : Artist Point. Ce nom est donné, car de là, on a une vue plongeante sur le canyon et ses multiples couleurs. La Yellowstone River a creusé son lit dans des roches colorées, on dirait une palette de peintre. Pour profiter un peu plus de cette vue, on poursuit sur un sentier, en direction du Point Sublime. En revenant, nous admirons Lower Fall, qui déverse son eau avec puissance, puis Upper Falls, un peu moins haute.
Nous continuons sur Mamooth (Nord Ouest). Dans cette zone, l’activité volcanique prend une autre forme : ce sont des vasques de calcite qui forment une colline. Certaines sont « mortes », d’autres sont encore en formation. L’eau qui y coule forme des vasques, des stalactites, et les bactéries qui s’y développent mettent un peu de couleur. On en prend plein les yeux !
Puis, c’est la route vers le Sud, direction le campground de Norris. On a un emplacement (on a réservé ce matin), encore dans la forêt. C’est un peu compliqué de s’y caler : la pente est rude et il nous faut « échafauder » pour rattraper le niveau.
Yellowstone, Norris campground (sans eau ni électricité), 20$ la nuit
Nous continuons plein Nord, vers Lamar Valley (zone Nord Est du parc). Le paysage devient plus montagneux, prend des airs d’alpage, les pins sont moins nombreux. Vers Calcite Springs, la Yellowstone passe dans un canyon, les parois, taillées dans le matériau volcanique laissent apparaitre des colonnes basaltiques. Enfin, la Lamar Valley s’ouvre devant nous. Les pêcheurs sont nombreux le long de l’eau. Soudain, Ils apparaissent. Qui ? mais les bisons bien surs ! Un, puis un autre, puis un troupeau. Les mâles se battent, ils se roulent dans la terre soulevant beaucoup de poussière, et poussent des mugissements rauques. Dans cette vallée, nous apercevrons 3 autres gros troupeaux. Dans la journée, nous verrons aussi 3 Elks et quelques antilopes.
Jeudi 29 aout ; Yellowstone : Lamar Valley, Mamooth hot springs ; 216 kms
Ce matin , il fait très frais, 3° à l’extérieur (12° à l’intérieur). Nous prenons la route dans la fraicheur matinale. La Yellowstone River est couverte de brume. Soudain, devant nous de grands panaches de vapeur s’élèvent : c’est la zone de Mud Vulcano. Ici, l’eau bouillonne. D’une sorte de grotte, sort un grand bruit, accompagné de vapeurs : c’est la gorge du Dragon ! Lorsque nous arrivons à Canyon Village, nous avons un peu de réseau de téléphonie (on en profite pour mettre à jour le site), et oui, dans ce parc, hormis ce lieu, pas de téléphone ni d’internet.
Lorsque nous arrivons à Upper Basin, c’est l’heure où le geyser Old Faithful entre en action et nous voyons la colonne ‘eau s’élever dans le ciel à plusieurs reprises. Puis il s’arrête, reprend de la vigueur… prochaine éruption une vingtaine de minutes plus tard. En attendant, on emprunte les passerelles en bois qui nous conduisent à de petits geysers balbutiants, à d’autres qui font jaillir de l’eau ou de la vapeur alternativement, à des trous bouillonnants, certains aux eaux cristallines, d’autres aux couleurs chatoyantes. Après 2h de marche, nous reprenons le véhicule et retournons au camping. Sur notre route, nous croisons quelques Elk en train de brouter. Dans le camping, nous devons ne rien laisser dehors, ni poubelle, ni eau, ni nourriture, à cause des animaux sauvages. Tout est très calme, les emplacements sont disséminés dans la forêt.
Yellowstone, Bridge Bay,  28,92$ la nuit (un emplacement et des toilettes communes)
Mercredi 28 aout 2019 ; Yellowstone, Old Faithful, Bridge Bay ; 222 kms
C’est à onze heures ce matin que nous prenons la route. Tous les pleins sont faits et le frigo regorge de nourriture, nous sommes prêts pour le parc de Yellowstone. La route jusqu’au parc est belle et bordée de petits campings appartenant au service des forêts. L’entrée dans le parc se fait facilement, il faut simplement présenter une pièce d’identité avec le Pass America the Beautiful. A côté du guichet, sont affichés les campings disponibles, 2 sont fermés et 2 sont déjà pleins. Nous décidons d’aller nous inscrire au premier sur notre route, afin de coucher dans le parc. Ensuite, la route est décevante, elle traverse des forêts saccagées (incendies, tempêtes, maladies ?, on ne sait pas). Puis apparaissent en même temps le lac et des travaux routiers. A 13h, nous sommes au camping de Bridge Bay, et nous pouvons avoir un emplacement. Nous allons le voir, puis reprenons la route, en direction de Old Faithful, c’est à 50kms de là.
