Carte du parcours au 08/10/2019
La suite du voyage se passe sur une nouvelle page
Etudes et tests sur l'énergie solaire
Biosphère 2 avec une reproduction miniature de l'écosystème de la terre
Randonnée dans le Catalina Park
Phrynosoma Cornutum, lézard appelé aussi Crapaud Cornu
Puis l’on s’enfonce dans les entrailles de la bulle, découvrant toute la technologie nécessaire pour recréer ces milieux. La salle la plus mystérieuse a une coupole qui peut monter ou descendre, reliée aux murs par une membrane à la forme d’un immense pneu. Cela servait de chambre de décompression, quand l’air échauffé faisait monter la pression. La machinerie est impressionnante et la consommation d’énergie aussi, par contre, nous sommes sortis d’ici sur notre faim, d’une part parce que cette visite exclusivement en Américain parlé était difficilement compréhensible (pas la moindre plaquette en Français) et d’autre part parce que cette visite s’attardait surtout sur le projet actuel. Nous, on aurait aimé connaitre le déroulement des 2 ans passés dans cette bulle par les bionautes mais ici on aime surtout parler de ce qui marche ! Si vous voulez en savoir plus, faites comme nous allez voir sur Wikipedia.
Ensuite nous retournons au même camping, profiter de la douceur de la soirée.
Catalina State Parc campground, 30$la nuit (entrée dans le parc incluse), électricité, sanitaires, wifi. Dump station
Ensuite direction Biosphère2 (au NEst de Tucson, au Sud de la ville de Oracle). Ce projet de renommée international, initié à la fin des années 80, avait comme objectif de reproduire un écosystème écologique artificiel clos, similaire à la Terre (celle-ci étant Biosphère 1). Le but étant de recréer un tel écosystème sur Mars. Par 2 fois, des bionautes ont tenté l’expérience ; la première mission a duré 2 ans (1991-1992) et la deuxième seulement 6 mois (en 1994). Ils devaient vivre en vase clos, se nourrissant seulement de ce qui était dans « la bulle », légumes, fruits qui poussaient et animaux élevés, et ne respirant que le contenu de la bulle, l’air devant se régénérer automatiquement à partir de des plantes à l’intérieur et du soleil à l’extérieur. Ce projet ayant rencontré des difficultés techniques et humaines et n’ayant pas réussi les objectifsprévus, il a été abandonné et aujourd’hui les constructions servent à l’université d’Arizona pour des expériences sur le climat et les nouvelles énergies. On peut visiter ces bâtiments : la serre gigantesque reproduisant la forêt humide, la zone « océan » avec son plan d’eau et ses machineries à vagues, la zone « déserts » avec ses plantes venant d’horizons différents (Australie, Amérique du Sud….) et ayant des besoins spécifiques.
Mardi 8 octobre ; Biosphère 2-Catalina ;
Encore une belle journée, sous le ciel bleu de l’Arizona. Ce matin, pendant qu’il fait encore frais, nous partons sur une petite boucle dans ce park de Catalina. Nous avons pu admirer de magnifiques cactus Saguaro, nous avons évité les épines de tous les autres qui poussent comme de la mauvaise herbe. Sur ce sentier, nous avons rencontré un oiseau style Picvert qui picorait dans les énormes chandeliers, et une sorte de lézard, véritable dinosaure miniature avec son corps massif et sa collerette autour du cou.
Cactées de l'Arboretum Boyce Thomson
Cactées de l'Arboretum Boyce Thomson
Cactées de l'Arboretum Boyce Thomson
Puis nous continuons vers le Sud. Le dépaysement est au rendez-vous : imaginez, une grande route, avec de chaque côté des prairies en jachère, sauf qu’ici, ce ne sont pas des chardons et des ronces qui poussent, ce sont des grands cactus Seguros et des plus fins buissonnants. Les montagnes apparaissent au loin, nous arrivons à proximité de Tucson, au Catalina State Park, où nous trouvons un beau camping, grands emplacements, ombre, électricité, sanitaires impeccables. On peut faire fonctionner la clim pour rafraichir l’habitacle.
Catalina State Parc campground, 30$la nuit (entrée dans le parc incluse), électricité, sanitaires, wifi. Dump station
Sur notre route, après Superior, se trouve l’Arboretum Boyce Thomson. Ce jardin, créé à la fin du 19ème siècle par un magnat des mines est consacré aux plantes du désert. On y trouve des arbres de zones sèches (palmiers, eucalyptus…), mais aussi des Succulentes, des Cactées, de Agaves. Nous ne savions pas que chaque espèce a de nombreuses sous espèces. Certaines sont fleuries, d’autres ont des fruits. Une partie est consacrée aux plantes qui guérissent, plantes utilisées par les indiens vivant dans ces régions.
