Carte du parcours au 31/10/2019
La suite du voyage se passe sur une nouvelle page
Jeudi 31 octobre; de New-York à Montréal ; 600kms
Jeudi, levés très tôt (5h du matin), nous prenons la route à 6h. Il fait encore nuit noire et une pluie fine tombe. Si vous regardez un plan de New-York, vous verrez comme il est compliqué de sortir de cette ville ; les autoroutes s’enchevêtrent, se dédoublent. Des voies naissent, disparaissent…… Bref, pas simple ! Nous avons choisi de partir très tôt pour éviter la foule des gens qui vont au travail, sont impatients. Il faut faire une centaine de kilomètres avant d’être tranquilles. Après, c’est tout droit. Le passage de frontière se fait sans sortir du véhicule, on montre passeport et AVE, quelques questions et on peut repartir. A peine le camping-car est garé devant le domicile de Michel et Vivianne, que l’orage se déchaine. Il se met à tomber des trombes d’eau. Ouf, bien contents d’être arrivés à bon port.
La flêche de Chrysler Building
Les 2 photos du bas, Rockfeler Center et sa tour
Photo de dessus et de gauche, la gare Grand Central Terminal
Photo de dessous, le siège de l'ONU
Reposés par la promenade avec notre guide, nous redescendons la 6ème avenue, jusqu’au métro. Quelle foule, quel bruit ! Plusieurs fois, des sirènes tonitruantes retentissent, c’est un véhicule d’urgence (pompiers, ambulances). Les automobilistes ont intérêt à se pousser le plus vite possible ! Mais c’est incroyable comme ils arrivent à passer alors que le flot, en général, s’écoule assez lentement de feu en feu.
Et voilà, la visite s’achève. Demain, nous reprenons la route pour notre dernière étape avec le véhicule.
Avant d’y pénétrer, nous sommes apostrophés par un conducteur de Pedicab. Il nous propose de nous emmener faire le tour de Central Park, de nous montrer les lieux à photographier, et de nous commenter la visite. Comme il parle le français avec un fort accent italien, cela nous plait… et nous voilà partis dans cette petite voiture à 3 places, tractée par un vélo électrique. Ce parc est entièrement artificiel (à part les rochers qui sont d’origine). Achevé en 1873, il représente le poumon vert de la ville avec ses 341ha. Son budget annuel pour l’entretien est de 200 millions de dollars. Si on a bien compris, autour du parc, de nombreuses vedettes louent des appartements, à des prix vertigineux. Il apparaît dans de nombreux films. Pour nous, la promenade est agréable, dans ce parc aux couleurs automnales. Le circuit est perturbé car c’est ici que le Marathon de New York va arriver dimanche, et donc de nombreuses barrières sont mises en place.
Et maintenant direction Times Square. On nous avait dit : « ça donne le tournis ». Et bien, c’est vrai. Quel endroit ! Avec ses affiches lumineuses géantes qui changent sans cesse, sur une hauteur impressionnante, sa foule qui grouille, sa circulation démente ! On y reste un peu, puis remontons la 7ème Avenue (ah, oui, en vertical cela s’appelle Avenue, et à l’horizontal ce sont les Street) jusqu’à Central Park.
Et nous repartons au milieu des tours gigantesques, remontons la 50ème rue, arrivons à Saint Patrick Cathedral. Elle est bien belle, dans son style Gothique, avec ses vitraux magnifiques mais qu’elle semble petite, écrasée par ces immeubles gigantesques ! A 2 blocks de là, nous voici au pied du Rockfeller Center. La place est magnifique avec sa multitude de drapeaux qui entourent un espace transformé en patinoire, ses sculptures dorées. Encore une fois, le sommet du Gratte-Ciel est dans la brume…. Inutile d’aller voir le paysage !