Orignal et Antilope d'Amérique
Big Horn canyon
Rodéo nocturne de Cody
Mais la journée n’est pas terminée : à 19 h, nous nous dirigeons vers le Rodeo Nite (21$par personne). Cette enceinte se trouve à la sortie de la ville de Cody, le spectacle a lieu tous les soirs en juillet et aout… Bien installés sur les gradins, nous allons assister à un rodéo. Il y a d’abord la cérémonie d’ouverture, surprenante pour nous : défilé au galop des bannières des sponsors (normal), puis prière, enfin hymne patriotique avec passage du drapeau au triple galop. Enfin, voici le spectacle : entrée des cowboys essayant de tenir le plus longtemps possible sur un cheval non dressé, capture de veaux au lasso par un cavalier, puis par 2 cavaliers, enfin tenir le plus longtemps sur un énorme taureau furieux. Tous ces exercices montrent la maitrise du cheval par ces cavaliers intrépides. On sent aussi que c’est très important pour les familles de la région, il n’y a pas que des cavaliers émérites, mais certains débutants font ici leurs premières armes. Voilà, cette journée s’achève, les chevaux regagnent leurs ranchs dans leurs bétaillères tirées par les pickups et nous, nous retournons au camping.
Arrivés à Cody à 12h, nous choisissons de visiter le Buffalo Bill Center (entrée 20$/personne). Dans cet espace, on visite 4 musées.
Le premier, dédié à Buffalo Bill (de son vrai nom W F Cody), nous apprend tout de sa vie. De ses exploits pour le Pony Express au spectacle vivant qu’il a monté et qu’il a présenté dans de nombreux pays. Il tenait son surnom des nombreux bisons qu’il avait abattu au moment de la construction de la Rail Road . On apprend que, hormis ces faits bien connus, il était un entrepreneur touche à tout : fondation de la ville de Cody, investissements dans le pétrole…
Le deuxième musée nous projette dans la vie sauvage. Mises en scène, avec des animaux empaillés, véritables œuvres de taxidermistes, qui présentent tous les animaux que nous pourrons rencontrer à Yellowstone. Mais aussi, présentation des forêts et de leur gestion, de la géologie particulière de la région….
Un 3ème musée est dédié aux armes à feu : impressionnant ! Des dizaines de mètres de vitrines présentant carabines, fusils, pistolets, plus toutes les armes rangées dans les tiroirs. Il y en a tellement que nous ne savons où poser les yeux.
Nous arrivons au 4ème musée dédié aux indiens des plaines. Ici, un campement grandeur nature est représenté. On peut y voir un tipi en peau de bison décorée (objet datant de 1850 et très rare). On est surpris par sa taille, on ne voyait pas cela aussi grand ! On apprend aussi que ces peuples utilisaient les chiens pour tirer leurs travois (sortes de traineaux sur lesquels ils posaient leurs effets), avant l’apparition des chevaux (ces animaux ont été introduits en Amérique du Nord à la fin du 17ème siècle par les espagnols, certains sont retournés à l’état sauvage, les indiens les ont utilisés à partir du 19ème siècle). Enfin, une salle montre des images de powpow, rassemblements tribaux, c’est très coloré et très rythmé.
Après 4h dans ce musée, nous sommes enchantés mais épuisés (tout lire en anglais nous demande une concentration maximum). Nous allons passer un moment au camping proche, le Ponderosa. On ne le recommande pas, presque 50$ la nuit, des emplacements serrés.