Dans cette région aride, la température grimpe rapidement, passé 13h, cela devient intenable, il faut se mettre à l’ombre. Aujourd’hui, nous sommes passés de 13° au réveil, à 41° à 13h. on voulait de la chaleur, en voilà !
Lundi 7 octobre ; du lac Roosevelt au Catalina State Parc (Nord-Est de Tucson) ; 233kms
Ce matin, la route traverse une région au relief tourmenté. Le feu est passé par là, noircissant les troncs, tuant les feuilles, mais comme la pluie est arrivée juste derrière, un léger tapis vert apparait. Nous ne pouvons emprunter l’Apache Trail, en direction de Phoenix, justement à cause de ces conditions climatiques. Après quelques dizaines de kilomètres, nous arrivons à Globe. Cette région est une vaste mine à ciel ouvert… du cuivre et de nombreuses pierres précieuses.
Divers paysages le long de notre route aujourd'hui.
Dimanche 6 octobre : de Petrified Forest au lac Roosevelt ; 299kms
Aujourd’hui, après l’émerveillement de hier, les yeux se reposent. C’est une journée de transition, avec au programme de la route et farniente au bord du lac Roosevelt.
Ce matin, nous sommes partis vers le Sud Ouest, par des petites routes (l’équivalent d’une Nationale chez nous), la circulation était minime, et tout le monde roulait à plus de 100kms/h, même les camions. Autant dire que le trajet a été rapide. Nous avons découvert que le centre de l’Arizona est montagneux, montagnes couvertes de pins, et domaine des quads. A midi, nous sommes arrivés au lac Roosevelt, créé par un barrage. En surplombant ses rives, nous voyons une zone récréative, occupée par des centaines de RV (caravanes, trailers et camping-cars), pas très bien rangés, cela semble libre. En y pénétrant, c’est indiqué qu’il faut être muni d’un pass, qui ne s’achète pas sur place (trop simple !). Nous voici partis à la recherche du précieux Sesame (8$). Nous trouvons à l’acheter auprès d’une machine qui nous le facture 12$. C’est donc sur les bords de ce lac que nous passons l’après-midi, au calme, avec une jolie vue. Le soir, il faut faire attention, il fait nuit à 18h30.
Petrified Forest National Park, troncs d'arbres fossilisés en cristal
Petrified Forest National Park, troncs d'arbres fossilisés
Petrified Forest National Park, buttes colorées, pétroglyphes et arbres fossilisés
Petrified Forest National Park
Un dernier arrêt au musée nous apprend que dans cette région, on récolte de nombreux fossiles de dinosaures primitifs (c'est-à-dire ceux qui existaient avant ceux que l’on connait : tyrannosaures, diplodocus….). Encore un parc passionnant ! Pour finir la journée, nous nous arrêtons près de l’entrée Sud, au Crystal Forest campground : des emplacements sont aménagés, c’est gratuit et pour baliser le chemin, des troncs d’arbre fossilisés sont plantés. Pas d’eau, pas de wc et pas de réseau téléphonique.
Petrified Forest PN Crystal Forest campground 34.79269°N 109.89053°W (aujourd’hui, 13° au lever, 30° à midi)
On descend dans un canyon, le sentier sinue entre des collines érodées aux couleurs multiples : beiges, roses, violine, ocre. Et, là au milieu, tombés au gré des caprices de l’eau et du vent, des morceaux de bois fossilisés. Leur nombre nous impressionne. Mais on n’a pas tout vu, à l’arrêt suivant, c’est un tronc d’arbre géant fossilisé qui forme un pont. Et cela continue : à Crystal Forest, voici encore des milliers de tronçons de bois (on dirait qu’ils ont été coupés à la tronçonneuse, c’est tout simplement dû au fait que quand ils tombent, ils se cassent comme une craie). Pourquoi Crystal Forest ? Tout simplement parce que ces arbres sont tellement vieux (tombés au Triassic, avant le Jurassic, à l’époque où les continents étaient tous réunis et formaient la Pangée), qu’ils se sont complètement cristallisés. D’ailleurs, les intérieurs des troncs ont des couleurs absolument extraordinaires dues aux oxydes qui les ont traversés : rouge ou jaune pour le Fer, noir ou gris pour le Manganèse, blanc pour le quartz pur.