Puis nous continuons la 42ème rue, en allant vers l’Est. Nous trouvons d’abord la gare, Grand Central Terminal, qui offre un contraste saisissant entre son hall luxueux, propre, clair, et ses départs de voies, tunnels sombres. Le Chrysler Building fait son timide : on ne voit pas sa flèche (on la verra un peu plus tard, illuminée par un rayon de soleil). On marche jusqu’au bâtiment de l’ONU, qui nous déçoit, aucun drapeau ne flotte ! C’est quand même un bâtiment gigantesque ! Ce quartier est plus aéré, donc plus lumineux.
Mercredi 30 octobre ; New York : le Midtown et Central Park
Dès 9h30, nous voici sur la 6ème Avenue. Puis, sur notre passage, nous voyons Bryant Park, en plein chantier : ils sont en train d’installer une patinoire en plein air. Juste à côté, arrêt à New York Public Library. Extérieurement, cela ressemble à un temple Grec ou Romain (surtout l’entrée côté 5ème avenue). Ce bâtiment, dans le style Beaux-Arts, possède quelques belles salles, propices à la lecture et à la recherche. Elles ont des plafonds caissonnés aux riches décorations, des peintures murales colorées. La salle de lecture du 3ème étage mesure plus de 90m de long.
Immeubles à structures, colonnes et façades en fonte, parfois en fer. Plus tard, la brique à remplacé ces matériaux métaliques
Après cette pause bien venue, on reprend notre cheminement. Ce matin nous avons subi des averses, maintenant il bruine sans cesse. Après le Washington Square et son arc de triomphe, nous remontons la 5ème avenue. Celle-ci devient de plus en plus animée en direction du Nord. Les boutiques sont plus luxueuses, les prix nous semblent exorbitants (20$ la boule de Noël, par exemple) comme de partout aux US. Arrivés à la 33th Street, nous trouvons une bouche de métro qui va nous permettre de rentrer. Un petit coup d’œil au Flatiron Building, qui est en rénovation, un autre à l’Empire State Building qui a la tête dans les nuages, et nous repartons, nous promettant de reprendre demain la visite, à partir de ce lieu.
Là, cela semble beaucoup plus détendu, on y trouve des pubs, des petites salles de spectacle, des bars à musique et des restaurants. On peut choisir la cuisine que l’on veut : végétarienne, chinoise, indienne, espagnole, italienne. C’est dans un restaurant italien, le Villa Mosconi, que nous entrons. Alors là, on se croirait en Italie : on nous parle en italien, la décoration fait vieille Europe chic (nappes blanches, verres à pieds, tableaux aux murs, ambiance feutrée), la clientèle semble aussi appartenir à la communauté italienne, pas de touristes. Mais on est reçus comme des rois, et le repas complet (entrée-plat-dessert) est très bon. Bon, comme hier, avec le service et les taxes qui se rajoutent, la note grimpe à 80$.
Nous bifurquons dans Broome Street, là nous commençons à découvrir une architecture très particulière, les immeubles en fer et en fonte. Nous sommes à SoHo et TriBeCa. Ces immeubles, typiques à New York, ont été construits à la fin du 19ème siècle. Ces matériaux permettaient d’ajouter arcades et colonnades à peu de frais. Dans ce quartier, on recommence à respirer : les immeubles sont moins hauts, les rues plus larges. Puis, après avoir parcouru les rues à la recherche de ces bâtiments, nous arrivons à Greenwich Village.
On chemine, complètement dépaysés, puis petit à petit les magasins de souvenirs prennent la place, l’écriture chinoise s’efface, laissant place aux drapeaux italiens, nous voici dans Little Italie. Mais à part les drapeaux, rien ne rappelle l’Italie, on se croirait même au souk ! En effet, lorsque j’ai demandé le prix d’un torchon marqué New York, on m’a dit 15$, comme j’ai haussé les épaules et passé mon chemin, le vendeur m’a couru après me proposant 2 torchons pour 10$ !