Encore quelques kilomètres sur ces hautes terres et la descente s’amorce. De grandes pancartes annoncent des pentes à 10% sur de nombreux miles. Donc, JN jongle avec les vitesses de la boite automatique, utilisant très souvent la plus basse afin de ménager les freins. Au fur et à mesure que l’on avance, un paysage grandiose s’ouvre devant nous : on domine le vaste bassin traversé par la Big Horn River. Arrivés au niveau de cette rivière, qui serpente nonchalamment, nous bifurquons sur Big Horn canyon. La végétation a changé, ici c’est le royaume des genévriers. D’un Overlook (point de vue aménagé), on découvre un beau canyon creusé par la Big Horn.
Nous reprenons la route, direction Cody. Après toutes ces merveilles, la plaine semble fade, avec ses villes sans « consistance », ses petites fermes mal entretenues. Dans une station service, nous faisons le plein de gaz. C’est simple, on repère une station avec une citerne de gaz, on branche un pistolet et le plein s’effectue. Pas de bouteilles  17l de gaz pour 14$.
Mardi 27 aout : Bighorn National Forest (Wyoming) et Cody; 237kms
Réveil vraiment frais, il fait 4° dehors ! Vite un peu de chauffage, petit déjeuner et en route. Le long de cette route, la 14A, les paysages sont extraordinaires dans ce petit matin : forêts de pins, alpages, arbustes rougeoyants. Soudain, Jean-Noël s’arrête : il a vu quelque chose de différent. C’est une femelle Pronghorn (antilope d’Amérique), sorte de biche, avec ses deux petits. Puis plus loin, autre arrêt. Les 3 animaux sont plus gros : ce sont des Moose (orignal). Ils paissent, majestueux avec leurs grands bois en forme de palette.
Puis les montagnes apparaissent au loin. On bifurque vers elles à Sheridan, et à partir de là, on escalade la montagne. Autour de nous, des résineux de plus en plus nombreux ; c’est normal, nous sommes dans la Bighorn National Forest. La route s’élève assez rapidement, et nous, nous avançons tranquillement à 50kms/h… il faut que l’on hisse notre carapace ! On atteint un col à 2580m d’altitude, et quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons dans un camping de la National Forest, le Bear Lodge Resort. Là, on peut passer la nuit, au milieu de la forêt, des affiches signalent la présence d’ours ; en verrons-nous ? En tous cas, la nuit sera fraîche, à 18h, la température a déjà chuté à 12°.
Bear Lodge Resort, 13,25$ la nuit avec électricité.
Lundi 26 aout : de Devil’s Tower à Burgess jonction, dans Bighorn National Forest (Wyoming) ; 340kms
Aujourd’hui, nous roulons, toujours plus à l’Ouest. Les terres traversées sont vallonnées, arides, aucun arbre à l’horizon, de temps en temps, on aperçoit quelques puits de pétrole.
Rue de Deadwood
Paysage du Wyoming
Paysage des Black Hills
Au pied de la Devil's Tower
La Devil's Tower vue de loin
Camping Belle Fourche dans le parc National avec vue sur la Devil's Tower
Parade de plus de 200 automobiles dans les rues de Deadwood
Enfin apparait la Devil’s Tower, surplombant le paysage du haut de ses 274m. De près, elle est impressionnante. Cette formation rocheuse est une ancienne cheminée volcanique. Tout ce qui était autour s’est érodé au fil du temps et il ne reste que cette « dent », juxtaposition de colonnes basaltiques qui montent droit vers le ciel. On accède au pied de cette montagne avec le Pass « América the Beautiful ». Nous passerons la nuit au pied de cette formation, dans un camping du parc National. Ici, c’est simple, personne à l’entrée. On regarde si une place inoccupée nous convient, on s’y installe et on va mettre notre paiement (20$) dans une boîte à l’entrée. Plus tard, un ranger vient contrôler. Ce camp est simple, des wc, mais pas de douche ni d’électricité, cependant le cadre est magnifique.
Lorsqu’elles sont toutes parties, nous prenons la direction du centre ville. Bon, je n’avais pas bien préparé mon coup, les exhibitions de cowboys dans les rues n’ont lieu que l’après-midi. Nous ne resterons pas jusque-là, les rues sont remplies de voitures de la parade et les exhibitions n’auront probablement pas lieu aujourd’hui. De plus, l’ambiance nous semble trop factice il n’y a que des Fastfood, des marchands de vêtements et des bars, le tout dans des bâtiments modernes déguisés style western.