Donc, on pénètre dans ce parc par le Nord (nous conseillons dans ce sens, les découvertes étant de plus en plus belles). Les premiers arrêts permettent d’avoir une vue plongeante sur ce que l’on nomme Painted Desert, paysages aux buttes colorées. Encore une fois, les strates géologiques sont nettement définies et les couleurs variées. Puis nous commençons la deuxième partie du parc. Premier arrêt pour voir Newspaper Rock : encore des tableaux noirs sur lesquels sont gravés des centaines de pétroglyphes. A l’arrêt suivant, c’est là que commencent les choses sérieuses.
Samedi 5 octobre : Painted Desert et Petrified Forest ; 158 kms
Surprise ce matin au lever du jour, 7 pélicans nagent sur le plan d’eau. On ne savait pas qu’ils pouvaient être si loin à l’intérieur des terres.
Après une centaine de kilomètres de voie rapide qui traverse les grandes plaines d’élevage et les territoires indiens, nous voici à l’entrée de Pétrified Forest NP. Ce parc a été pour nous une très belle surprise : à chaque arrêt (et il y en a plus d’une douzaine sur le trajet), c’est une nouvelle découverte, c’est un peu comme Noël avant l’heure.
Camping au bord du lac, une oasis au milieu des plaines asséchées!
Quelques photos explicatives, photos issues du musée Meteor Crater
Fond du cratère de 1250m de diamétre, hauteur de 175m
Inpact et explosion où 300 millions de tonnes de rochers ont été déplacées
Météorite de 30 m de diamètre à une vitesse de 70000km/h
On ne s’attarde pas au bord du cratère, un vent violent souffle. A l’intérieur du musée, on apprend de nombreuses choses sur les météorites, sous forme de panneaux, films et activités interactives. On peut en toucher un morceau, vérifier sa force magnétique. Au milieu de toutes ces explications scientifiques, 2 faits sont bien réels : le morceau de météorite de 3kgs tombé sur une maison vers 1960 et qui a traversé toit et plafond avant d’arriver dans le salon de personnes (aux US) et la météorite tombée en Russie en 2003 et qui 3 secondes après que sa trainée ait été vue, a, par la violence du souffle de son impact, pulvérisé toutes les vitres de la ville proche, démoli des maisons et blessé des personnes.
Nous faisons encore quelques kilomètres, et nous nous arrêtons à Winslow, sur les bords du Cleark réservoir, au McHood Park campsite, charmant endroit avec des emplacements aménagés et entièrement gratuit. Encore une belle trouvaille ! (34.97194°N 110.64215°W°
Vendredi 4 octobre : de Sedona à Winslow, en passant par Meteor Crater (Arizona) ; 198kms
Aujourd’hui, au programme, d’abord réalisation des opérations techniques (eau, gaz, essence, Dump station). Pour ne rien arranger, il nous faut aller à 3 endroits différents dans Flagstaff pour effectuer ces opérations. Ensuite, nous reprenons la direction de l’Est, jusqu’à Meteor Crater. Des tours d’observation, nous pouvons voir l’étendue du cratère, mais comme au Grand Canyon, on perd nos repères, on ne se rend pas compte de sa grandeur. Il nous faut lire qu’il fait la taille de 20 terrains de foot, et il nous faut voir, au télescope, des silhouettes d’êtres humains en son centre pour nous dire « ah, oui, c’est drôlement grand ! ». Pendant longtemps, on a cru que ce cratère était d’origine volcanique, mais avec acharnement, Daniel Moreau Barringer a œuvré pour prouver que c’était une météorite, aidé en cela par les débris de météorites trouvés alentours. Petit à petit, observation après observation, expériences après expériences, sa théorie fut acceptée. Au fond du cratère, on n’a jamais retrouvé l’énorme météorite (on pense 25 à 30m de diamètre), la violence de l’impact l’aurait faite voler en éclats.
Le long de la Looproad Red Rock
Dans le Red Rock State Park
Puis on suit la Looproad Red Rock. Elle serpente dans la nature, ici et là sont construites de superbes villas : Sedona est vraiment une ville chic ! Près de la chapelle de Holly Cross, on peut admirer le paysage. Cette chapelle est un peu « décalée », bâtiment de béton bien géométrique au milieu de ces roches rouges aux formes arrondies.
Nous rejoignons la I17, et là, juste en face, dans les collines, nous trouvons un emplacement pour bivouaquer dans la Coconino Forest, zone sauvage, avec arbustes, petites falaises.