Mardi 29 octobre ; A New York : de Chinatown à la 5ème avenue
Aujourd’hui le temps a fait grise mine, mais nous avons gardé le sourire. Donc, ce matin, direction Chinatown ? Nous commençons tout au Sud, près du pont de Brooklyn. Tout de suite nous sommes dans l’ambiance : tout est écrit en chinois ! Les vitrines et devantures sont très colorées, créant un socle gai surmonté d’habitations aux teintes sombres. Parfois, d’une cave, s’échappe de la lumière ou remonte un livreur chargé de colis. Dans les magasins, c’est un peu le bazar, tout est entassé. On arrive chez des marchands de nourriture : poisson frais (voire vivant dans des aquariums), crabes et langoustines qui s’agitent, légumes de toutes origines et toutes sortes. C’est le seul marché que l’on aura vu aux USA ! Puis on passe dans la rue des coiffeurs : pas de « chichis », des sièges alignés avec des clients coiffés « à la chaine ». Viennent ensuite les tenues de fêtes, rouges, jaunes, brillantes sous les néons.
Photos de dessous, L'Oculus, nouvelle gare du métro en remplacement de l'ancienne détruite lors des attentats de 11 septembre
Mémorial en mémoire des tours du World Trade Center
Statue de la liberté. Photo de dessous,détail du travail de repoussage du cuivre réalisé par des ferronniers français lors de la restauration en 1986
Photos d'immigrants, issues du musée de l'immigration
Salle où étaient enregistrés les nouveaux arrivants
Ellis Island, le musée de l'immigration
Photo de dessus, gare martitime de départ pour Ellis Island.
Enfin on arrive dans le quartier du World Trade Center. On repère l’emplacement des tours jumelles car c’est le seul endroit où il y a un peu d’espace… mais tout autour des « piscines », des tours gigantesques s’élèvent à nouveau, dont la plus imposante est le One World Center. Tout à côté, un bâtiment original attire l’attention, c’est l’Oculus, un gigantesque oiseau blanc posé au pied des tours. Ce lieu luxueux est tout simplement une gare de métro de futuriste qui a remplacé l’ancienne gare détruite lors des attentats. Le créateur, est le même architecte qui a créé la gare TGV de Lyon St Exupéry. Dans les étages on trouve des boutiques dont les plus étendues appartiennent à Apple.
De là, on reprend notre train-métro pour revenir sur Jersey City. Encore un peu de marche à pied et nous sommes de retour au camping. On retrouve le ciel, l’eau, le calme.
Puis on prend le métro qui nous dépose dans le quartier financier de Manhattan. On est minuscules au milieu des gratte-ciel. On a une impression d’écrasement, de chaos, d’étouffement (où est le ciel ?). Tout est serré, les vieux bâtiments disparaissent au milieu des gigantesques tours. Et puis, il y a toujours cette foule de touristes essentiellement : on entend parler français, italien, langues slaves, chinois…. On ne prendra pas en photo le Taureau de Wall Street, il faut faire la queue pour avoir une chance d’approcher ! Les travaux sont innombrables : constructions, réfections, modernisation.
La matinée s’achève, nous reprenons le bateau et nous arrivons à Battery Park (d’où part la majorité des visiteurs). Là, la queue pour embarquer fait plusieurs centaines de mètres, les bateaux qui partent sont chargés comme des « boat people ». Nous contournons la foule et à travers l’extrémité Sud de Manhattan, nous rejoignons le Pont de Brooklyn. Celui-ci date de 1884, il a au centre une voie réservée aux piétons et cyclistes. De là on a quelques belles vues sur la « Skyline », sur les quartiers de Brooklyn et au loin sur le quartier de l’Empire State Building. Mais ce qui est le plus remarquable, c’est la foule qui le parcourt. C’est un flot ininterrompu de piétons, il faut faire attention aux cyclistes, aux personnes qui prennent la pose et font de grands gestes. Arrivés à l’autre bout, on trouve un petit restau Italien. S’asseoir un moment au chaud est très apprécié.
Puis on reprend le bateau. L’arrivée sur Statue Island est magnifique, on voit « la Liberté éclairant le Monde » sous toutes les coutures. Une fois à terre, on peut faire le tour du piédestal puis visiter le musée. Dans celui-ci, on voit comment est constituée la Statue : une armature créée par G.Eiffel et au-dessus, un habillage en plaques de cuivre modelées sur des gabarits en bois (eux-mêmes créés à partir de moulages en plâtre). De petits films montrent le travail des ferronniers. Tout un panneau est consacré à des publicités, mouvements sociaux et autres qui font référence à « Miss Liberty ».
