Carte du parcours au 28/09/2019
La suite du voyage se passe sur une nouvelle page
Sur notre trajet, nous retrouverons des traces du passé de la route 66, à Hackberry. Là, il reste un Général Store, avec la décoration de l’époque, les pompes à essence qui ne fonctionnent plus, les véhicules des années 60 qui dorment dans la poussière (La voiture de « Shérif fais-moi peur » est devant la porte), le garage ouvert à tous les vents. A l’intérieur, l’agencement rappelle la halte bienvenue d’autrefois : comptoir où l’on trouve de tout, bar avec les entraineuses. La seule chose qui n’est pas d’époque, c’est le prix sur les étiquettes !
On continue, laissant derrière nous la poussière du désert et retrouvant les prairies aux troupeaux gigantesques. Enfin, voici notre étape du jour : Seligman. Ici aussi on cultive les traces du passé. Bâtiments bien alignés, colorés, vieux véhicules, vieilles enseignes. Nous stoppons au « Seligman General Store and RV’ campground ». La plupart des emplacements semblent occupés sur du long terme, mais il reste quelques places pour les gens comme nous.
Seligman General Store and RV’ campground, 20$ la nuit, eau et électricité (pas de douche ni de dump station). Réseau téléphonique et internet.
Samedi 28 septembre : de Lake Mead à Seligman, route 66 ; 362kms
Le vent n’a pas faibli un seul instant, cette nuit, nous secouant dans tous les sens. Dès 8h du matin, nous voici repartis direction Kingman. Le vent ne s’est toujours pas calmé, rouler sur la highway est difficile. Vers 11h, nous voici en vue de Chloride, où j’ai repéré des « murals » faits par un artiste. Ces rochers peints semblent intéressants. Par contre, je ne savais pas qu’il fallait emprunter une piste, et après quelques centaines de mètres, nous faisons demi-tour, le chemin étant en trop mauvais état pour notre véhicule.
Nous trouvons enfin la route 66, à Kingman. Première constatation, elle suit le trajet de la voie ferrée. Nous sommes impressionnés par le nombre de trains qui circulent, à peu près un tous les quarts d’heure. Ce sont ces trains de plus de 100 wagons porte-containers que l’on a déjà vus il y a quelques jours.
Des pétroglyphes de plus de 4000 ans
BigHorn Sheep à la recherche d'eau dans le camping
La chaleur est intense, dès le matin. La pause de midi se fera à l’ombre de grands rochers, puis l’après-midi, nous rejoignons notre bivouac au bord du lac. La vue est toujours aussi belle, et le vent souffle toujours autant, rafraichissant l’air.
Rive Ouest du Lake Mead, Stewarts Point (36.37741°N 114.39468°W) gratuit, un wc, réseau tel et internet
Pour nous, la matinée est consacrée à la découverte de petites attractions de ce parc : ici une arche, là un rocher en forme de piano. Mais surtout, on voit de nombreux pétroglyphes. Maintenant on sait : le tableau noir a été inventé il y a plus de 4000 ans ! En effet, tous ces pétroglyphes sont gravés sur des panneaux noirs, souvent rectangulaires, face à des espaces dégagés, comme s’ils avaient servi à faire la leçon. On est ébahis par la concentration de ces panneaux dans le petit canyon de Mouse’s Tank. Ce défilé, hautes parois trouées comme des meules d’Emmenthal, s’achève par une sorte de citerne naturelle, suspendue au-dessus du vide.
Vendredi 27septembre : Valley of Fire et Lake Mead ; 61kms
Ce matin, un BigHorn Sheep traverse tranquillement le camping et plus tard, le troupeau entier se dirige vers la Dump Station : tout est tellement sec que ces animaux se rapprochent des points d’eau pour se désaltérer.
State Park Valley of Fire
State Park Valley of Fire
State Park Valley of Fire
Ouf, après tous ces sentiers, il est temps de retrouver le camping et de profiter de sa douche (encore 35° aujourd’hui). L’électricité est la bienvenue pour recharger les 2 batteries des appareils photos (on a « mitraillé » dans tous les sens, 600 photos à trier !)
Valley of Fire, Atlat campground, 30$ la nuit avec électricité (sinon 20$). Eau, wc, douches chaudes, wifi (pas de réseau téléphonique)
Au gré du cheminement, on découvre des zones fortement colorées, les tons vont du blanc au violine, en passant par des orangés, des rouges, des jaunes, jamais dans le même ordre. On se prend au jeu, on s’écarte des sentiers battus afin de découvrir le plus beau spot !
Dernier arrêt au terminus de la route, à White Dôme. Là, on trouve un massif assez clair, griffé par le vent, aux tons tout en douceur, puis on s’enfonce dans un canyon (espérant que l’orage qui menace depuis ce matin n’éclate pas), retrouvant roches colorées et passages sinueux.
Continuons la visite. La route se glisse entre les rochers rouges avant que l’on atteigne Rainbow Vista. Voici nos premiers rochers aux strates de différentes couleurs, ici dans des tons très pastel. Puis plus loin, à Fire Canyon, la surprise vient de ce massif rouge avec au-dessus une couche de blanc, le tout très tranché.