National Forest Road 618, (34.68378°N 111.72628°W), gratuit, réseau internet
Jeudi 3 octobre : Sedona ; 56kms
Après une nuit idéale (pas trop chaud, pas trop froid), nous décidons de profiter encore un jour de la douceur du climat de cette région. Nous nous dirigeons vers le Red Rock State Park (entrée 7$ par pers). Là, pendant plus de 2 heures, nous allons marcher dans ce qui devait être un ranch autrefois. Le sol est pierreux, la terre est rouge. Ici poussent Juniper trees (une sorte de thuya), cactées de différentes sortes, et dans les creux, près du ruisseau de grands arbres feuillus (on n’en avait pas vu depuis longtemps). Au loin se profilent les falaises rouges qui entourent Sedona.
Après ce lieu calme, apparaissent le long de la route des falaises rouges, aux formes variées.
A Sedona, nous nous arrêtons, pour profiter de la décoration des magasins, sensée ressembler à un village mexicain. Bon, on n’est jamais allé au Mexique, mais on ne pense pas que c’est comme cela. Les magasins se touchent tous, on trouve tout ce qui peut plaire aux touristes : cartes postales, tee-shirts tous siglés Sedona, bijoux « indiens »……. Et puis, il y a les restaurants. Ensuite la ville s’étend, de lodge en lodge. L’attraction principale reste les massifs montagneux qui entourent la ville. Pour la nuit, on trouve un bel endroit dégagé, dans une zone forestière. On n’est pas les seuls, des dizaines de véhicules sont à proximité.
Forest Road 761B (34.82186N 111.90714W) gratuit, réseau internet
Mercredi 2 octobre : Flagstaff, Sedona (Arizona) ; 96kms
Après une bonne nuit dans la forêt, calme, et à l’abri du vent, ce matin direction Flagstaff pour les courses et ensuite Sedona. La route qui va à Sedona est une route de montagne, souvent bordée de forêts et de falaises. Passé Oak Creek vista, la route descend brutalement, enchaînant les lacets, avant de reprendre un tracé en ligne droite. Les roches rouges apparaissent, et nous nous arrêtons à Slide Rock State Park. C’est un tout petit State Park, installé dans un ancien verger qui avait été créé dans les années 1900. Là, on voit quelques falaises, mais surtout des outils ayant servi à la culture des pommiers, et un petit canyon dans lequel coule une eau transparente et où l’on peut se baigner.
Sunset Crater, paysages volcaniques.
Paysage d'herbe jaunie nous faisant penser à la savane afriquaine.
Ruine d'un ancien village Pueblos avec dessin explicatif représentant ce batiment vers 1200.
Terrain de jeu avec un dessin explicatif selon ce qui existe au Mexique
Peinture murale sur les murs de la tour
Peinture murale sur les murs de la tour
Tour d'observation du Grand Canyon
Après cette belle visite, nous continuons en direction de Sunset Crater. Le paysage est de plus en plus volcanique : cendres noires, cônes, coulées de lave refroidie. Voici Sunset Crater. C’est une vedette, car il est bicolore, le sommet est recouvert de scories rouges. Maintenant, il est protégé, on ne peut pas en tenter l’escalade. Mais pour ceux qui aiment, les volcans ne manquent pas alentours. On a fini la boucle, on traverse la I89, et trouvons un emplacement gratuit et autorisé, dans la forêt de Coconino. Les arbres nous protègent du vent, mais nous sommes quand même à 2200m d’altitude.
Coconino Forestry, 35.37140°N 111.57901°W réseau téléphonique et internet
Puis nous roulons, traversons des plateaux arides où logent des indiens d’aujourd’hui : plus de tipis, mais des petites maisons avec un peu de tout autour : voitures de tous âges, trailers, tracteurs….
Lorsque nous bifurquons pour aller à Wupatki, le paysage a changé : herbes jaunies ondoyant sous le vent, arbustes en forme de boule. On se croirait dans la savane, il ne manque plus que les girafes ! C’est dans ce paysage que l’on trouve des ruines d’anciens villages Pueblos. Derrière le visitor center (au fait, c’est un National Monument, donc le pass fonctionne), se trouvent les ruines de Wutpaki, mini citadelle, construite en pierres ocre, posées sur des rochers. On retrouve les mêmes caractéristiques que vers Cortez : pièces empilées, agglutinées, où l’on pénètre par le toit, kivas aménagées pour faire un feu. En plus, à côté, il y a une enceinte circulaire pour les réunions, et une enceinte ovale, pour jouer. Apparemment, à cette époque (1200-1400), ils pratiquaient des jeux de balles.