Lundi 28 octobre; A New York: Statue de la Liberté, Ellis Island, pont de Brooklyn et Lower Manhattan
Hier, nous avons acheté par internet des billets pour nous rendre à la Statue de La Liberté. Une seule compagnie assure le transport : Statue Cruises (14$ par pers), on a pu voir sur leur site que les départs de Liberty State Park n’étaient pas « surbookés ». Donc ce matin, à 7h45 nous commençons la journée. Direction le petit pont d’embarquement où une navette nous fait traverser le Liberty Harbor pour 2$. Ensuite, on passe les contrôles de sécurité et à 9h nous partons de Liberty State Park. Le bateau n’est pas très rempli. Arrêt à Ellis Island, où nous visitons une partie du Musée de l’Immigration : ici, beaucoup de textes et de photos d’époque (il y en a puisque la plus grosse vague migratoire a eu lieu au début du 20ème siècle). Pour voir les locaux dans l’état d’origine, il aurait fallu prendre une visite guidée de 90mn. Mais ce que l’on voit nous permet d’imaginer les conditions de vie difficiles en Europe à cette époque-là. On se rend compte que les gens qui ont migré étaient chassés par la misère et avaient l’espoir d’une vie meilleure. Ils arrivaient à New York ou à San Francisco, en quantité inimaginable, le record, c’est un jour de 1907 où 11 000 personnes sont arrivées ! Au bout de quelques années, les « natifs » (c'est-à-dire ceux installés depuis plus longtemps), en ont eu assez, on a parlé de construire un mur. (Tiens, l’idée n’est pas d’aujourd’hui !) et on a créé des quotas d’immigration pour freiner l’arrivée des asiatiques et des italiens.
En face de nous, la One Word Trade Center, haute de 541 m à l'antenne
De l'autre côté de l'Hudson River le quartier Lower Manhattan et au loin, la statue de la Liberté
New Jersey City, quartier autour de notre camping
Pour aujourd’hui, nous n’irons pas plus loin, nous revenons en longeant La Marina où sont amarrés voiliers et bateaux de luxe.
New Jersey City, Liberty Harbor RV park, 110$ par jour (+ taxes); wifi, sanitaires corrects, eau et électricité, dump station
Et puis, on arrive à l’Hudson River, et là, juste de l’autre côté, voici la pointe de Manhattan. Une forêt de bâtiments s’élève, le soleil joue à cache-cache, les nuages passent rapidement : parfois on aperçoit les sommets des tours, parfois ils disparaissent. A d’autres moments, le soleil rasant éclaire les fenêtres, donnant des airs de décor de Noël à cet ensemble. Un paquebot passe lentement, les navettes fluviales traversent rapidement, les New Yorkais font leur jogging, les familles promènent leurs bébés. Au loin, la statue de La Liberté lève très haut sa torche qui semble s’embraser dans cette fin d’après-midi.
Dimanche 27 octobre : du pays des Amish à New Jersey city ; 253kms
253 kms ce matin, 253 kilomètres épuisants : le jour est à peine levé, la pluie tombe en abondance, et les camions continuent à rouler à 120km/h. On arrive tout de même au Liberty Harbor RV park, sous une pluie battante. La première impression n’est pas bonne : c’est un parking, mal goudronné avec des emplacements très serrés. Ce n’est pas à la hauteur du prix (plus de 100$ par jour). Mais un moment après les nuages se déchirent, on est au pied de gratte-ciel et on aperçoit, au loin la Statue de la Liberté. Voilà, on y est !
Dans l’après-midi, on part découvrir ce quartier de New Jersey City, mélange de petites maisons en briques avec des escaliers extérieurs et des jardinets, immeubles anciens avec des échelles courant sur la façade, gratte-ciel flambants neufs dont on ne voit pas le sommet.