On s’enfonce dans le parc, direction White Dome. On s’arrête à l’avant-dernier parking et là on va effectuer deux courtes Trails (sans oublier d’emporter de l’eau, des panneaux rappellent de partout que la chaleur tue !). Le premier chemin nous conduit à Fire Wave, zone où le rouge et le blanc forment des arabesques très photogéniques. Le deuxième (de l’autre côté de la route) est encore plus étonnant.
Jeudi 26 septembre ; Valley of Fire ; 55kms
Hier au soir, on s’installe dehors, pour profiter de la fraicheur. Dans la journée il a fait près de 40°. Mais cela ne dure pas longtemps, un grand vent se lève, renversant tout sur son passage. Hormis cela, la nuit a été calme, le réveil en douceur, JN a même aperçu un coyote et un lièvre.
A quelques kilomètres de là, voici l’entrée du State Park Valley of Fire (le Pass America the beautiful ne fonctionne pas). Dès le départ, nous voici dans l’ambiance, roches rouges, érodées, percées. Là se trouve la première curiosité : Elephant Rock. Sa trompe est très aplatie, et il faut de l’imagination pour voir cet animal. Un peu plus loin, se dresse le massif des Seven Sisters. Sept rochers côte à côte. Au pied de ces roches, quelques sites semblent accueillants pour pique-niquer à l’ombre. Vite, nous nous dirigeons vers le camping pour trouver un emplacement avec électricité. Il y en a peu de disponibles. On en trouve un, on remplit le papier, et on glisse l’enveloppe dans la boîte (30$, entrée du parc incluse). Ici tout marche à la confiance.
Notre bivouac de ce soir au bord du lac Mead avec sa vue au soleil couchant
Photo issue du visiter center Hoover
Le lac Mead et le barrage Hoover
Après cette visite, direction les rives du lac Mead. C’est une Nationale Recréation Area, on peut y entrer avec le Pass America the Beautiful (sinon, ce serait encore 25$ !). Au départ, les vues sont belles sur le lac, puis on passe plus dans les terres, et là, on retrouve les paysages multicolores, les roches érodées, les sables colorés. Pour finir la journée, grâce à Ioverlander, on trouve un endroit magique, en pleine nature, à deux pas du lac, sur un promontoire. Ici, c’est tout le contraire de Vegas : pas un bruit, pas une lumière !.... le camping est autorisé (pas plus de 15 jours, et c’est gratuit !
Rive Ouest du Lake Mead, Stewarts Point (36.37741°N 114.39468°W) gratuit, un wc, réseau tel et internet
Mercredi 25 septembre : Hoover Dam et Lake Mead ; 180kms
Ce matin, direction le barrage Hoover, situé au Nord Est de Las Vegas. Ce barrage, édifié entre 1931et 1935 a la particularité d’avoir un mur très haut. Il permet de faire tourner 17 turbines. Pour les américains, c’est un monument dont ils sont très fiers. Il produit de l’électricité pour un million de personnes, c’est grâce à lui que Las Vegas a pu se développer dans un milieu très aride. Sa construction qui barre un canyon très étroit, a permis la naissance du lac Mead, vaste réservoir d’eau (qui permet l’irrigation des terres d’Arizona et de basse Californie) et zone récréative. Actuellement, il est très très bas (on estime qu’il est à 20-25 m en-dessous de son niveau maximum). Le Visitor Center donne des infos très pertinentes.
La nuit est tombée, à nouveau la ville se pare de lumières. C’est le moment d’arriver à Paris. Extérieurement, rien ne manque : la Tour Eiffel (qui s’illumine en Bleu-Blanc-Rouge), l’Arc de Triomphe, les palais Haussemaniens. A l’intérieur, les rues ont été reconstituées. On y retrouve les boutiques, les placettes, les lampadaires…. Seul défaut, les publicités et enseignes des magasins cachent souvent le décor.
Dernier arrêt pour le Winn’s. On y pénètre, à la recherche du lac illuminé. Ce lac a des couleurs intéressantes, mais ce qui frappe ici, c’est surtout le côté chic et raffiné de ce lieu : ambiance feutrée, boutiques aux grands noms (Dior, Cardin…), décoration florale. Contrairement aux autres endroits, ici tout semble plus vrai.
Ainsi s’achève notre visite. On repart enchantés d’avoir vu cela car c’est quand même inhabituel. Mais que dire ? C’est tout le contraire de ce que l’on aime : tout est faux, fait pour dépenser de l’argent inutilement, ce ne sont que salles de jeux, restaurants, magasins, par contre tous ces décors donnent envie de tout découvrir. Enfin, on a trouvé le personnel (très nombreux), à l’écoute, toujours souriant et serviable.
Nous voici à New York, un New-York où tout est plus petit et plus entassé : on y trouve la statue de la Liberté, les Gratte-Ciel, l’Empire State Building, et à l’intérieur les ruelles, les maisons des vieux quartiers de New-York, avec des escaliers extérieurs. Tout est très bien fait.