Mardi 1 octobre ; de Grand Canyon à Sunset Crater ; 186kms
Toujours ce grand vent glacial, ce matin, sur les bords du Grand Canyon. Nous ne ferons que 2 arrêts : Grand View et Desert View, encore l’occasion de voir d’autres parties de ce gigantesque canyon. Ici, il est plus ouvert, le Colorado semble moins enfoncé dans le ravin. Nous apprécions beaucoup la tour d’observation construite à Desert View. L’objectif était qu’elle fasse référence à la culture indienne de la région, et c’est réussi. A l’extérieur, des murs de pierre et un intérieur décoré de peintures murales racontant des légendes indiennes.
Au fond, on aperçoit le Colorado
Grand Canyon Rim Sud entre Pima Point et Yaki Point
Grand Canyon Rim Sud entre Pima Point et Yaki Point
En fin de journée, nous assistons à la projection d’un film, au Imax de Tusayan. C’est l’occasion de survoler le canyon, de s’enfoncer au creux des défilés. Il retrace l’histoire humaine de ce lieu, en partant des premiers indiens, jusqu’à l’exploration par Powell, du fleuve. Moment épique, avec des passages impressionnants de rapides. Lorsque l’on est au niveau de l’eau on se sent tout petit, au pied de ces parois gigantesques.
Comme hier, la nuit se passe à Tusayan, Grand Canyon camper village , 52$ la nuit
Lundi 30 septembre ; Grand Canyon
Et oui, encore une journée consacrée au Grand Canyon. Pour tout dire, il n’a pas fait chaud : 4° au lever du jour, et pas plus de 18° au plus beau de la journée. C’est le vent du sud qui fait chuter les températures. En marchant le long du canyon, entre les pins et genévriers, on se serait cru en Provence, un jour de Mistral.
Les vues sont toujours aussi belles, et font le désespoir du photographe : pas assez de différences de tons, pas possible de rendre la profondeur. On aura fait tous les points de vue accessibles en navette, de Pima Point (à l’Ouest), d’où on voit un peu le cours du Colorado, à Yaki Point (à l’Est), c'est-à-dire sur une trentaine de kilomètres.
Grand Canyon Rim Sud entre Mather Point et Hopi House
Grand Canyon Rim Sud entre Mather Point et Hopi House
Pendant 3 heures, on va marcher le long de la falaise, faisant de nombreux arrêts pour admirer ce canyon, ces découpes, ces ravins, ces sommets, ces couleurs…. C’est indescriptible, et l’on comprend pourquoi c’est classé « Merveille du Monde ». Un effort a été fait pour expliquer, décortiquer, la géologie complexe de ce lieu. Sur une hauteur de 1500m (profondeur du canyon), 12 sections géologiques s’étagent, le fleuve en creusant ayant fait apparaitre les strates. La plus récente s’est formée il y a 270 millions d’années, la plus profonde date de 1840 millions d’années. Ce que l’on a le moins vu…. c’est le Colorado. En effet, il est tellement enchâssé au fond de la gorge qu’on n’aperçoit ses eaux ocrées que de manière insignifiante. Pourtant, on apercevra le pont jeté au dessus de ses eaux en 1928 permettant aux piétons et chevaux de traverser le fleuve.
Aujourd’hui, nous n’avons découvert qu’une partie de cette merveille, la suite sera pour demain.
Tusayan, Grand Canyon camper village, 52$ la nuit (eau, électricité, wifi), dump station
Dimanche 29 septembre : de Seligman à Tusayan, et Grand Canyon Rim Sud ; 152kms
Arrivés à 9h30 à Tusayan, nous nous dirigeons vers le « Grand Canyon camper village ». Ce camping est cher, mais on pourra avoir un branchement électrique, ce qui est indispensable avec les nuits fraiches prévues. Une fois installés, on peut accéder au Grand Canyon par une navette gratuite (elle ne fonctionne pas après le 30 septembre). Ensuite, dans toute la partie centrale et ouest de Grand Canyon Rim sud, on peut soit suivre le sentier qui chemine le long de la falaise, soit prendre les navettes gratuites.
Nous voici devant le Visitor Center. On prend une carte, on voit un film expliquant la formation géologique de ce morceau de Terre, et nous voici partis, direction Mather Point. Et là, on reste sans voix : c’est impressionnant, grandiose.