Nous retrouvons une Highway à 2X2 voies, qui nous conduit au Wyoming. Tout de suite les paysages changent : les escarpements ont des couleurs orangées, les prairies s’étendent à perte de vue, les ranchs apparaissent (groupes de bâtiments, avec de jolies barrières blanches, et à l’entrée, le portique indiquant le nom du ranch). Les boules de foin s’alignent : l’herbe est serrée, les boules sont nombreuses.
Dimanche 25 aout : Deadwood, Devil’s tower ; 210kms
Nous continuons notre trajet à travers les Black Hills, toujours ces paysages vallonnés avec des pins au feuillage sombre et des chalets en bois, nichés dans la végétation.  Lorsque nous arrivons à Deadwood, le changement est brutal : il y a du monde de partout le long de la route on se croirait au tour de France. Tous les parkings sont pleins ! Nous trouvons enfin à nous garer à plus d’un kilomètre de la ville historique et quelle n’est pas notre surprise, nous tombons sur un rassemblement de vieilles carrosseries ! Nous nous régalons : ces modèles, allant de la Ford A à la Coccinelle, sont pour la plupart bichonnés. Peu sont d’origine, beaucoup sont customisés. Ici, des toutes petites roues à l’avant et d’énormes à l’arrière, là, un capot découpé pour laisser passer des éléments du moteur.
Le Grazy Horse Mémorial en cours de réalisation. La petite photo du bas en médaillon représente la réalisation espérée.
Avec les bisons au coeur du Custer State Parc. Photo du dessous, embouteillage sur la route du parc!
Le mont Rushmore et ses 4 présidents
Comme nous passons devant le Crazy Horse mémorial, nous décidons de nous y arrêter. C’est tout le contraire du Mont Rushmore : on devrait voir un fier indien (Crazy Horse à cheval) sortir de la pierre. Pour l’instant, seul son visage est nettement sculpté (27m de haut). Ce monument, commencé en 1948 est loin d’être achevé (le sera-t-il un jour ?). Deuxième différence, ici tout est payant (24$ l’entrée), et on est très loin de la sculpture (pour s’en approcher, il faut encore payer !). Dans les bâtiments d’accueil, on trouve un musée parlant de la culture indienne. Pour cette nuit, nous dormons au Heritage campground (qui doit faire partie du mémorial) et est d’un prix correct (24$ la nuit). La vue est magnifique, et nous sommes à 1800m d’altitude.
Notre deuxième objectif de la journée est le Custer State Parc, au cœur des Black Ills. Avec le camping-car, nous n’empruntons pas la Iron Mountain Road,  notre gabarit étant un peu trop près des dimensions maximales des tunnels. Mais la route 40 qui rejoint Hermosa est aussi très belle, traversant une région qui alterne forêts de pins, prairies, chalets. Arrivés au Custer State Parc, nous devons acquitter 20$ de droit d’entrée (et oui, ce n’est pas un National Park !). Nous empruntons la Widlife Loop Road, qui escalade les collines à travers des prairies aux longues herbes dures. Sur notre passage, nous croisons enfin un troupeau de bison. A ces heures-ci ils ruminent. On les admire un moment, puis continuons notre route.
Samedi 24 aout : le Mont Rushmore, Custer State Park et Crazy Horse mémorial ; 140 kms
Ce matin, nous prenons la direction du Mont Rushmore. Un vent frais balaie les nuages et c’est sous un beau ciel bleu que nous découvrons les Présidents. Le lieu est très bien aménagé, tout est clair. Dès l’entrée on nous donne un plan du site. Seul le parking est payant (et encore, seulement 5$ car nous avons plus de 62 ans).
Les 4 présidents (Washington, Jefferson, Roosevelt et Lincoln) dominent le site, mais de loin, on ne dirait pas que les sculptures mesurent 18 mètres de haut.  On approche, au plus près, au pied du pierrier. On peut ainsi voir les visages de dessous. Le chantier a duré de 1927 à 1941 et ces présidents ont été choisis par Borglum (le sculpteur) pour leur importance dans la construction de la nation.
Accès aux pages
aaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaa
USA
aaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaa
Infos pratiques 
Voyage en cours 
Carnet de route 
Vehicule 
Autres voyages 
Accueil