On traverse la rue, et pénétrons dans MGM (Métro Goldwyn Meyer), représenté par son lion rugissant. On est déçu, ici pas de références aux films. Par contre, on s’y perd, de salle de jeux en salle de jeux, de couloir en couloir en cherchant la grande salle de spectacle.
Près de Planet Hollywood, on fait le tour de Miracle Mile Shops, non pour les magasins, mais pour le décor oriental : minarets, mosquée…. C’est assez bien fait, mais loin de la description du Guide Vert qui compare cela à un souk.
En remontant vers le Nord, le long du trottoir, on trouve la boutique M M M’s avec ses drôles de bonhommes en couleur et juste à côté le monde de Coca Cola.
Mardi 24 septembre : Las Vegas
Et oui, demain est vite arrivé, et c’est plein d’entrain que nous repartons à la découverte de cette ville où tout est surprenant. A la sortie de Circus Circus, nous prenons le bus qui nous conduit à Luxor pour 6$. C’est à l’autre bout du Strip, et on va revenir à pied, en faisant un arrêt à chaque Casino-Hôtel-Attraction.
En premier le Luxor, avec son obélisque, son Sphinx énorme, sa pyramide. L’intérieur est un peu lugubre, on n’y reste pas. Puis voici Excalibur. De dehors, c’est le château de Walt Disney, avec de nombreuses tours aux toits colorés. Au grand soleil de l’après-midi, tout ceci fait décor de cinéma.
The Mirage avec son volcan en éruption
Le véhicule de la fin du monde!
Nous sommes entrés dans le Palaccio. Marbre, lustres en cristal, plafonds peints, on regarde de partout, et soudain, nous voici à Venise : un canal traverse les galeries marchandes, parcouru par des gondoles. Tout y est : les ruelles, les trattorias, le Pont des Soupirs, le Rialto, la place St Marc….. Le ciel est toujours bleu, avec quelques nuages pommelés…. C’est un trompe l’œil. Le second édifice qui nous a marqué, c’est le Caesar Palace : gigantesques statues « antiques », fontaines des « Dieux », rues romaines, et toujours ce ciel bleu. C’est tellement gigantesque que l’on croirait voir de vraies rues, un vrai ciel !
Pendant que l’on déambulait à l’intérieur, la nuit est tombée, et maintenant le Strip est paré de lumières. Chaque bâtiment rivalise de néons avec son voisin. Les spectacles se mettent en place, annoncés par de grands panneaux lumineux sur l’avenue. Les badauds sont nombreux, il est temps pour nous de retrouver notre véhicule. Nous continuerons la visite demain.
Une fois garés, branchés, reposés, nous partons à la découverte de cette ville. Première constatation, ces « hôtels-casinos-galeries marchandes » sont gigantesques, les plans compliqués, et la principale difficulté, une fois à l’intérieur, c’est de trouver la sortie. Cela nous est arrivé 2 fois, la première au Circus Circus, la deuxième au Palaccio. Dans chaque bâtiment, la partie Casino est immense : machines à sous de toutes les sortes, tables de roulette, black Jack…. Et tout ce que l’on ne sait pas nommer. Les occasions de dépenser de l’argent sont infinies. On constate, quand même, que les joueurs sont concentrés, tendus… cela ne semble pas être un plaisir.
Lundi 23 septembre ; de Barstow à Las Vegas ; 244kms
Aujourd’hui, la route traverse le désert de Mojave (dont fait partie la Death Valley). Ce sont 200kms de terres arides, montagnes pelées. Encore une fois, seuls quelques Joshua Trees poussent sur ces terrains. A la frontière entre la Californie et le Nevada, se trouve une énorme centrale solaire. Au sol, des milliers de panneaux solaires couvrent le sol, 2 technologies différentes semblent employées, certains panneaux sont blancs, d’autres noirs. La voie ferrée longe la route, nous y verrons plusieurs trains de marchandises, longs rubans d’au moins une centaine de wagons. Un d’eux transporte des containers : 2 par wagon !
Voici Las Vegas. Même sans pancartes pour annoncer la ville, on la reconnait : bâtiments farfelus, Casinos un peu de partout. Pour arriver jusqu’au camping, qui fait partie d’un des hôtels connus, le Circus Circus, c’est très facile à partir de la I15. En même temps que nous, arrive au camping un camping-car tirant une remorque sur laquelle se trouve un drôle d’engin : cela ressemble vaguement à une voiture, mais à y regarder de plus près, l’engin est vraiment étrange. Deux avants de voitures soudés dos à dos, des cornes, des têtes de chevreuils, une arbalète, un pare-buffle avec des piquants et des tranchants, un os en guise de levier de vitesse, des armes factices un peu partout dans le véhicule… Intrigués, nous allons voir ce que c’est. Le propriétaire a construit son engin, pour se rendre à un festival post-apocalyptique : le «Wasteland weekend».